Ainsi l’isolé de circonstance parle encore pour ne rien dire et dire « en même temps ». Je cite : « mutation problématique du virus, avec une forme plus agressive »… « la complexité de ce virus, son agressivité oserais-je dire, son inventivité et l’humilité qu’il nous faut toujours avoir. »
D’où parle-t-il vraiment, comme s’interrogent les meilleurs socialistes et apparentés. De la fameuse lanterne de la chanson, ou du bistro du coin ? En tout cas, c’est beau comme l’antique et faux comme un jeton.
Que l’on convoque d’urgence un comité d’experts psychologues, psychiatres, psychanalystes pour traiter la crise d’agressivité de ce virus. Sinon, qu’on l’hospitalise de force en secteur psychiatrique fermé, comme un banal professeur Fourtillan. On trouvera bien un préfet assez zélé pour signer les papiers. En temps normal, c’est assez difficile. Mais pour la guerre microcholine…
Quand je pense que des scientifiques perdent leur temps à tester la virulence (capacité de se reproduire) et la pathogénicité (capacité à créer des symptômes) de ce virus, et qu’aucun d’entre eux n’a eu l’idée simple de tester son agressivité ! Ces gens me déçoivent chaque jour. Heureusement que l’agité de la lanterne, en toute humilité, les renvoie à leurs éprouvettes !
Ce virus « agressif », « inventif », qui nous rend « humbles » est-il encore viral, ou déjà humain, prêt à nous dire bonjour, en respectant les gestes-barrières, prêt à signer des attestations dérogatoires ? Ou menaçant, porteur d’un gilet jaune, prêt à recevoir une quelconque grenade dans les yeux ? Pire, un complotiste patenté, certifié par Le Monde ou autre distributeur automatique de vérité absolue ? Je me demande si l’irradiation corticale du virus sus-désigné ne créerait pas des hallucinations ? Et puis, l’isolement, ce n’est jamais anodin. Pas un psychiatre ne me contredira. Quel président en sortira ? Qui le sait ? Qui lance les paris ?
J’ai bien lu que « un cinquième des patients ayant contracté le coronavirus présentent des troubles psychiatriques dans les 90 jours qui suivent leur infection, selon une étude de l’université d’Oxford. Anxiété, dépression et insomnie sont les affections les plus communes chez les patients rétablis, qui sont aussi plus vulnérables face à la démence, selon les chercheurs britanniques. […] Les services [de santé] doivent se préparer à soigner ces patients, d’autant plus que ces chiffres sont probablement sous-estimés. »[1]
Alors, je m’inquiète encore plus quand je poursuis religieusement l’écoute de notre très cher président : « … une situation exceptionnelle qui nous a amené à prendre cette décision rapide et qui doit nous amener à redoubler de vigilance sur l’évolution…le plateau est malheureusement encore trop haut avant des rassemblements familiaux, amicaux des prochains jours et donc il nous faut marteler cette vigilance. »
Si je comprends bien, cet individu isolé est maintenant porteur d’une arme par destination, un marteau. Je demande à ce que sa chambre soit fouillée au cas où il se serait emparé d’une faucille.
Quoi qu’il en sorte, je crains que ses comportements troubles ne nous amènent à être fauchés comme les blés.
[1] https://www.challenges.fr/monde/coronavirus-des-troubles-mentaux-decelees-chez-20-des-patients-selon-une-etude_736843