LE SIÈCLE, LES HOMMES, LES IDÉES

REVUE ÉGARDS N° 64
REVUE ÉGARDS N° 64

J’emprunte le titre de mon article à la revue Égards, numéro 64, du printemps-été 2022. Égards est une revue québécoise dont quelques exemplaires s’étaient perdus dans ma bibliothèque, avant de ressurgir par quelque coup de baguette magique, et de me livrer d’extraordinaires pages de lecture. Dit simplement, dans le branle-très-bas de la pensée québécoise trudeautique (trudeaumaniaque, ou autre trudeaufoutraque) Égards m’apportait une bouffée d’air pur, d’autant que son clairon sonne fort : Revue de la résistance conservatrice. Gauchos de service, allez voir ailleurs. Macronolâtres aussi, d’ailleurs, c’est de la même farine, charançonnée.

L’article dont je m’inspire est signé par Michel Léon et Jean Renaud. Il se subdivise en 7 chapitres. J’en ai repris les titres dans l’ordre, et vagabondé dans leur contenu, tâchant de ne pas trop le trahir, tout en m’autorisant quelques commentaires.

Ainsi, en le relisant sur Égards numéro 64, vous en retrouverez la richesse à l’état natif.

Le totalitarisme macronien, réflexe brutal d’un système menacé de faillite

Pour les auteurs, l’épisode prétendu « sanitaire » n’est qu’un « condensé de l’idéologie, des intérêts et des méthodes des oligarchies techno-marchandes qui se sont imposées à la tête d’un monde industriel et financier menacé d’effondrement moral, démographique, monétaire, et taraudé par de puissantes contradictions internes. »

Non, hurleront les aveugles et sourds de profession, surtout s’ils sont suffisamment stipendiés, pourvus de sièges dorés et autres attributions buzinoformes. Il faut dire que cette dame a bien mérité de la Macronerie. Généralement, on a « bien mérité… de la Patrie », mais n’insultons personne.

Et « oui », affirment les auteurs car, depuis 2008 et la grande crise des subprimes loans, il a bien fallu (plus rentable pour certains plus égaux que d’autres) jouer de la dette à tout-va, créer des ponts financiers entre les banques centrales et les manitous de la « crise du covid » : Gafam, Big Pharma, et autres gentils prestataires de service bien en cour. Alors, faillite en vue.

L’abrutissement publicitaire ne suffit plus, il leur faut marchandiser le corps humain

De début de faillite en volonté de s’en servir, ils ont choisi de créer de la consommation « quoi qu’il en coûte ». Le corps humain s’y prêtait à merveille : une longue préparation de décérébration publicitaire menant à un marché de déséquilibres sexuels répondait à leur logique de « casse tout azimut ». Ayant évoqué la PMA, la GPA, et la théorie du genre qui « monétise l’identité sexuelle. », les auteurs ont une belle formule : « Les marchands du temple sont devenus les maquignons de la vie. »

Combien de fouets et de belles âmes faudrait-il actuellement ?

Le monde de l’internet empoche les dividendes d’isolements innombrables

Mais pour cela, il était nécessaire d’accentuer la pression de la machine à finances, et de dilacérer le tissu social, de « tordre le bras des peuples d’en isoler les membres les uns des autres ». Que chacun reprenne en sa mémoire les regards flicards sinon haineux lancés par ceux qui se calfeutraient derrières leurs masques devenus groins envers les rares êtres libres qui osaient montrer leurs narines. Que ces groins leur allaient bien ! Comme ces enragés des pseudo-vaccins se bardaient de peur et de fierté en allant se faire piquer le lard !

Auraient-ils seulement entendu les explications ? Auraient-ils voulu admettre que « Le régime macronique […] Macron en tête […]est l’exécuteur des basses œuvres des géants de la santé, de l’internet et de leurs financiers, spécialistes de l’appropriation des âmes et des corps. » Combien de temps se passera avant que ne réapparaisse, ce qui n’est pas un secret, que « M. Macron, alors chez Rothschild, conseilla Pfizer pour la vente de sa division nutrition infantile à Nestlé » ? Avec combien de gamins lanceurs de cailloux ce pseudo-réparateur de vitres n’est-il pas acoquiné ?

