LA COLONISATION OUBLIÉE : PANORAMA DE LA DHIMMITUDE

L’article du jour est repris de Dreuz.info. Il m’a paru plus qu’éclairant et même fondamental dans le contexte actuel.

La colonisation oubliée : panorama de la dhimmitude

Étrangement, les mouvements dits “décoloniaux” oublient systématiquement de stigmatiser, voire de mentionner la colonisation arabo-musulmane, qui n’a rien à envier aux autres colonialismes. Aussi, Bat Ye’or a bien voulu en rappeler pour Dhimmi Watch les éléments marquants. Bat Ye’or est présidente de Comité d’Honneur, de personnalités et d’intellectuels qui encouragent Dimmi Watch.

La condition des Juifs et des Chrétiens dans les pays arabes et musulmans ne fut pas le fruit du hasard. Elle fut déterminée par une théologie et une jurisdiction. J’ai appelé tous les aspects de cette condition: la dhimmitude. La dhimmitude englobe un déroulement historique, une théologie et une structure juridique, les trois domaines étant liés.

La dhimmitude est la conséquence du jihad. Le jihad n’est pas une guerre circonstancielle, il s’inscrit dans une théologie, il a une fonction religieuse et il possède une structure juridique stricte. Le jihad est le combat dans la voie d’Allah pour imposer sur toute la terre, sa loi telle qu’elle fût énoncée par Mahomet dans le Coran et les hadiths, c’est-à-dire les paroles et les actes attribués au Prophète et dotés d’un caractère normatif. Ces compilations de traditions constituent la Sunna.

Le jihad comme institution militaire est entièrement orienté vers les non-Musulmans. Ce sont les institutions du jihad qui déterminent le type de relations religieusement autorisées avec les non-Musulmans. Ces relations s’inscrivent dans trois catégories :

  1. Relations de guerre dont tous les détails font l’objet de règlements précis.
  2. Relations de trêves provisoires à des conditions déterminées.
  3. Relations de domination à l’égard des vaincus soumis. C’est cette troisième catégorie qui constitue celle de la dhimmitude, notamment envers les Chrétiens, les Juifs, les Sabéens  et les Zoroastriens.

La première catégorie représente la guerre contre les infidèles afin de conquérir leur pays pour l’adjoindre au dar al-islam, le territoire de l’islam, et d’y imposer un gouvernement islamique. Cette guerre est obligatoire. Les infidèles – harbis, habitants des pays de guerre – qui y habitent, sont licites pour n’importe quel Musulman, ainsi que leurs biens et leur famille. Ils n’ont aucun droit et tout Musulman peut les tuer impunément.

La seconde catégorie englobe les habitants des pays de la trêve. On  ne peut les attaquer tant qu’ils respectent leurs obligations, à savoir : le payement d’un tribut, un mercenariat de soutien aux causes islamiques pour étendre l’islam, et l’absence de toute opposition à son développement. Si ces conditions ne sont pas respectées par les infidèles, le jihad reprend. Les armistices qui président à ces trêves, ne sont valables que s’ils sont conformes à ces conditions stipulées par la loi islamique.

La troisième catégorie est celle des dhimmis. Ce sont les infidèles de la première catégorie, les habitants des pays non-musulmans, ciblés par le jihad, qui ont accepté sans combattre, de céder leur territoire à l’autorité islamique, en échange de la paix et de la sécurité. Si ces populations sont païennes elles sont forcées de se convertir à l’islam. Si elles ont des religions révélées, elles peuvent garder leur religion, leur autonomie civile et doivent se soumettre à la loi islamique.

Leur pays devient alors dar al-islam et des droits leur sont dès lors concédés, définis et protégés par la loi islamique. Si les dhimmis enfreignent les interdits et outrepassent leurs droits, ou si la situation politique évolue, la protection de leurs droits peut être annulée selon la gravité des délits. Ils retombent alors dans la catégorie des harbis et les lois de guerre du jihad prévalent contre eux.

