RETOUR AUX SOURCES

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Retour aux sources.

  Ah ! mes aïeux –comme cela ne se dit plus depuis longtemps ! Quelle avalanche ! Je ne pensais pas que le seul fait de “pondre” deux ou trois malheureux “billets” qui parlaient de l’âme et de Pâques (qui sont, pour moi, des sujets “normaux” s’il en est : ces deux mots font partie de mon vocabulaire de base depuis ma naissance) me vaudraient ce qu’il est convenu d’appeler “un courrier de ministre”… (encore que je n’arrive pas à imaginer pourquoi on pourrait avoir envie d’écrire à un ministre, tenu compte que l’insulte est toujours à éviter… et que c’est la seule chose qu’on puisse échanger avec ceux qu’un sort cruel et défavorable nous impose pour l’instant…).

Un immense merci, d’abord, à tous ceux qui ont fait l’effort de me soutenir dans ma démarche inutile mais génétique-et-atavique de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour tenter de sauver l’essentiel ou de retarder “la chute finale”. Mais ce qui m’a paru important, dans ces quelques jours remplis de la joie pascale, c’est de me dire que je touchais du doigt ce “renouveau de l’intérêt pour la chose sacrée” dont on parle beaucoup depuis quelques mois… que le covid y joue un rôle ou pas…

Les “retours sur images” que cette correspondance m’a suggéré de faire, m’ont donné une intuition étrange : Pâques est exactement le contraire à la fois du covid et plus encore du trop souvent évoqué “quel qu’en soit le prix” qui va finir par foutre la France définitivement par terre. L’espérance que les chrétiens lient directement au matin de Pâques et au tombeau vide est une victoire sur la mort… alors que tout ce qu’on nous propose par ailleurs n’est en réalité qu’une victoire de la mort : le seul fait de tout sacrifier à une prolongation finalement éphémère –par définition– de la vie n’est qu’une reconnaissance de la toute puissance de la mort, in fine… 

Il faut savoir que les confinements, couvre-feu et autres humiliations dont nous sommes bombardés ne sont absolument pas dûs à une recherche de protection contre la mort… mais plus prosaïquement à une trouille diarrhéique du bordel qu’entraînerait un manque excessif de lits : l’anarchie dans les hôpitaux ! Toutes les récentes décisions liberticides, humiliantes et infantilisantes, n’ont été prises que parce ce que “on” n’avait pas anticipé le nombres de lits suffisants…

Dès le début de cette pandémie, nos dirigeants ont fait l’erreur grossière de se comporter comme si les seuls remèdes disponibles étaient contenus dans des normes technocratiques, dans la toute puissance de notre administration (même redoutablement inefficace, de notoriété publique), dans des moyens techniques (souhaitables ou pas, selon qu’on en disposait à satiété ou qu’on en était privés), dans des lits d’hôpital (en nombre insuffisant, y compris jusqu’à la promesse récente de passer à 10 000 lits…. qui ne sera pas plus tenue que toutes celles qui l’ont précédée), ou dans les “normes” mortifères qui n’ont pour but que de ralentir la distribution des vaccins… sans pour autant éviter l’écueil de laisser mourir “les plus vulnérables d’entre nous’ (sic !) dans leurs EHPADs, abandonnés de tout et de tous –victoire de la mort… au nom de son refus. Il fallait oser… Ils l’ont fait ! ’‘Mort, où est ta victoire ?” demandait saint Paul. La réponse est Partout, à tout instant. Mais il ne faudra pas oublier que des règlements administratifs ont été écrits, puis signés, pour distribuer du Rivotril létal, et pour laisser mourir seules des personnes qui n’avaient plus la maîtrise de la totalité de leur “savoir vivre”.

À force de refuser de croire à l’âme (sans plus de preuve que n’en ont ceux qui y croient… sauf que eux, réputés complotistes, sont interdits de discours public), nos lumières-lumignons éteints, sous prétexte de nous protéger, n’ont réussi qu’à nous désespérer. Ils ont imaginé qu’il suffisait, chaque jeudi à 18 heures, d’un discours télévisé (nullissime quand il n’est pas contre-productif, n’est-ce pas, M. Castex ?), de courbes qui paniquent sans raison, d’un défilé de pontifes qui paradent devant les caméras au lieu d’être “là où ça casse”, de “stratégies” annulées sitôt énoncées et de la mobilisation bien trop tardive de pauvres soignants épuisés d’avoir tant donné, dans des ex-stades olympiques devenus “vaccinodromes”… comme si l’être humain pouvait être ramené et-ou rétréci à sa seule enveloppe corporelle et à des réactions chimiques… Une preuve de l’existence de quelque chose qu’on pourrait appeler “l’âme” s’est révélée, à n’en pas douter, dans les échecs irrattrapables lors de la mise en œuvre du ‘’tout rationnel, tout physique, tout corporel, tout administratif’’ : ça, ça ne marche pas. Mais alors… pas du tout.

