QUELLES PORTES DE SORTIE ?

Quelles portes de sortie ?

  Au delà de tous les constats, alarmants à en devenir paniquants, que nous ne pouvons éviter, semaine après semaine, rien de bon ne semble pouvoir arriver, en tout cas à vue humaine. Moi qui n’aime que chanter, rire, jouer du piano pour mes amis ou de l’orgue pour d’autres, raconter des histoires parfois drôles, et faire de mauvais jeux de mots… voilà que je me retrouve en position d’annoncer pour “dans pas trop longtemps” des catastrophes engloutissant la France et dévorant toute l’Europe… des “tsunamis” de tristesse et de violence… et la fin d’une civilisation qui laissera le souvenir de la plus belle, la plus douce à l’Homme et la plus susceptible d’améliorations sans fin : notre belle civilisation occidentale, dite judéo-chrétienne.

De manière incompréhensible, le corps électoral français (qui est réputé libre… à la seule condition qu’on oublie les réflexes “pavloviens” que fabrique un système de “désinformation d’État” qui s’oppose à ce qu’il voie la lumière et puisse apercevoir des plans “B” ou des voies de sortie) vient de confirmer Emmanuel Macron : 58,5 % des suffrages, ce n’est pas rien. Mais la suite est moins souriante… ou “plus”, c’est question d’opinion : le temps de se retourner sur cette victoire “à la Pyrrhus” (*), et les affaires ont repris le faux bon sens que Marx croyait qu’avait l’Histoire – mais le mal était fait !

Ces élections ratées ont eu lieu il y a environ deux mois, mais quelque chose d’inattendu est alors arrivé : la vaste majorité de nos concitoyens-co-électeurs’’ s’est rendu compte que le résultat n’était pas celui voulu par beaucoup.  Ce qui s’est passé, ensuite ? Mais rien. Rigoureusement rien, désespérément rien ! Le faux vainqueur de ce non-scrutin, sans programme, sans engagements, sans colonne vertébrale et… sans campagne, s’est contenté de jouer “les filles de l’air”, daignant à peine redescendre sur Terre deux ou trois fois, pour quelques discours vides de sens : deux idées qui reviennent souvent dans ce blog (la phrase de l’Ecclésiaste “Malheur à la Cité dont le roi est un enfant” et l’histoire d’Azurine, la fille du roi des Elfes, devenue “fille de l’air” en disparaissant vers 1937) semblent s’être appuyées l’une sur l’autre pour rajeunir de quelque 2200 ans l’expression “une victoire à la Pyrrhus” (*) : on peut parler de “victoire à la Macron”, à propos de cette élection !

Même pour un opposant “depuis le premier jour” comme moi, ce n’est pas une joie de voir mon pays, cette France que j’aime avec mes tripes, livrée aux seuls caprices des vents et à l’absence totale de ’‘vista“ d’une ’’amicale”, maçonne mais pas franche, de gens sans talent – et d’ailleurs sans  la plus petite des qualités nécessaires pour tenir au niveau requis les fonctions qu’ils se sont attribuées, dans une confusion… confusionnante entre “servir” et “se servir” : le résultat du scrutin d’un jour semble tenu par le vainqueur comme un chèque en blanc valable cinq années, quels que soient les changements intervenus depuis la date du scrutin !

La prestation élyséennement bucolique de ce 14 juillet, où des questions préparées d’avance étaient posées par deux groupies au regard énamouré et convaincu d’avance (l’attitude d’Anne-Claire Coudray en était dérangeante !), confortaient l’impression de décrochage complet entre le discours présidentiel et la réalité vécue par les Français, d’une part, et entre les sujets abordés et “le monde tel qu’il est” d’autre part…  Les mots de base d’aujourd’hui (que la seule utilité d’un “homme politique” serait de remettre sans cesse au tout premier rang), à savoir : insécurité, immigration et école (avec leur “dit” et leur “non-dit”), n’ont pas été cités une fois…

C’est souvent que notre président semble comme dépassé par les événements. De plus hostiles que moi utilisent les mots : “hébété, bloqué, absent”… La version II de Macron-président semble être encore plus éloignée de toute réalité que ne pouvait l’être la “version I”, pourtant déjà très “hors-sol”. Dans un “billet” juste postérieur à sa première élection, nous avions déploré que, à ce poste, la France ait choisi un homme seul, sans amis hors de ses quelques “mignons”, nuls mais avides de prébendes et de pouvoir, et sans parti structuré… bref sans les réserves d’hommes d’expérience, de poids, de référence qui sont nécessaires à  la conduite d’un pays. Ce manque ne s’est pas corrigé depuis : l’homme ne prêtant pas à “amitié” et à “fidélité” (comme pouvait l’être un Chirac. Manque de pot, il était de gauche !) n’a pas su créer autour de lui une “garde prétorienne” de vieux briscard remplis de souvenirs, d’expérience, de sagesse et de réponses à toute crise inattendue.

