Voici un article de Manuel Gomez que je me hâte de reprendre sur Geocortex.site car il est intéressant à plus d’un titre. D’abord pour le thème qu’il développe (celui de la cohésion de certains partis positionnés à droite). Ensuite parce que j’ai connu Manuel Gomez bien mieux inspiré au fil de ses écrits. Or, je pense qu’il est plus intéressant de montrer des divergences que d’applaudir sans réserve lorsque quelque chose passe mal.
Lisez-le d’abord. J’y ajouterai mes commentaires par la suite.
Antoine Solmer
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Un tel manque de subtilités de certaines personnalités politiques, pourtant défendant des idées très proches de celles d’autres partis bien plus puissants, me laisse quelquefois assez pantois !
Ils savent, par expérience, que non seulement les listes qu’ils présentent n’atteindront jamais les 3%, et encore moins les 5%, donc non seulement ils n’auront pas de députés européens élus, mais ils en seront de « leur poche » puisque non remboursés des frais électoraux.
Nicolas Dupont-Aignan l’a parfaitement compris puisqu’il a pris la sage décision de retirer la candidature de sa liste « Debout la France ». Ses 2% de fidèles électeurs rejoindront une liste proche de ses idées.
Qu’attendez-vous pour suivre son exemple, et je m’adresse plus particulièrement à Philipot et sa liste « Patriotes » et « Via » de Jean-François Poisson, à environ 1%, à Asselineau et son UPR, à 0,5%, aux « Chasseurs » et l’Alliance Rurale de Jean Lasalle et ses 1%, etc. Les 3% que vous représentez tous ensemble sont totalement inutiles et, bien au contraire, pourraient permettre à une liste proche de vos idées, que ce soit RN ou LR, d’obtenir quelques députés de plus. N’est-ce pas l’objectif que vous souhaitiez ?
Quant à « Reconquête » qui, hélas, se situe sur une mauvaise pente, je me demande ce qu’attend Eric Zemmour pour rejoindre le nouveau parti d’Eric Ciotti « Union des Droites pour la République (UDR) », où il pourrait jouer un rôle important. N’était-ce pas son but initial : l’union des droites, de toutes les droites ? (Sans doute est-il mal conseillé, mais par qui ?)
Je comprends parfaitement que toutes présences se justifient lors d’une élection présidentielle. Vous avez ainsi la possibilité de développer votre programme et de rallier sous votre nom les électeurs qui vous soutiennent depuis des années. Au second tour seules deux personnalités restent en présence et les autres disparaissent.
Seule une « Proportionnelle » (puisque nous venons de vivre de magnifiques JO) donne la victoire au « Premier » et évite toutes magouilles politiciennes (Nous venons d’en vivre une lors des dernières législatives et, paraît-il, 62% des électeurs qui se sont fait « avoir » le regrettent.
Avec la « Proportionnelle », ils n’auront aucun regret. Que le meilleur l’emporte.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.
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C’EST ICI QUE JE REPRENDS LE FIL
Je reste confondu devant tant de naïveté, d’illusions, à moins que ce ne soit d’illusionnisme de la part de Manuel Gomez, qui, par ailleurs – et je l’en félicite – a su montrer une vue acérée des événements. Mais ici, patatras ! Voici l’ode à l’assimilation-dissolution qu’il nous propose comme panacée au brouillon de démocratie que Macron et ses sbires n’ont fait que maculer jusqu’à l’outrance.
Qu’attend Zemmour pour se suicider, politiquement bien sûr, selon le souhait de Manuel Gomez ? Eh bien, il n’attend rien, au sens de la réception attendue de bienfaits. C’est déjà un bon point pour lui. Quant à la durée de l’attente, il faut espérer qu’elle sera longue, longue et toujours longue. Pourquoi ? Parce que Zemmour est un homme de foi et de parole. Je le dis avec d’autant plus de fermeté que je pense qu’il se trompe en paroles et en idées.
Je le lui ai fait parvenir mes raisons, je m’y tiens, et je ne vois aucun argument pour m’en faire changer. Je les résume ici, bien que ce ne soit pas le fil direct de cet article.
Zemmour s’est trompé de discours – sur la forme, mais non sur le fond – sur les musulmans et n’a réussi qu’à braquer ceux qui souhaitent mener une vie calme, éloignée de l’agressivité de certains ultra-rigoristes du Coran. Il s’est trompé sur la question de la Russie et ne revient pas sur ses positions alors que tous les indicateurs montrent le piège monté par les USA et la Grande Bretagne. Faute stratégique pour un impétrant président. Il ne dit mot sur l’UE, donc, il la cautionne par silence coupable, quand il n’ajoute pas des craintes sur l’économie en cas de Frexit… en oubliant celles plus grandes encore en cas d’UE renforcée. Donc, pour moi, exit Zemmour, en dépit de toute sa sincérité et de celle avec laquelle j’espérais en lui. Sachons reconnaître nos erreurs autant que celles des autres.
