LE NOMINALISME ET LES INJURES (3)

Fâcho, Fâââsho, Fâchiste, etc. Voilà ce à quoi se résume le « discours » des vrais fascistes, communistes, extrême-gauchistes et autres hitlériens de tout poil, car tous relèvent – pas bien haut – du même marigot et de ses liquides vraiment nauséabonds. Explication dans les paragraphes suivants.

Deux notions se dégagent de cet articles : la communauté de pensée et d’action des groupes décrits ci-dessus et la réduction à l’injure de leurs vociférations.

LA COMMUNAUTÉ DE PENSÉE DE LA GAUCHE

Une des belles réussites de la Gauche, toutes nuances confondues, est d’avoir fait croire que Hitler et ses nazis représentaient la droite, et au mieux l’extrême droite. C’est encore une victoire du nominalisme outrancier qui regroupe toutes ces entités : l’accusation sans preuve, pire, la calomnie. « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose » : Cette devise court les âges et les auteurs sous une forme ou sous une autre, et d’un calomniateur à l’autre. La Gauche, sous toutes ses formes, par tous ses représentants, d’un bout à l’autre de ses nuances, s’en est fait une spécialité, au point d’en devenir une marque de fabrique.

Pour tous ceux qui doutent de la trop fertile association Gauche et Hitlérisme, voici quelques arguments, ici simplifiés, car un livre de 1000 pages (sanglantes) s’imposerait sans suffire à la tâche.

           D’ABORD LE NOM « NAZI »

Nazi est volontairement et malignement traduit par « national-socialiste ». Ainsi, c’est le terme « national » qui prend le devant et le dessus, en français. Ensuite, il suffit de lancer une campagne calomnieuse contre les partis « nationaux » ou « nationalistes » pour les assimiler frauduleusement aux « nazis », Car c’est ainsi que nous pensons. En français, dans une groupe composé d’un nom et d’un adjectif, le déterminé précède le déterminant, alors que les Allemands et les Anglais pratiquent l’inverse. Par exemple, nous parlons d’un « bleu foncé » que les Allemands traduisent par Dunkelblau et les Anglais par dark blue.

Revenons à « nos nazis » si j’ose dire qui dérivent du NSDAP ou Nazional-Sozialistische Deutsche Arbeiterpartei. Ce titre exprime au mieux le raisonnement ci-dessus car sa traduction la plus cohérente tant en grammaire que pour respecter la pensée première du titre allemand est « Parti allemand socialiste national des travailleurs ». Voilà qui correspond à la pensée première de son fondateur, Anton Drexler, en 1920, et qui sonne bien plus proche des titres de Gauche auxquels nous sommes habitués en langue française.

Ainsi on démasque les obligations de pensée imposées par la vulgate de Wikipedia et autres gauchistes de toutes obédiences. Le fondateur du NSDAP, Anton Drexler, était un ouvrier, régleur de machines, puis serrurier. Et le tournant nationaliste que prit sa pensée dans les années 1920 ne correspond à rien du nationalisme que nous connaissons aujourd’hui.

D’abord, l’Allemagne avait à ses frontières et même en son sein les groupes communistes qui rêvaient d’étendre leur emprise sur le monde entier (rien n’a changé sur ce point). Une bonne raison pour devenir « nationaliste », donc défenseur de son pays. Ensuite, les Allemands avaient gardé un goût amer de leur défaite lors de la Première Guerre Mondiale (les Alsaciens et Lorrains, avec la France d’après 1870, nous ont laissé les preuves d’un sentiment identique). Enfin, on imagine mal, à cette époque, l’ouvrier Anton Drexler participant à un mouvement dit « d’extrême-droite » tant les définitions de cette expression sont récentes et manipulées, par des « sympathisants de gauche », comme par hasard…

Et la petite brochure qu’offrit Drexler à Hitler lorsqu’il rencontra pour la première fois en 1919 s’intitulait Mein politisches Erwachen. Aus dem Tagebuch eines deutschen sozialistichen Arbeiters. L’article de Wikipedia correspondant se contente de traduire par : Mon réveil politique. Le reste est passé à la trappe. Dommage ! Je traduis donc la partie manquante : Extrait du journal quotidien d’un ouvrier socialiste. Difficile d’être plus clair.