Les traités de jihad furent écrits dès le VIIIè siècle par des légistes, fondateurs du droit musulman, ils se basent sur le Coran, la Sunna, et les biographies du Prophète. Ces traités sont encore aujourd’hui enseignés et publiés tels quels dans les centres islamiques du monde entier, y compris en Europe.

Le jihad historique représente les guerres de conquête des guerriers musulmans qui s’emparèrent, durant la première vague arabe d’islamisation, de territoires allant de l’Espagne à l’Indus, auxquels s’ajoutèrent, au cours de vagues suivantes, des pays s’étendant selon un axe allant du Soudan à la Pologne et à la Hongrie. C’est l’ensemble de ces populations vaincues qui constituent les peuples de la dhimmitude. J’ai essayé de recenser leurs caractères communs qui, en dépit des différences, contribuent à créer, avec ses traits particuliers, une civilisation de la dhimmitude, étalée sur trois continents: Afrique, Asie, Europe.

On dispose de nombreuses sources d’information sur les guerres de conquêtes islamiques. La première vague d’islamisation au septième siècle, fut extrêmement destructrice. Les témoignages de l’époque parlent de villes pillées et rasées, de populations exterminées ou déportées en esclavage. Les chroniques grecques, syriaques, arméniennes se lamentent sur le carnage perpétré dans les pays conquis, jusqu’aux régions les plus lointaines.

Walter Kaegi, professeur d’histoire à l’Université de Chicago, a recensé toutes ces sources dans un livre publié en 1992: Byzantium and the Early Islamic Conquest. Dans un article publié en 1970, le byzantiniste Dimitrios Constantelosle confirme:

La conquête islamique fut accompagnée de persécutions, d’intolérance, de massacres, de désastre et d’esclavage.” (Byzantium)

C’est le même tableau qui se dégage de l’étude de Moshe Gil, professeur d’histoire à l’Université de Tel-Aviv. Dans son livre monumental consacré à la Palestine de la conquête arabe en 634 aux Croisades, Gil écrit que cette conquête a provoqué d’immenses souffrances dans la population locale, des massacres, des déportations, l’esclavage; un nombre considérable de villages furent détruits, la moitié des maisons dans certaines villes furent cédées aux envahisseurs. Sophronius, élu  patriarche de Jérusalem en 633 et natif de Damas, décrit dans son sermon de Noël en 634, les ravages perpétrés en Palestine, par les envahisseurs arabes. Il mentionne les cités pillées, les champs et les villages incendiés, les monastères détruits, l’insécurité généralisée sur les routes car les hommes étaient tués, les femmes enlevées, le bétail pillé. En fait, seules certaines villes fortifiées négocièrent leur capitulation, mais les campagnes et les villages furent détruits et de nombreux habitants déportés ou réduits en esclavage par les tribus arabes.

La conquête fut suivie par une colonisation de peuplement arabe, c’est-à-dire une immense immigration des tribus arabes prenant possession des territoires conquisPour la Palestine, Moshe Gil dénombre pas moins d’une trentaine de clans et de tribus immigrés d’Arabie. La période de chaos qui suivit la conquête arabe fut celle du déracinement de la population autochtone. En Palestine notamment, encore habitée à l’époque par une nombreuse paysannerie juive, surtout en Galilée, cette destruction s’accompagna de l’insécurité causée par les guerres tribales incessantes. Cette période fut aussi celle des destructions des synagogues et des églises, surtout celles en lisière du désert.

C’est dans ce contexte de guerres, de conquêtes et de colonisation arabe, que s’élabore la condition du dhimmi, telle que la rédigèrent les fondateurs des quatre écoles de droit islamique entre le huitième et le neuvième siècle.

Le point capital de ce statut, c’est que désormais l’infidèle obtient la reconnaissance et la protection de ses droits en échange de sa totale soumission. Il existe plusieurs chartes de protection connues sous le terme de “convention d’Omar” qui énoncent les droits et les devoirs des dhimmis. Une étude plus approfondie de la condition dhimmie, révèle que les choses sont plus compliquées que ne le laisse entendre la simple lecture des conventions d’Omar.

