C’ÉTAIT MIEUX AVANT ? CELA NE PEUT ALLER QU’AU PIRE (5)!

L’intermède précédent ressuscitait (symboliquement) Georges Clemenceau,  qui aurait été enterré debout – dans une tombe horizontale – selon ce que dit la légende, mais, plus encore, ce qui en dit long sur son caractère[1]. Je reprends maintenant l’une des questions qui a stimulé cette série : celle du complot mortifère dont notre civilisation serait la cible. À le dire « tout crû », complot ou pas, quelle importance, au point où nous en sommes ?

LES GRANDIOSES TROUVAILLES DES PISSE-COPIES

Le terme complot fait la joie des pisse-copies dont la prostate fonctionne bien. Ils ne s’en privent pas. Mieux, ils boiraient des litres pour le simple plaisir d’en arroser les arbres de leur liberté de nuire. Lorsqu’on a travaillé dans le milieu de la publicité (ce qui m’en a appris beaucoup sur les déliquescences de bien des cerveaux), on reconnaît les trucs, les manies et les plagiats fusant comme une traînée de poudre (aux yeux) des lecteurs, auditeurs, et autres cochons de cibles vivantes dont il faut tuer l’esprit critique. Bien des médias mainstream (là où le courant de boue est le plus fort) ne valent pas mieux. Tout ça, bien sûr, dépend du fric de gauche, pour se faire encenser par des copains de gauche, avec le but de gauchir les dernières cervelles encore un peu étonnées que je n’oserai pas dire résistantes, car ce qualificatif ne convient qu’à la minorité.

Bref, on nous bombarde de complots, ou plutôt de l’adjectif complotiste. Cela s’appelle le pire du nominalisme : prendre un mot, généralement peu usité, le sortir de tout contexte, et le marteler comme une insulte de façon à ce qu’ils ne signifie plus rien qu’une condamnation automatique. C’est là un des grands secrets de la Gauche depuis des siècles. Les communistes russes étaient très forts à ce petit jeu, bien vitre repris par les gentils camarades français. Les épidémies organisées mêlant haine, bêtise et crainte, marchent toujours très fort, surtout si l’on vise un ennemi « du peuple ». Toute référence à un virus récent ne serait que nécessité d’exemple contre lequel il serait utile de bien se vacciner. Mais toute référence à n’importe quelle déclaration émanant d’un parti qualifié d’extrême droite ne serait que nécessité obligatoire pour se faire bien voir et bien payer.

LES COMPLOTISTES

Bref, les complotistes se multiplient comme des punaises de lit. On ne les connaît pas tous, mais on les flaire, on les devine, on les dénonce, on les accuse, on irait jusqu’à les guillotiner si la bécane à Deibler marchait encore. En tout cas, on demande à ce qu’elle soit bien graissée, à tout hasard. En attendant, on vise les complotistes.

Mais il en repousse tous les jours, de ces misérables. Que font-ils ? Personne n’en sait rien. Ou plutôt, on sait : ils osent toucher aux tabous de la République, à ses copains et à ses coquins, à sa presse féale, à ses stipendiés, à ses gens de basses œuvres, et même à ses délires de grandeur destinés à magnifier leurs petites décisions catastrophiques. Ils voient des envahisseurs, pas des Martiens qui ne sont plus à la mode, mais des Lampedousiens ; ils distillent des sentiments d’insécurité qu’ils veulent faire passer pour des agressions. Ouh ! Les méchants complotistes ! Ils voient du racket sur les prix de l’alimentation, du l’essence, du gaz, de l’électricité, sur les taxes, les impôts. Ils osent donner des chiffres, les comparer avec de vieilles années passées. Ils ne comprennent rien aux grandeurs de la vraie politique, ils ne sont pas béats d’admiration devant un emmerdeur grandipétant de suffisance. Voilà le complotisme enfin révélé.

Enfin, pas complètement. Davos, Bilderberg, Commission européenne, Von der Leyen, et autres Soros, avec héritiers et associés, Gafam et multitude de relais bien nourris donnent des noms.