Quoi qu’il en soit, ce que fit Hitler de ce parti socialiste nationaliste dépasse l’entendement, sauf à le considérer comme ce qu’il était profondément, un homme de Gauche, menant un parti de Gauche, vers un massacre de l’individu en tant que tel et de classes considérées comme un ensemble de boucs émissaires. L’État, nazi, socialiste national, était né, au nom d’une idéologie tellement perverse qu’on ne peut la considérer comme un idéal. Bref, un parti de Gauche comme tous les partis de Gauche. Balayons donc, une fois par toutes, et mille fois et plus s’il le faut la traduction de nazi en national socialiste pour lui redonner son sens profond de socialiste nationaliste.

          LA GAUCHE, HITLÉRIENNE OU COMMUNISTE, NE SUPPORTE NI LA LIBERTÉ DE L’INDIVIDU NI CELLE DES MASSES

Le point fondamental est que la Gauche, qui se masque derrière des « valeurs » portées aux nues, se complaît dans leurs trahisons incessantes et amplifiées. L’individu doit être rééduqué pour répéter et adopter la doctrine du parti, et les peuples doivent apprendre à « bien voter » sous peine d’être soumis aux pires massacres. Bien entendu, les enfants sont les premières victimes de cet embrigadement. Le parti les attend, les chouchoute et les dévie jusqu’à en faire des traîtres et dénonciateurs au sein de leur propre famille, avant d’accéder aux meilleures formations militaires.

Ainsi Hitlerjugend (Jeunesse hitlérienne) d’un côté et Komsomol (Коммунистический союз молодёжи : Union communiste de la jeunesse) de l’autre se concurrencent en embrigadement des enfants, prise en main et en doctrine jusqu’au fanatisme dont on a vu les résultats.

On n’en finirait pas de citer les ressemblances entre les deux partis hitlérien et communiste. Quant aux résultats sur les populations qui leur « déplaisaient » et aux meilleures façons de les « rééduquer », Gestapo et Tchéka devenue Guépéou furent de grands concurrents fournisseurs des camps de concentration et du Goulag, au moins pour ceux qui n’avaient pas été exécutés avant d’y arriver.

Dois-je rajouter que si Hitler et Staline signèrent leur traité de non-agression en août 1939 (le pacte Ribbentrop-Molotov), les conditions politiques de l’époque en constituèrent le fond, mais les cohérences psychologiques les cimentèrent plus durablement encore, jusqu’à juin 1941 lorsque Hitler attaqua l’URSS. Ce retournement de veste eut pour étonnante conséquence de transformer le PCF (Parti communiste français) en modèle de résistance, qualité qui lui avait bien manqué jusqu’alors. Il arriva à se racheter par le courage indéniable de ses militants, mais surtout par ses campagnes de calomnie et d’épuration qui accompagnèrent la Libération et au-delà.

Au passage, remarquons de nos jours les connivences de l’islamo-gauchisme qui ne paraîtront étranges qu’à la seule condition de s’aveugler sur leurs points communs. Mais cela sera une autre histoire, à vivre bientôt.

LES INSULTES DE LA GAUCHE

Le nominalisme de la Gauche prend deux directions : l’une consiste à recréer des définitions de combat aux mots, et l’autre à façonner des insultes, qui fournissent le thème de cet article.

           HISTORIQUEMENT : DES DÉVIATIONNISTES ET SOCIAUX-TRAÎTRES AUX VIPÈRES LUBRIQUES

Social-traîtres : cette insulte est constitutive du parti. Elle a été inventée par Lénine en 1917 et fit son chemin. Pour Marc Lazar, « La notion… désigne des socialistes qui auraient trahi les intérêts de la classe ouvrière en se ralliant au pouvoir national en 1914» Mais le social-démocrate de 1919, à son tour, fut vite accusé de trahir la classe ouvrière et ses intérêts et bénéficia du qualificatif. Le champ de cette insulte fut élargi au congrès de Tours de 1920 qui vit la scission entre socialistes et communistes, lesquels se hâtèrent d’affubler les premiers de la même expression : sociaux-traîtres ! Léon Blum la reçut à son tour de sa propre gauche. Et tout récemment, je vous laisse chercher le retour en grâce de la formule qui opposa Mélenchon et Benoît Hamon.

