MONSIEUR LE PRÉSIDENT, NOUS NE VOUS PARDONNERONS JAMAIS VOS PAROLES INSULTANTES

UNE FAUSSE DONNE
UNE FAUSSE DONNE

Monsieur le président, nous ne vous pardonnerons jamais vos paroles insultantes

Le présent article est dû à Manuel Gomez, né à Bab-el-Oued en 1931, engagé comme pigiste à Alger Républicain à l’âge de 15 ans. J’avais l’intention de publier moi-même un article sur cette question, mais j’attendais d’en avoir des relations de témoins directs. J’en parlerai bientôt.

Le président peut-il croire une seule seconde que nous puissions être honorés par son invitation, nous prend-il réellement pour des « Babaos », alors que l’élection présidentielle se présente bientôt ? Peut-il penser que nous pourrions lui pardonner « ses insultes » ?

Qu’il ne nous demande pas ce que nous pensons de lui, car il se sentirait lui-même insulté et cela à juste titre !

26 mars 1962, l’assassinat d’une centaine de patriotes Français, programmé par le pouvoir gaulliste, « serait impardonnable ! ». Mais qui l’a pardonné ? Jamais il ne sera pardonné !

« Vous reconnaissez les massacres de juillet 1962 à Oran ! » Les plus de trois mille victimes et leurs descendants n’en ont rien à foutre de cette reconnaissance. Cela fait 60 années qu’ils les pleurent et qu’ils maudissent les responsables de l’époque, de Gaulle, Katz, Fouchet et combien d’autres dont les mains baignent dans le sang des Français d’Algérie.

Je regrette infiniment de ne pas avoir été invité par le Président de la République, avec quelques autres Pieds Noirs et quelques associations, cela m’aurait fait tellement plaisir de pouvoir lui «cracher» mon refus en pleine figure et je félicite notamment le Cercle Algérianiste de l’avoir fait, ainsi que toutes les associations et les personnalités qui ont méprisé cette invitation, qui se sont même senties « insultées », contrairement à certains autres.

J’aimerais, oh combien ! ne pas avoir honte de ces Pieds Noirs qui ont accepté d’être reçus à l’Elysée mais, pour cela, il me faudrait savoir s’ils ont accepté de le rencontrer pour lui crier leur mépris, lui crier à quel point certaines de ses déclarations concernant l’Algérie « nous ont fait vomir ».

Lui ont-ils crié «qu’il recevait des « criminels », puisque « la colonisation avait été un crime contre l’humanité ». Lui ont-ils crié que leurs aïeux n’étaient pas des criminels mais des « colons », des bâtisseurs et que des centaines de milliers étaient morts sur le champ de bataille pour « délivrer la France de l’occupation allemande ».

Emmanuel Macron, aurez-vous le courage d’aller plus loin ? Jusqu’à, par exemple, reconnaître le courage, la valeur, l’engagement, l’honneur, de ces Français qui se sont élevés, révoltés, contre la lâcheté de l’abandon gaulliste : Salan, Jouhaux, Zeller, Challe, Godard, Sergent, Lagaillarde, Bidault, Soustelle, Susini, Pérez, le Bachaga Boualam et quelques autres (la liste serait trop longue) de « nos héros », sans oublier ceux qui ont été torturés et assassinés ?

Nous ne vous pardonnerons jamais vos paroles insultantes, le dépôt d’une gerbe, à Alger, sur la stèle des « martyrs algériens de l’indépendance », par votre ministre de l’Intérieur, Darmanin, Maurice Naudin, le soi-disant massacre d’octobre 1961, etc., et nous attendons votre prestation concernant les « Accords d’Evian », ce « Cessez le feu » unilatéral, où l’armée française est restée « l’arme au pied », sur ordre, pendant que « nos ennemis » enlevaient et massacraient des milliers d’innocents dans toute l’Algérie.

Publié par Manuel Gomez le 28 janvier 2022

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info

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