DES VACCINS À TOUT PRIX, MAIS PAS EN MÊME TEMPS

Chacun se rappelle, ou devrait se rappeler, l’affaire juteuse du Remdesivir. Ce médicament qui devait nous débarrasser du Covid 19, nous aurait surtout débarrassés d’environ 1.3 milliard d’euros, somme allouée alors que la responsabilité des éventuels effets secondaires devait retomber sur les État européens et que l’OMS publiait le 20 novembre une « recommandation conditionnelle contre l’administration de remdesivir aux patients hospitalisés, quelle que soit la gravité de leurs symptômes, dans la mesure où rien ne prouve à ce jour que le remdesivir améliore pour ces patients les chances de survie et les autres résultats sanitaires. »[1]

Qu’en de belles phrases on peut dire : vous l’avez eu dans le baba ! » ou alors, pour certains : « plein les poches » !  Il apparaît par la suite que la France n’en aurait pas commandé, que c’était une fausse nouvelle, etc.  Qui et que croire ?

Mais quid du vaccin ? On avait quelques idées. Elles sont devenues plus claires après une fuite par « trop de transparence » de Mme De Bleeker, secrétaire d’État belge au budget et à la protection des consommateurs. Et voici les champions :

1,78 euro l’unité pour AstraZeneca,

6,93 € pour Johnson & Johnson

7,56 € pour Sanofi/GSK

10 € pour Curevac

14,68 € pour Moderna

Bizarrement, la fuite a épargné le vaccin de Pfizer BioNtech (le plus proche techniquement du Moderna), celui par lequel les injections ont commencé en France. Mais c’est gratuit a déclaré notre banquier en chef.

Alors, si c’est gratuit… mais on attend la note au prochain budget. Un trou de mémoire présidentiel, peut-être ? Pour un banquier, c’est mauvais signe. Quelle mouche l’a piqué ?

[1] https://www.who.int/fr/news-room/feature-stories/detail/who-recommends-against-the-use-of-remdesivir-in-covid-19-patients