Revenons à Manuel Gomez. Il tient à une « Proportionnelle » avec une majuscule pour lui donner plus d’honneur et de valeur. On se croirait devant la porte d’un fonctionnaire quelconque qui se croit obligé de mettre des majuscules à chaque mot de son titre, si filandreux soit-il. Ah ! L’affichage de l’obséquiosité masquant la perversité du décideur irresponsable !
Et, comble de croche-pieds auto-distribués, il y voit une relation avec les « magnifiques JO » qu’il a vécus – et dont je me suis globalement abstenu. Alors, il y a un podium qui éviterait « toutes les magouilles politiciennes » ! On rêve ! Je veux dire, il rêve.
Pas de magouilles politiciennes dans des Jeux Olympiques qui excluent des athlètes sous prétexte qu’ils sont Russes ! Oh ! Manuel, double qui s’ignore de Manu Premier, la vérité est-elle si aveuglante qu’elle atteint les ultimes cellules cérébrales ? S’agit-il d’un shoot chronique à la lecture du Parisien dont les « journaleux » ont dû recevoir l’ordre de jouir en cadence à chaque ligne quasi-démentielle de leurs dithyrambes ? Pas de magouilles… sauf celles de ces messieurs des différents comités olympiques depuis des lustres ! Pas de magouilles… sauf celles de certains « athlèteeuus » au sexe plus que mal déterminé et aux biceps photoshopiquement macroniens ! Pas de magouilles alors que certains nageurs ont dû passer entre les étrons et s’auto-shooter aux colibacilles ? Pas de magouilles politiques alors que l’ensemble de ces jeux n’en est qu’une seule et grandiose, puisque l’esprit de trêve qui aurait dû les accompagner en a été violé ! Puisqu’ils n’étaient que la version macronienne des célèbres « villages Potemkine » à destination du bon peuple encodé, entre-grillagé, plus que fliqué, et toujours cochon de payant, jusqu’à l’abattoir.
Après ce délire, Manuel Gomez nous assène les « bonnes raisons » : se laisser porter au fil de l’eau trouble de la politicaillerie comme un cadavre pour « permettre à une liste proche de vos idées, que ce soit RN ou LR, d’obtenir quelques députés de plus. » Quelle proximité avec le RN ou LR, même « ciottiste » ? Plutôt une mise au fond définitive ! Tel est le sort des cadavres après la première flottaison, la coulée initiale, la seconde flottaison momentanée et la coulée définitive.
Rapprochement d’idées ? Lesquelles ? Ne voit-on pas les dérives obstinées de Marine Le Pen qui s’affiche « ni droite ni gauche » depuis des années, merveilleuse devise qui ne tend qu’à gauche tant qu’elle se cantonne à l’imbécile et mortifère classification de notre assemblée.
La réalité est qu’il est nécessaire, dans un pays, surtout en France, d’avoir des aiguillons pour piquer les fesses des bourgeois qui trustent les premières places autour du banquet de la bonne soupe. Les « petits partis » tirent leur grandeur de leur rôle de laboratoire d’idées. Ils posent des questions dérangeantes. Ils sont plus l’honneur d’un pays que le déferlement des « éléments de langage » trafiqués chez Mc Kinsey ou autres. Mais soyons honnêtes. Certes Macron a remboursé – avec nos impôts – son élection préparée gratuitement par Mc Kinsey à coups d’études surpayées. Mais la France n’a jamais été avare d’autres traitants et sous-traitants spécialisés en mensonges : nous avons la Gauche pour cela depuis plus de deux cents ans. Car, l’une des caractéristiques de la Gauche – de son esprit profond, de son ADN comme répètent les nuls en biologie – c’est l’intoxication par les mots, intoxication qui les atteint eux-mêmes jusqu’à les transformer en zombies.
Tant que les Français ne comprendront pas cela, ils ne pourront que poursuivre leur descente vers l’état bienheureux de république bananière, sans même les bananes.
Et puis, autre vertu des « petits partis », c’est de stimuler des zones de libre parole, de leur présenter d’autres approches du réel que la bouillie putride macronienne. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’Élysée de pacotille veut les verrouiller, pire les « masque-de-fériser ».
Alors, plutôt que de les diriger vers une mort certaine par dilution dans les “grands partis” pourquoi ne pas trouver des arguments pour les mener à faire ensemble leur “grand rassemblement” ?
Allons Manuel Gomez ! On se pose, on réfléchit, on retourne au réel. Il est grand temps de faire le ménage dans ce pays, d’ouvrir grand les fenêtres, d’y secouer les draps sales et de traquer les sales cafards qui grouillent pour les ramener à leurs égouts d’où ils n’auraient jamais dû sortir. C’est des « petits partis » que jailliront – ou non – les forces nécessaires. Sinon, longue vie à la magouille !
Antoine Solmer