Tout d’abord le terme “protection” s’applique dans le contexte du jihad, où le non-Musulman n’a aucun droit. Il est protégé contre les lois du jihad. Le dhimmiperd la possession de sa terre, son pays devient dar al-islam, propriété de l’umma(communauté islamique), gérée par le calife, au bénéfice des Musulmans. Il est obligé d’acheter la protection de ses droits, par le payement d’une capitation (impôt par personne ou djizya) qui est obligatoire, étant mentionnée dans le Coran (9: 29). Le versement doit être opéré par le dhimmi lui-même au cours d’une cérémonie publique humiliante, accompagnée d’insultes et de coups. Le refus de payer la djizya entraîne la conversion forcée, l’emprisonnement ou l’esclavage.

Le domaine juridique de la dhimmitude s’appuie sur trois piliers: Coran, jihad, SunnaIl est cependant étoffé par des lois byzantines de pays chrétiens qui furent islamisés par le jihad. Ces lois furent, à l’origine, décrétées contre les Juifs par de nombreux conciles. Après la christianisation de l’Empire romain, les autorités religieuses réussirent à les imposer aux empereurs byzantins. Ces lois furent introduites dans les codes juridiques de Théodose II et de Justinien, ainsi que dans d’autres compilations juridiques du Vè au VIIè siècle. Ces lois chrétiennes remaniées et reformulées, parfois aggravées, dans le contexte de l’islamisation des pays chrétiens, furent appliquées de façon identique aux Juifs et aux Chrétiens dhimmis. Le domaine de la dhimmitude est, par conséquent, constitué tout à la fois, par des éléments liés aux moeurs spécifiques arabes, à la théologie islamique, et à l’intégration dans sa juridiction, d’un anti-judaïsme chrétien.

Bref panorama de la dhimmitude dans sa réalité vécue

Ces aspects furent profusément décrits par de multiples sources qui confirment le même tableau. C’est tout d’abord, d’une façon générale, celui d’une paysannerie dépossédée, chassée, ruinée, écrasée par d’innombrables taxes exigées sous peine de mort ou d’esclavage, non seulement par le fisc, mais par des chefs rebelles ou n’importe quel chef de tribu.

Ce fut notamment le cas de la Palestine, région où la paysannerie juive indigène fut totalement détruite et où l’extorsion fiscale des dhimmis demeura endémique jusqu’au XIXème siècle. Les Juifs palestiniens devaient verser des rançons à diverses tribus arabes pour assurer la protection des pèlerins, celle des lieux de culte, pour leurs déplacements et pour prier en certains lieux. Le consul anglais à Jérusalem, James Finn, a décrit  l’humiliante condition des Juifs palestiniens au milieu du XIXè siècle, et les innombrables taxes qui les réduisaient à la misère.

Du Maghreb à l’Iran, et surtout en Palestine, de nombreuses rançons collectives étaient prélevées sur toutes les communautés dhimmies, sous menace de conversions forcées ou d’esclavage. Les chroniques, surtout des Coptes d’Egypte, mentionnent l’enlèvement des enfants en esclavage en déduction des dettes des parents. Une situation similaire est mentionnée pour des Chrétiens à Chypre par un voyageur français, J.-B. Tavernierau cours d’un voyage au XVIIè siècle, et par un consul anglais dans un rapport de 1860 sur les Chrétiens de Bosnie, obligés de laisser leurs enfants travailler dans des foyers musulmans, pour payer leurs dettes. L’exploitation fiscale des dhimmis fut l’une des causes les plus importantes de leur conversion et de leur amenuisement démographique, avec l’esclavage des enfants et les déportations.

On doit aussi mentionner, selon des circonstances politiques, les vagues de conversions forcées et les razzias périodiques dans les quartiers dhimmis. Femmes et enfants étaient enlevées pour être éventuellement revendues à leur famille. Le professeur Georges Vajda a publié en 1951, une chronique juive du XVIIè siècle, relatant en détails l’oppression et le quotidien des Juifs de Fez.