La peur d’une mort dont le sens chrétien de naissance au Royaume a été détruit

C’est dans ce chapitre que Michel Léon et Jean Renaud élèvent le débat en décryptant « l’épanouissement ultime du nominalisme et de ses corollaires : scientisme et matérialisme. » Le nominalisme, en multipliant les faux sens, les dénominations farfelues, et en jouant de toutes les cordes de la bêtise et de la perversion, crée le nombrilisme suicidaire par l’atrophie de la seule valeur humaine irremplaçable : sa potentialité de transcendance.

Le scientisme se révèle comme le réducteur de « la réalité à la quantité et du destin à la volonté humaine. » Ainsi paradent les experts, sages, scientifiques et autres bateleurs devenus marchands d’orviétan. Et le matérialisme, vendu comme « progrès » prostitue l’hédonisme, qui n’en demandait pas tant, en le soumettant au « productivisme le plus brutal ».

Ainsi, les oligarchies jouent des peurs de toutes sortes, dont celle de la mort qu’elles ont privée de son sens chrétien d’espoir d’une vie meilleure.

Leur pourvoir politique s’inscrit dans un cercle maléfique, dont les auteurs décrivent la tactique de boa constrictor. Une fois la proie sidérée, vient le premier anneau, puis le deuxième, jusqu’à l’étouffement final, ne laissant qu’en poupée à la carcasse brisée.

La pandémie, prétexte pour imposer” l’état permanent d’exception”

Cette expression a été utilisée par le philosophe italien Giorgio Agamben : « dans un cercle vicieux et pervers, la limitation de la liberté imposée par les gouvernements est acceptée au nom d’un désir de sécurité induit par ces mêmes gouvernements qui interviennent maintenant pour le satisfaire. »

Un écrivain et journaliste roumain, Radu Portocala, voit en notre état actuel « la naissance du progressisme totalitaire, accepté comme un bienfait, […] performance post mortem de l’Union soviétique : s’être évité une guerre de conquête en poussant l’Occident à se détruire lui-même. »

Je me permets de rajouter que si l’URSS a usé et abusé du filon du progressisme comme arme de guerre, il ne faut oublier ni les idiots utiles, ni les suiveurs intéressés, ni les courroies de transmission, ni les aveugles, sourds, muets, amputés du moindre sens critique qui l’ont accompagnée, et se sont retrouvés dans pratiquement tous les gouvernements de France avant et après les deux guerres mondiales. Bref, la Gauche archétypique dont LFI et Macron nous donnent de merveilleux exemples.

Ainsi s’explique et se développe la psychologie des « élites » : l’hypertrophie du Moi, que nulle barrière ne limite, éternel insatisfait, briseur forcené des liens sociaux hérités et construits par la longue marche des siècles accumulateurs d’expérience et de sens. Une marche qui a échappé au petit Macron. Est-ce par défi qu’il a utilisé ce terme qui ne marque que ses piétinements ? Ou est-ce pour valoriser par avance « ses désirs transgressifs affichés jusque dans les salons de l’Élysée [lui] dont l’épouse pourrait être la mère, en est la plus aveuglante personnification. » ?

Moi, idéologie des droits de l’homme,destruction des liens sociaux, contrôle des esprits

Ainsi s’est façonnée l’association à but très auto-lucratif du Moi et des droits de l’homme, soigneusement dépouillés des devoirs correspondants. Comme si la destruction de la société avait été le but soigneusement maquillé des droits-de-l’hommistes professionnels.

Alors, l’hypertrophie de la politique du Moi a créé ce conglomérat dont Orwell nous avait annoncé, non la venue, mais l’existence déjà présente. Le panoptique décrit par Bentham, repris par Foucault, légalisé par Macron n’avait besoin que d’une prétendue pandémie sanitaire pour créer l’État totalitaire. Comme quoi, la médecine mène à tout, à condition d’en sortir… et de s’en servir. Knock, écœuré, est reparti sur un bateau disparu en une mer inconnue.

Intérêts contraires, dette, identités fracturées, dénatalité

Le nominalisme techno-marchand ne peut qu’engendrer des contradictions mortelles. « Le règne macronique illustre ces échecs… » Je ne ferai pas l’injure aux lecteurs de les leur détailler, puisqu’ils les vivent. Mais qu’ils n’attendent aucune accalmie. « La démarche totalitaire du macronisme, comme celle du trudeauisme, constitue le réflexe panique d’une caste sectaire qui, après avoir “dissous”, pressent qu’elle ne parviendra plus à “coaguler”».

Antoine Solmer,
avec l’aide involontaire de Michel Léon et de Jean Renaud de la revue Égards

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