Les vrais complotistes, les purs, les durs, ne comprennent pas qu’il faut changer de genre, au moins trois fois par jour. C’est important pour la santé de dragqueeniser les gamins et gamines sous l’égide de la Déséducation nationale. Ils s’étonnent que de sages professeurs de français réussissent à faire utiliser plus ou moins des articles définis en fin de cycle scolaire[2]. Ils ne veulent pas croire aux armes de destruction massive (celles des méchants), ils n’applaudissent pas aux ukases de McKinley et autres perforateurs de cervelles. Ce sont des hommes qui voudraient pisser debout devant des pissotières verticales et des femmes assises sur des toilettes. Bref, des gens qui voudraient vivre libres, manger ce qui leur fait plaisir, boire à leur soif hors de toute pression de modération quand c’est nécessaire, trouver des médecins libres et attentifs, des conducteurs soigneux de leurs vieilles voitures, et non des “chauffards” qui dépassent de 5 km/h des vitesses d’escargot, des mecs qui trouvent que bien des paires de baffes se perdent quand ce ne sont pas des coups de pied quelque part. Des gens qui ont fini par comprendre que le monde des parfaits nous défendant contre les méchants n’est qu’une truanderie de plus pour fabriquer de la cervelle abêtie en attendant d’en user comme chair à canons.

L’armée des complotistes, c’est le passant dans la rue, cette femme à sa fenêtre qui secoue son chiffon, votre voisin de palier, vous peut-être, sans le savoir. Et moi donc !

LES COMPLOTEURS

La coupe est pleine, direz-vous. Eh bien non ! Il est temps de redresser le vocabulaire. Complotiste est un des qualificatifs infamants lancés par les vrais comploteurs. Ceux-ci ont pignon sur rue, mais ils ne sont pas seuls.

Oubliez les vieilles images de trognes patibulaires préparant de grosses boules noires dont dépasse une mèche allumée. Les vrais comploteurs existent, ont toujours existé, existeront toujours. Les formes, les buts, les participants, les armes et modes d’exécution changent. Un point fondamental demeure : le secret.

          LE SECRET

Sans secret, un complot n’existe pas, n’existe plus ou n’existera plus à terme.

On n’imagine pas un groupe de malfaiteurs « monter sur un coup » et en avertir la pègre dans son ensemble. Cela dit, les gens parlent. Certains par bravade, d’autres par bêtise ou maladresse, et certains par liens discrets avec la police. Ensuite, ces grands enfants rejouent aux « gendarmes et aux voleurs ». Fin du secret attendue.

Des complots politiques ont eu lieu. On peut les suspecter, les deviner, les prévenir, ou n’en rien faire. L’histoire avance, jusqu’au moment où des documents « sortent ». Selon le temps, politiques, journalistes ou historiens s’en délecteront.

Il y a les petits complots du quotidien et les autres. Les premiers servent à « dézinguer » un ami politique, à se rapprocher d’un « opposant » et à empocher les bénéfices de ce troc. Inversez les participants, visez nos contemporains, leurs prédécesseurs ou leurs descendants, rien n’aura changé. Un clou chasse l’autre. Le meuble tient plus ou moins bien.

        VERS LA DISPARITION DU SECRET

Les autres, les grands secrets, sont du domaine de la grande politique, celle qu’on appelle parfois réservée, mais qui nécessite toutefois des accointances, des intermédiaires, des barons, et des exécutants. On change de domaine. Le peuple en connaîtra un jour les conséquences, n’y comprendra pas grand-chose, râlera par principe (nous sommes en France) et s’écrasera après plus ou moins de « brouillonnement ». C’est qu’il faut gratter au Loto, parier sur les chevaux, faire les courses, et retourner au turbin. Et puis, « y’a personne d’autre ».

Ainsi, l’anesthésie du peuple se distribue, produit ses effets attendus. Cela peut durer un an, dix ans, vingt ans. Sur ce terrain bien préparé, des « intellectuels » étudient la question, des « sources bien informées » pimentent la sauce, puis des « médias mainstream » lâchent des bonnes pages. Les comploteurs initiaux sont morts ou gâteux – ne tirez pas sur l’ambulance – d’autres ont laissé la place à des suivants qui prennent le train en marche et en expliquent le fonctionnement. Ce n’est plus un secret, c’est un fait accompli sur lequel il est temps de lancer un « débat démocratique ». Et le tour est joué.

Vous étiez fiers de votre petit garçon et de ses bonnes notes en classe. Voici qu’il apprend qu’il pourrait s’appeler Roselyne, que des m’sieurs-dames en perruques roses et des voix trafiquées lui expliquent comment faire « sa transition ». Allez donc vous plaindre auprès du ministre de l’Éducation ! Ah oui ! Il aurait fallu, non seulement « dégraisser le mammouth » mais aussi le rééduquer. Pas facile avec ces grosses bêtes antédiluviennes.

