UN TOURNANT ? OU… ?

Il apparaît donc que le nommé Macron Emmanuel, agissant en tant qu’ersatz de président d’une république prétendue française, en annonce publiquement le démembrement par migration imposée, donc la disparition. Mais en réalité, cette annonce n’a rien de nouveau. Lorsqu’on pratique la double inféodation à l’Europe de Bruxelles et aux USA, où est l’étonnement ? Seulement pour les sourds, aveugles et muets professionnels ou de circonstance.

Le non-camarade Macron (au moins le camarade Staline avait une grandeur certaine) ne fait qu’enfoncer des coins dans la vieille souche française. Elle refuse de céder ? Elle cédera par la force d’une vague de 49.3. Mais dans un pays qui hésite entre la boboïsation forcenée et le crédit social ouvrant les portes des meilleures relégations, peut-on encore parler de République française ? Ma réponse : non ! Utiliser cette expression, c’est insulter tous ceux qui sont morts pour la défendre ou la créer. Cela ne veut pas dire que ses créateurs n’aient pas hébergé en leur sein un bon panier de déglingués cérébraux, d’assassins en mal de torture, ou autres utopistes aussi mais différemment dangereux. Toujours se méfier des béats voulant imposer leurs utopies, ou pire, leur bonheur certifié en petit comité. Le résultat ? Toujours le même : l’industrie de l’assassinat. Cela s’appelle la Gauche, dont Macron est un exécuteur-exécutant fidèle.

Nous observons sur le terrain la grande liaison intellectuelle du capitalisme et du communisme, chacun dans leur intégralité (ce qui n’est déjà pas mal), mais aussi dans leur intégrité (si l’on peut parler de l’intégrité de l’assassin). Enfin admettons qu’il y ait une cosmétique de la tuerie, ou, du moins, un acharnement propre à inspirer un respect qui touche au sacré.

Car, ceux qui critiquent le capitalisme en s’arcboutant sur les veilles lunes du marxisme n’ont rien compris au film que leurs jouent les deux compères. S’ils se combattent entre eux, ce n’est que sur des questions de tactiques. Dans un groupe, les pires ennemis ne sont pas ceux qui tendent vers un autre but, mais ceux qui veulent y aller par d’autres chemins.

Ainsi ont navigué le communisme et le capitalisme. L’un et l’autre voulaient la possession totale des richesses du territoire ciblé. Ne parlons pas de nation, car ce mot leur écorche la gueule.

La gauche communiste voulait l’absence de propriété du prolétariat, et tout dans les poches du comité central. La gauche capitaliste veut tout dans quelques portefeuilles et rien pour le vulgum pecus rabaissé au rang d’esclave consommateur. Même but stratégique atteint par d’autres chemins. Bien sûr, il y a de la casse : celle des citoyens priés de devenir des zombies de goulag ou des prisonniers souriants du village global. Quelle est a meilleure place ? Au moins, le goulag nous a donné des Soljenitsyne, des Daniel, des Siniavski, des Boukovski, et tant d’autres. Mais le capitalisme, en dépit de son étymologie qui devrait ramener au mot tête (caput, capitis), ne nous a donné que des tsantsas, ces fameuses têtes réduites dont les Jivaros et les Shuars d’Équateur se disputent la paternité. Nos “élites” aussi. Enfin, chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il a… ou n’a pas. Encore, parler de tsantsas, c’est donner quelque crédit à leurs fabricants attitrés : une sorte de religion, un lien avec des forces cosmiques, ancestrales, etc. Je crains d’avoir été trop gentil, et d’avoir oublié la vieille devise extrême orientale : le poisson pourrit par la tête. Hélas, nous sommes tous pêcheurs, quand nous trempons notre ligne de bulletins dans les eaux troubles de l’urne et en retirons de drôles de requins.

Quant aux réactions, j’admire celle de Brice Hortefeux, selon qui Emmanuel Macron est dans le « déni », « le refus d’admettre la réalité du défi migratoire ». Malgré son nom, cela ne brille ni de feu ni de flamme. Ou alors, s’agit-il d’une culture exacerbée de la “tête de litote” ? Car imaginer que le premier auto-macronophile soit “dans le déni” c’est ne rien comprendre au personnage, ou ne pas trop vouloir y toucher. Dans la gloriole, dans la rage mal masquée, dans la détestation, dans l’hypocrisie la plus profonde, dans la mélasse psychologique, en tout ou en partie, oui ! Mais le “déni”. Prendre des vessies pour des lanternes, quand on s’appelle Hortefeux, cela éclaire bien les personnages. Enfin, on a les idoles et les ambitions qu’on peut.

Jordan Bardella est plus proche de la réalité avec son expression « projet de submersion migratoire (…) ouvertement assumé ». Encore oublie-t-il la différence entre un projet et la réalisation d’un projet. Beaucoup ont eu le projet de devenir président, mais peu l’ont réalisé. Macron oui. L’histoire jugera.

Allez ! J’ai un faible pour la formule d’Éric Zemmour : « L’utilisation de l’expression politique de peuplement” par le Président Emmanuel Macron au sujet de la répartition des migrants dans nos campagnes est un tournant. »

C’est vrai. Dans nos campagnes, on entendra bientôt mugir de féroces soldats. Mais ce ne seront pas les nôtres, sinon ceux de la RIF (République Islamique de France).

Osons parler fort et clair, devenir woke : c’est plus qu’un tournant, c’est une tournante.

Antoine Solmer