L’autre source de la disparition des populations dhimmies fut l’insécurité qui vidait les campagnes, et l’esclavage institutionnalisé des enfants. Cette pratique sévissait dans les Balkans où des enfants chrétiens -slaves, arméniens, grecs- étaient régulièrement enlevés à leur famille, convertis à l’islam et incorporés à des milices d’esclaves destinés à diverses fonctions. Au Yémen, les enfants juifs orphelins de père, étaient enlevés à leur famille et placés dans des institutions islamiques. L’historien anglais, Tudor Parfitt dans son livre, The Road to Redemption. The Jews of Yemen (1996) décrit le calvaire des familles qui tentaient de sauver leurs enfants en les faisant fuir secrètement.

Les lieux de culte furent soumis à une destruction systématique ou furent islamisés, surtout les églises. Ces destructions furent ordonnées par les califes, à maintes reprises dès la fin du VIIè siècle, ou au cours d’émeutes populaires contre les dhimmis. Il était interdit aux Juifs et aux Chrétiens de construire, d’embellir ou de restaurer leurs lieux de culte. Une interdiction encore actuelle dans les pays qui appliquent la chari’a, y compris l’Egypte. Les dhimmis devaient loger les troupes ou les voyageurs musulmans de passage, durant trois jours dans la plus belle maison du lieu ou dans la synagogue ou l’église et leur fournir le nécessaire. Souillés par les immondices, ces lieux devenaient impropres au culte et étaient abandonnés. Certains textes précisent que les Musulmans pouvaient entrer à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit dans les églises.

Juifs et Chrétiens étaient astreints à exécuter les corvées les plus viles: bourreaux, fossoyeurs. Au Maghreb les Juifs étaient forcés de décerveler les têtes des rebelles et de les exposer aux portes de la ville, souvent ils devaient nettoyer les latrines et enlever les charognes, même le samedi.[1]

Dans un procès, Juifs et Chrétiens devaient paraître en justice leur jour férié. Leur témoignage était refusé par le tribunal islamique si un Musulman était impliqué. C’est une forme aggravée d’une loi chrétienne anti-juive. Pas de talion, c’est-à-dire d’égalité des sanctions, entre Musulmans et non-Musulmans. En cas de dédommagement pécuniaire, le sang du dhimmi valait la moitié ou le tiers du sang d’un Musulman, selon les juristes. Dans aucun cas, un Musulman ne pouvait être mis à mort pour le meurtre d’un infidèle.

Il était interdit aux dhimmis de porter ou de posséder des armes. S’ils étaient agressés, ils devaient implorer leurs agresseurs de les épargner, et ne pouvaient lever le poing contre eux sans risquer qu’il fût coupé. Il leur était interdit sous peine de mort de blasphémer, de faire du  prosélytisme et de convertir des Musulmans. Ces lois, encore actuelles dans les pays musulmans, sont aussi d’origine chrétienne contre les Juifs.

Il était interdit au dhimmi d’avoir un poste qui puisse lui conférer une autorité sur un Musulman, autre loi chrétienne. Un dhimmi devait toujours être inférieur au Musulman et tout signe de supériorité ou d’égalité était considéré comme une arrogance et sévèrement sanctionné.

Je vous ai cité quelques lois de la dhimmitude d’origine chrétienne, par contre tout le rituel très complet d’avilissement du dhimmi est de conception islamique. Les signes distinctifs, mentionnés dès le VIIIè siècle, devaient être portés ostensiblement. Des couleurs et des formes spécifiques réglementaient les vêtements des dhimmis, les étoffes autorisées, leurs ceintures,  leurs coiffures et leurs chaussures.