Si l’affaire vous intéresse, vous suivrez les cheminements et déclinaisons correspondantes. Entraînez-vous à hurler : « social-fasciste » ! Ou : « social-impérialiste ! ». Pour ne pas vous tromper, apprenez les méandres de la Gauche dans de bons textes, comme expliqué dans Wikirouge 1.

Mais en ces temps d’écologie à gogo pour gogos de tout poil, la nature entière reprend ses droits. Donc n’oublions ni les « chiens enragés », ni les « rats visqueux », ni les « vipères lubriques ». Tels étaient les gentils qualificatifs attribués pendant les procès de Moscou menés tambours battant et révolvers révolvérisant par les doux camarades Joseph Staline et son distingué procureur Vychinski. Il s’y déployait une « frénésie épuratrice » qui n’était « pas sans rapport avec une logique d’extermination, visant au sens large les ennemis du peuple 2. »

Il ne s’agissait « plus seulement d’insultes, mais de condamnations à mort. 3. »

Mais les communistes injurient toujours en meutes. « Lénine qualifiait Trotsly de “fils de chien” 4. » « À l’époque de la grande terreur stalinienne, un article de la Pravda propose “d’enfumer les nids des punaises hitléro-trotskytes” . »  Sartre assimilait l’anti-communiste à un chien, et s’en faisait une règle de vie : «  Un anticommuniste est un chien, je ne sors pas de là, je n’en sortirai plus jamais 5. » Quant à Maurice Thorez, bien au courant – et pour cause – de mœurs moscoutaires, il traite Paul Nizan de « chien pourri émargeant au Ministère de l’intérieur. »

          L’INJURE QUI DÉTRUIT LE DIALOGUE DIT DÉMOCRATIQUE

Et tous ces bons insulteurs, jetant leur bave par pelletées, se gargarisent de belles expressions : le débat démocratique, la liberté, mais aussi le sens de l’histoire et surtout la dialectique. « Liberté que de crimes on commet en ton nom », s’écriait Mme Rolland au pied de l’échafaud. Elle aurait pu y ajouter « dialectique », et « communisme » (avec un peu d’avance, je le concède, mais compte tenu du bilan, complétons sa formule sans peur d’être démenti par les faits).

En fait, ce bestiaire fantasmagorique traduit la réduction à l’animal dont la Gauche s’est fait une spécialité pour traiter ceux qui ne pensent pas comme elle : les opposants, les déviants et même les indifférents. Hors de la ligne du partie, si brisée soit-elle, point de salut, juste une balle.

Car pour ces gens-là, on a tous les droits contre la lie de l’humanité, qui n’appartient déjà plus à l’humanité. Je le dis et le répéterai sans l’ombre d’un doute : Hitler et Lénine (ou Staline, ou…) sont les deux faces d’une même pièce frappée et refrappée dans les usines de la grande décérébration littérale ou figurée.

Les Gauchistes de tout calibre se valent tous. Et qu’on n’imagine même pas faire des exceptions pour les idéalistes doux et gentils : avez-vous entendu un groupement de ces prétendus « modérés » s’insurger contre ces manières terroristes ? Non, trop dangereux. Ils savent ce qu’ils risquent.

LES INJURES QUI ARROSENT LES ARROSEURS

Alors, que faire ? (Lénine n’est pas le seul autorisé à poser cette question). Simplement en tirer des conclusions pratiques.

La première : ne jamais oublier que les ombres d’Hitler et de tous les communistes historiques se confondent, se mêlent et pensent de concert.

La deuxième : la discussion n’existe pas avec ces gens-là.

La troisième : que chacun réponde par l’insulte la mieux adaptée à la situation et à son tempérament. Et si l’ombre d’Hitler s’y glisse, ce ne sera pas mal visé.

Antoine Solmer

1  : https://wikirouge.net/Social-fascisme

2: Nicolas Werth, « Un Etat contre son peuple », in Le livre noir du communisme, Robert Laffont, 1997.

3  : https://www.cairn.info/revue-imaginaire-et-inconscient-2014-1-page-59.htm

4  : Jean-Jacques Marie, Lénine, p.363

5:Jean-Paul Sartre, « Merleau-Ponty », in Situations IV, Paris, Gallimard, 1964, p. 248.