Une des rares bonnes nouvelles de toute cette expérience douloureuse (et qui est loin d’être finie : la vaccination proposée ne résoudra évidemment pas tout, il va s’en falloir de beaucoup !), c’est que la preuve a été administrée que des règles administratives ne servent à rien si le “supplément d’âme” que requiert leur succès n’est pas présent. L’aveuglement partisan de nos pseudo “élites” est tel qu’ils/elles ont été jusqu’à interdire la pratique religieuse, ce qui ne peut pas avoir eu l’ombre du début d’un commencement de mieux-être pour qui que ce soit. Mais combien de nos maniaques du confinement à répétition (et à 135 € le coup) ont-ils été capables de voir une seule des évidences citées ci-dessus ?

Au moment où des tas de personnes “qui se la jouent”, mais ne sont pas toutes désintéressées et pas toutes polarisées par la recherche d’un réel “mieux-être” pour l’Humanité, posent des repères pour un “après covid” qui n’est certainement pas ce qu’espèrent les gens normaux, il serait de la toute première urgence que ceux qui sont au pouvoir réalisent enfin que la plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a, et que l’Etat ne peut faire plus que “du mieux qu’il peut”, que les hôpitaux peuvent donner le meilleur de ce qu’ils peuvent donner (ils l’ont démontré au delà de l’admiration collective), que les médecins peuvent faire des miracles (lorsque les télés ne bouffent pas leur temps en en faisant des singes savants), des hommes politiques dignes de ce nom peuvent prendre des risques financiers (pas trop, tout de même !) et donner espoir en des jours meilleurs… et que tout cela est mieux que rien, mais est loin de suffire !

En fait, pas un seul de tous ces trucs-là ne peut avoir la plus petite influence sur l’espérance, la confiance, le désir de se surpasser… ou sur une acceptation de l’irréparable. Et c’est quelqu’un qui a triomphé (jusqu’à ce jour) de deux cancers qui avertit solennellement nos soi-disant “responsables” –qui le sont si rarement : “D’autres pandémies viendront. Ne laissez pas passer la belle occasion qui vous est offerte de remettre tous vos compteurs à zéro et votre système de pensée à plat. Il n’est pas sans signification qu’un sondage du mois dernier confirme pour que 78% des français, croyants ou pas, la France est un pays de civilisation chrétienne. Il faudrait que quelqu’un le dise à nos leaders si peu éclairés : l’Histoire ne repasse que très rarement les plats deux fois !”.

H-Cl.

PS – Suite à la question posée hier sur le rythme de parution pendant le 3 ème épisode de “confinement pour éviter l’encombrement dans les hôpitaux”, les “répondants se sont divisés en 2 groupes égaux : les ’’sans changement” et les “un jour sur deux”. Compte tenu d’un risque de surchauffe toujours possible, je vous propose d’opter pour le “maintien allégé”. Va, donc, pour les Lundi, Mercredi et Vendredi, jusqu’à nouvel ordre, sauf événement exceptionnel… A lundi, donc.

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Une réponse sur “RETOUR AUX SOURCES”

  1. Cher Monsieur,

    Merci pour cette belle réflexion. Vous prenez bien, il me semble les choses, avec l’amplitude nécessaire.
    De plus, vous revenez au terrain ! Le… manque de lit ! Etc.
    Parce que en effet, la mort, ils s’en fichent ! Ceci à plusieurs niveaux…

    J’aime bien votre conclusion, car elle rend hommage à ce qu’il est convenu d’appeler “le peuple”, c’est-à-dire presque tout le monde en France, sauf la caste au-dessus nommé “Etat”. Avec ce qu’il comporte de corruption et de ravages de l’âme ; de fausses croyances ; enfin de morale insipide engoncée dans la technocratie et la… modernité !
    Votre conclusion remet ainsi l’accent sur tout l’État qui “se la joue”. Et nous la joue, encore et encore !

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