Votre vieille voiture marche impeccablement, ses contrôles techniques sont parfaits, qui coûtent chaque fois plus cher, où l’on ajoute chaque année des points de contrôle. Mais on vous serine qu’elle est interdite de circulation. Achetez donc une voiture électrique, pour sauver la planète. Peu importe que ses batteries crèvent en cinq ans, qu’on ne sache pas quoi en faire, que le prix soit prohibitif et que le risque d’incendie presque inextinguible soit majeur. Bien contents soyez-vous qu’on ne vous dégonfle pas les pneus, avant de les crever, et de finalement confisquer votre moyen de transport quotidien. Souriez ! Vous êtes baisés !

Vous avez acheté un appartement pour l’occuper, ou comme poire pour la soif à la retraite. Mais mon pauvre bonhomme, il n’est plus aux normes. C’est une passoire thermique. Vous ne pouvez plus le vendre ni le louer. Il faut le rénover. Ça coûtera combien ? Presque rien, l’État vous aidera… si vous entrez dans le cadre réglementaire. Faites votre dossier. Embarquez-vous dans la galère. Votre fin de vie approche. De toute façon…

Vous avez économisé toute votre vie, payé impôts et taxes qui atteignent des sommets confiscatoires. Et ça continue. Plus subtil, plus masqué, plus vicieux, plus pourri. On en supprime une pour en gonfler deux autres, et on modifie les plafonds. Résultat, vous vous retrouvez au fond. Mais c’est pour « faire du social », même si, de ces nouveaux « socialisés » il vous en pleut chaque jour des centaines, quand ce ne sont pas des milliers qui seront responsables de nouvelles ponctions sur vos économies. Soyez fiers. Nous sommes en France, pays de devoirs civiques multinationaux, qui se fait régulièrement « bananer », tout content de l’être. Ah ! Ces « migrants », pas responsables, et pas coupables, sauf, de temps en temps, de quelques viols, saccages, agressions, refus d’OQTF, et autres plaisanteries bénignes qui vous emmèneraient au bloc sans tarder. Cochon d’exploiteur !

Nous avions l’indépendance énergétique grâce à nos centrales nucléaires et nous nous en sommes laissés déposséder sous la pression délirante des écologistes qui ne sont que la courroie de transmission de Rockefeller patron d’Esso et d’Exxon qui ne souhaite pas perdre son capital fondé sur le pétrole et l’essence, entre autres. Si vous en doutez, écoutez Fabien Bouglé[3].

Mais enfin, nous vivons sous le sourire bienveillant et vonderleyen de l’Union européenne. Et ça c’est bien : l’unité, la cohésion, l’équilibre des économies, le merveilleux euro. Et puis, surtout, l’Europe « c’est la paix ». Ne l’a-t-on pas rabâchée, cette promesse ! Vous voyez comme la paix s’installe. Nous sommes en état de belligérance contre la Russie pour obéir au vieux plan des USA expliqué par Brzezinski (s’assurer de l’Ukraine pour mettre la Russie à genoux), nous nous laissons évacuer d’Afrique au profit des Chinois, nous fermons notre gueule lorsque les Arméniens sont menacés de génocide, une fois de plus (rappelez-vous 1915) par l’Azerbaïdjan. qui nous vend du pétrole puis de l’électricité. Et nous payons des fortunes pour le gaz, l’électricité à un point tel que de nombreux petits patrons mettent la clef sous la porte.

TOUT EST MONTRÉ, TOUT EST DIT

Tout est montré, tout est dit. Les vrais comploteurs s’appellent Biden, ou ce qui lui tient lieu de béquilles cérébrales, Macron qui n’est que la marionnette de Von der Leyen, toute la social-démocratie allemande, et finalement, tout ce qui répond aux critères de la gauche : depuis les ultra-gauchistes les plus violents (tellement chouchoutés par nos gouvernants à la dérive), jusqu’à tout ce qui porte en soi le nom ou les idées de la gauche, centres inclus et pseudo-droite aussi, avec les capitalistes destructeurs, financiaristes obsédés, les vrais patrons des peuples qui sont déjà intellectuellement morts, avant de disparaître dans la mer noire de la démographie.

Reste-t-il un semblant d’espoir ? J’en doute. Il est temps de passer à autre chose.

Antoine Solmer

[1] https://www.ouest-france.fr/culture/clemenceau-repose-dans-le-bois-familial-4377981

[2] https://www.bvoltaire.fr/une-prof-en-france-lorthographe-une-science-desuete-et-elitiste/

[3] https://www.youtube.com/watch?v=UfoYVjSzlxU

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