VIENNE 2010

Pour les personnes qui ne le connaissent pas, le Concert du nouvel an de Vienne est un évènement exceptionnel qui nous enchante périodiquement. Musique et danse nous font rêver aux sons de valses, polkas, et autres pièces de grâce et de beauté. La retransmission est agrémentée d’illustrations qui nous transportent dans une île enchantée au temps de sa flamboyance.  On ne saurait passer une vie sans s’y replonger.

Malgré quelques variations,concernant essentiellement la danse, le programme musical est fixé et se termine en un merveilleux point d’exclamation et d’applaudissements au rythme de la Marche de Radetzky de Johann Strauss père.

Les plus grands chefs d’orchestre s’y sont illustrés. Mais la meilleure prestation à mon sens est celle de Georges Prêtre en 2010. Ce n’est pas pour rien qu’un article du Figaro tire : ” Le jour où Georges Prêtre a enflammé Vienne…”

Alors, écoutez, regardez, applaudissez des mains et de l’âme, tant qu’il est encore temps, car, pour quelque obscure raison, il semble qu’un mauvais sort ait été jeté sur ce final de 2010.  Le lien qu’offrait Le Figaro a été bloqué par l’Association de la philharmonique de Vienne, les différentes versions vidéo les plus aisément disponibles sont de mauvaise qualité, et même, un enregistrement de l’ensemble du concert — d’excellente qualité — a été expurgé du final. Bizarre… vous avez dit bizarre…

J’ai retrouvé ce qui me semble la meilleure version disponible. Ne la manquez pas avant qu’un mauvais coucheur ne nous la supprime.

Georges Prêtre y est merveilleux de fantaisie, de vie, d’amour de la musique, de joie partagée. Et quel regard, quelle fantaisie, quel amour de la musique et du public ! Le maître avait alors 86 ans.  Ce premier prix de trompette, jazz man à l’occasion, compositeur, créateur de nombreuses pièces musicales de Berlioz à Poulenc et à Gilbert Bécaud, fut aussi le chef préféré de Maria Callas… et un adepte des arts martiaux. Mais cela n’est qu’un bref rappel de sa longue carrière, avant qu’il ne s’éteigne à 92 ans.

Il nous reste, entre autres, ce moment exceptionnel à Vienne, en 2010.

Antoine Solmer

 

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