Les signes distinctifs restèrent en vigueur pour les Juifs, jusqu’au XXè siècle, en Iran et au Yemen. Au Maghreb et au Yemen, les Juifs devaient marcher pieds nus hors du mellah. Les chameaux et les chevaux étaient interdits aux infidèles. Ils ne pouvaient monter que des ânes, et dans certaines circonstances seulement, et avec des étriers en bois et des bâts au lieu de selle. Ils devaient en descendre en signe de déférence devant des personnages musulmans de haut rang. Il était recommandé de rendre leur chemin étroit, de les serrer, de les faire descendre dans les caniveaux, ils devaient s’écarter et ne pas faire face aux Musulmans.

Dans les régions où les bains publics leur étaient permis, des clochettes -comme en Palestine et en Egypte- étaient obligatoires. Les prescriptions sont trop nombreuses  pour être énumérées, elles concernent les salutations, les tombes, etc. Leurs habitations devaient être délabrées, de couleurs sombres et plus basses que celles des Musulmans. Certains lieux ou certaines villes trop vénérées, leur étaient interdites. Antoine Morison, chanoine à Bar-le-Duc,  en pèlerinage en Terre sainte à la fin du XVIIe siècle, nous apprend que les Musulmans punissaient de mort les Juifs passant devant le St. Sépulcre. Cette mesure, maintenue jusqu’au XIXè siècle, est mentionnée par des consuls français et anglais qui déplorent que des Chrétiens se livrent aussi à de tels excès.

Même si Juifs et Chrétiens dhimmis étaient soumis de façon identique aux mêmes lois islamiques, la situation de ces deux groupes n’était pas toujours semblable. Les Chrétiens, en effet, bénéficiaient des protections des souverains chrétiens qui, par des cadeaux substantiels aux souverains musulmans ou des concessions, obtenaient des privilèges pour leurs coreligionnaires dhimmis. Par contre, les Chrétiens dhimmis, dont la démographie et les liens avec la Chrétienté ennemie, pouvaient représenter une menace, subissaient des représailles au cours des conflits.

Le fait qu’un grand nombre de ces lois fût d’origine chrétienne, constituait un autre élément de différentiation. L’hostilité chrétienne à l’égard des Juifs, considérés comme le principe du Mal, augmentait leurs souffrances, et ceci particulièrement en Palestine où pour les Chrétiens, les Juifs devaient expier dans l’humiliation et les épreuves, leur refus du Christianisme. On doit signaler ici la tendance des Chrétiens de Palestine à inciter les Musulmans contre les Juifs et à les accuser, auprès des souverains chrétiens, des persécutions que leur infligeaient les Musulmans.

Ces diffamations provoquèrent en Europe des représailles contre les Juifs. Cette tendance perdure aujourd’hui dans le contexte triangulaire de la dhimmitude, car elle s’épanouit aujourd’hui dans la politique qui consiste à rendre Israël responsable des problèmes du Proche-Orient, par exemple des conflits entre Chrétiens et Musulmans, comme par exemple d’imputer à Ariel Sharon, les massacres de Sabra et Chatila, pourtant minutieusement préparés et commis par des milices chrétiennes.

L’indépendance du peuple juif dans son pays, après de nombreux siècles, a libéré les Juifs de tout le système de la dhimmitude qui représente une politique de haine et de déshumanisation de conception islamique, intégrant des éléments chrétiens d’antijudaïsme théologique et juridique. L’annulation par le sionisme de ce système millénaire, provoqua aux XIXè et XXè siècles une haine islamo-chrétienne contre les Juifs, qui se manifeste encore dans ce siècle-ci et jusqu’à nos jours.        

© Bat Ye’or

D’après une conférence prononcée devant le Congrès Juif Européen, Paris le 16 décembre 2001).

Note : l’enseignement des principes de la dhimmitude, et de l’infériorité des non-musulmans, se poursuit aujourd’hui, même en Europe. Il génère un état d’esprit qui contribue à de nombreux conflits et actions terroristes. Voir l’article du Pr. Malcolm Lowe sur les multiples formes de la dhimmitude contemporaine (https://dhimmi.watch/2023/01/30/les-multiples-formes-de-la-dhimmitude-m-lowe/)