Nous l’avons payé très très cher, avec des décisions qui ressemblaient plus à des expérimentations et à des tests-en-aveugle qu’à des solutions susceptibles de fonctionner : après cinq ans d’amateurisme, le pays est fractionné et éclaté comme rarement (NB : le courage serait d’écrire : “comme jamais” !), et aucun des vrais problèmes n’a été abordé : on les cache, on les camoufle, on interdit à la Presse-aux-ordres d’y faire référence… Et nous sommes au bord d’un gouffre que tout le monde refuse de voir tant on le pressent immense : ce n’est pas sans raison que le moral économique des français atteint ce mois-ci le point le plus bas enregistré depuis 10 ans et que resurgit en boucle la question angoissante de plus en plus entendue, ici, là, partout : la société française est-elle au bord de l’explosion ?

Il faut vraiment avoir envie que “tout aille bien” pour ne pas tiquer sur une inflation à 6% ou 7%… sur un pouvoir d’achat des Français qui baisse fortement… sur un litre d’essence à plus de 2€ (alors que le prix du Baril en US $ ne cesse de baisser… et personne ne dit rien !), devant  le système de santé et les hôpitaux publics au bord de l’effondrement (les cliniques privées supplient qu’on fasse enfin appel à leur savoir faire !), devant des sanctions contre la Russie qui ne punissent que les Européens et portent le Rouble à son zénith, et une insécurité atteint des seuils records : plus de 300 000 agressions cette année en France, soit 821 par jour, chiffre dramatique qui n’entraîne pas un seul paragraphe dans le discours “hors sol” primo-ministériel : avez-vous entendu parler de cet étudiant en école d’architecture il y a 2 semaines à Clermont-Ferrand, éventré par une bande de racailles… pour avoir refusé une bière. Vous avez bien lu : éventré. C’était le 18 juin dernier (on peut vérifier). Silence assourdissant : les 3 agresseurs étaient des Mahorais !
Des actes de barbarie caractérisée, requalifiés “faits divers”, ont lieu tous les jours mais le gouvernement, qui le sait, le nie, comme les 821 agressions et les 120 attaques au couteau par jour, tout comme il sait que que l’immigration de masse alimente cette barbarie… Mais il ne fait rien, ou presque, pendant que Eurostat, la référence statistique de l’Europe, publie les chiffres de l’immigration issue de pays tiers dans l’Union européenne en 2021 : si la crise sanitaire semble bien derrière nous (malgré les efforts risibles des pouvoirs publics pour “maintenir une pression constante” : ils trouvent très confortable une population inquiète, donc affolée, donc docile !), la crise migratoire ne cesse de s’amplifier et le nombre de clandestins a augmenté de 57 % en un an, comme c’était annoncé. Les refus d’entrée et les expulsions ne font que baisser année après année. Bravo, les mecs ! Tout faux !

Plus que jamais, en 2021, les pays d’Europe de l’Ouest apparaissent sans volonté de résister face à la pression migratoire grandissante. Pire encore, Élisabeth Borne, dans son inadaptation criante à son titre immérité, croit conjurer la vérité en se cachant derrière des mots pompeux d’un vide affligeant  : “une majorité d’idées”, autour de “grands objectifs”, “atteindre le “plein emploi”, “répondre à l’urgence du pouvoir d’achat” ou “apporter des réponses radicales” à “l’urgence climatique”, etc… Et pourquoi pas ‘’le programme de mon gouvernement est que tout aille mieux et qu’il n’y ait plus de problèmes’’, tant qu’elle y est ? Qui pourrait être en désaccord avec ces fausses bonnes idées, sans lendemain… et pour cause !

H-Cl.

* (NDLR : cette expression renvoie au roi Pyrrhus 1er d’Épire, dont l’armée vainquit les Romains à la bataille d’Héraclée, en 280 av J.-C, aux prix de pertes irremplaçables qui transformèrent une nette victoire apparente en une véritable… “raclée”, si on me permet cette liberté que je m’autorise avec la grande Histoire).

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