MÉDECINE À VENDRE, MÉDECINE VENDUE

Le titre de mon article du jour, Médecine à vendre, médecine vendue, en dit-il assez long ? Je ne sais, car on peut y ajouter des personnages agissants. Médecins, politiques, hommes de l’ombre des laboratoires et autres influenceurs, sans compter les cohortes d’escrocs qui traînent dans l’ombre des premiers… quand ils ne se dorent pas au soleil des billets, verts ou multicolores. Car, quand on commence à vendre de la soupe pourrie, les cancrelats affluent.

L’article, son fond, je l’ai pris dans un site médical, Univadis(*). Il s’agit de faits anciens liés au sida, à son virus (VIH) et aux magouilles assassines qui les ont accompagnés. Cela a beau nous ramener à Mathusalem (plus de six mois pour les jeunes générations), il reste cependant des témoins. Moi par exemple, qui ai longuement travaillé la question, en France et aux USA, vite horrifié de ce que je pouvais apprendre, et un certain monsieur… Fabius, dont le rôle, s’il ne fut pas sanguinolent, ne fut pas blanc-bleu. Bizarre, bizarre… Mais c’est ainsi que se fond les carrières, n’est-ce pas ?

Donc, replongez-vous dans les années 1980 et appréciez le numéro de trapèze volant auquel a dû s’entraîner l’actuel Premier ministre de nos amis les Grand-Bretons.

Ensuite, à l’aune de cette histoire, pensez au Covid et à ce qu’ils préparent encore.

Antoine Solmer

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  • Bombe à retardement : le Royaume Uni ébranlé par un scandale du sang contaminé
  • Quentin Haroche
  • Actualités professionnelles
  • 5 juin 2024

Plus de trente ans après la France, le Royaume-Uni, où des dizaines de milliers de personnes ont contracté le VIH et le virus de l’hépatite C par transfusion, est à son tour ébranlé par un scandale du sang contaminé.

C’est à un long exercice de contrition que le Premier ministre Rishi Sunak a dû se soumettre ce lundi devant la Chambre des communes, la chambre basse du Parlement britannique. Pas en son nom puisqu’il n’est en rien responsable du scandale qui touche actuellement le Royaume-Uni, mais au nom des gouvernements, conservateurs comme travaillistes, qui l’ont précédé. Pendant de longues minutes, le chef du gouvernement a présenté les excuses de la nation aux dizaines de milliers de britanniques qui, dans les années 1970 et 1980, ont été contaminés par le virus de l’hépatite C et/ou le VIH en raison de nombreuses erreurs et fautes de gestion commises par les autorités sanitaires et politiques.

« Je tiens à présenter des excuses sincères et sans équivoque pour cette terrible injustice, pour l’échec répété de l’État et de nos professionnels de santé à reconnaître les préjudices causés et pour le refus institutionnel de faire face à ces manquements et, pis encore, de les nier, et même de tenter de les dissimuler », a déclaré le Premier ministre aux députés, évoquant un « jour de honte » pour le Royaume-Uni. La déclaration du Premier ministre fait suite à la publication d’un rapport de plus de 2 500 pages sur l’ampleur de ce scandale, élaboré après plus de six ans d’une enquête publique minutieuse. « L’ampleur de ce qui s’est produit est horrifiant », résume le juge Brian Langstaff, président de la commission d’enquête.

« Cette catastrophe n’était pas un accident » 

Durant les années 1970 et 1980, ce sont près de 30 000 Britanniques qui auraient contracté l’hépatite C et/ou le VIH à cause de poches de sang contaminés (sans compter les personnes qu’ils ont pu contaminer à leur tour), dont environ 3 000 qui en sont décédés. Les patients hémophiles sont les principales victimes de ce scandale sanitaire, « la pire catastrophe médicale » depuis la création du NHS en 1948 selon Rishi Sunak. Traités avec du facteur VIII, produit grâce aux dons de sang de plusieurs patients, ces derniers étaient en effet particulièrement à risque d’être contaminés. 1 250 d’entre eux ont contracté le VIH et l’hépatite C, dont 380 enfants et les deux-tiers d’entre eux sont morts du SIDA.

Dans les années 1970, comme de nombreux autres pays européens, dont la France, le Royaume-Uni a fait l’erreur de compter sur du sang importé des États-Unis. Mais ce sang était généralement prélevé, contre rémunération, sur des personnes particulièrement à risque, comme des prisonniers ou des toxicomanes. En parallèle, les contrôles sur les lots de sang étaient très insuffisants au Royaume-Uni.

L’enquête menée par le juge Langstaff a permis d’établir que, bien qu’elles étaient prévenues dès 1984 du risque de transmission du VIH par transfusion sanguine et du fait qu’un grand nombre des lots de sang utilisés pour transfuser des patients ou produire du facteur VIII étaient contaminés, les autorités sanitaires ont préféré continuer à écouler ces lots à risque. Les patients n’ont nullement été informé de ce risque et plusieurs d’entre eux ont témoigné auprès de la commission d’enquête, indiquant que les médecins leur avaient parfois caché leur contamination pendant plusieurs années. Pire encore, les gouvernements qui se sont succédé à la tête du Royaume-Uni ont tout fait pour cacher ce scandale, détruisant certains documents compromettants. « Cette catastrophe n’était pas un accident. Les contaminations ont eu lieu parce que ceux aux responsabilités, les médecins, les agences du sang et les gouvernements successifs, n’ont pas donné la priorité à la sécurité des patients », résume le juge Langstaff.

LES ENFANTS HÉMOPHILES DÉCIMÉS PAR LE SIDA

L’élément le plus scandaleux du rapport de la commission d’enquête concerne les expérimentations menées sur des enfants hémophiles au début des années 1980. Plusieurs médecins britanniques ont décidé d’inoculer du facteur VIII qu’ils savaient potentiellement contaminés à des enfants sans demander le consentement des parents, y compris parfois quand le traitement n’était pas nécessaire, pour évaluer le risque de contamination !

« J’ai été traité comme un cobaye dans un essai clinique qui aurait pu me tuer », a témoigné devant la commission Luke O’Shea-Philipps, un patient hémophile contaminé par le VIH à l’âge de 3 ans en 1985 à la suite d’une transfusion et dont la séropositivité lui a été cachée durant de nombreuses années. À l’école pour enfants handicapés d’Alton, sur les 122 enfants hémophiles scolarisés entre 1974 et 1987, 75 sont morts du SIDA.

Alors que l’ampleur du scandale et des fautes commises par le gouvernement britannique est désormais connue, reste désormais à résoudre la question des indemnisations. En 2022, le gouvernement britannique a déjà accordé une compensation provisoire de 100 000 livres sterling (117 000 euros) chacun à environ 4 000 survivants. Mais les associations de victimes réclament plusieurs milliards de livres de dédommagement et Rishi Sunak doit révéler dans les prochains jours un programme d’indemnisation complète. « Quel que soit le coût pour mettre en œuvre ce dispositif, nous paierons », a assuré le Premier ministre.

(*) https://www.univadis.fr/viewarticle/b88ffd62-15bc-4cf5-b400-0e215318507c?uuid=b88ffd62-15bc-4cf5-b400-0e215318507c&uac=367473BV&u=g7Nnk16ewgsurvmwzseDdfDTo4Dsx%2Fvf65XsKPE0D%2BB7Fr2RXUYFHkI0D%2FJhyvF7&ecd=wnl_all_240612_uniweek_MUWFR_5327348&utm_source=newsletter+email&utm_medium=email&utm_campaign=auto_fr_weekly_medupdates&utm_content=5327348&utm_term=automated_weekly&sso=true

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