Cet article, intitulé “Comprendre demain” est extrait du blog éponyme de Claude Henrion Comprendre demain ?
Cette précision m’est apparue nécessaire car certains lecteurs me créditent à tort d’articles écrits par d’autres auteurs,  ce dont je pourrais me réjouir compte tenu de leur qualité. Aujourd’hui, Claude reprend la question aux mille réponses que se pose tout auteur : “Pourquoi écrire, et sous quelle forme ?” Les siennes s’imposent, comme vous le constaterez.

 Antoine Solmer

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Il m’est arrivé cette semaine quelque chose de tout-à-fait inattendu : après plus de dix ans de parution quotidienne de ce blog (sauf en été, où il devient hebdomadaire !) et quelque 1500 “billets” publiés, un nouveau lecteur (qu’il soit le bienvenu !) me demande des explications sur le titre global “Comprendre demain” : ’“Ne peut se “comprendre”, me fait-il remarquer fort justement, que ce qui existe. Or “demain”, puisqu’il n’est pas, peut à la rigueur se prévoir, mais ne peut pas “se comprendre,“.

Avant “d’élargir le sujet” – comme rêvaient de nous le voir faire nos excellents maître – quelques mots  s’imposent : le titre de ce Blog vient du titre d’un livre éponyme que j’avais publié en 2012 et qui, après deux rééditions, était épuisé et introuvable. C’est donc une continuation plutôt qu’un titre original. Mon idée sous-jacente était que pour comprendre quelque chose, il faut savoir d’où il ou elle vient, et, en quelque sorte, connaître sa filiation – l’un des drames d’aujourd’hui étant que certains se croient sans histoire, sans filiation, sans hérédité, “sortis” d’eux-mêmes : un peuple sans histoire rend plus facile le vote de lois absurdes relatives à une “reproduction” (?) hors de l’obligation d’un papa et d’une maman, en attendant pire.  Il ne fait pas de doute que l’humanité finira par mourir de cette maladie fabriquée.

Malgré le bien-fondé grammatical de la remarque de cet aimable lecteur, je persiste à croire qu’on peut – et qu’on doit – chercher à “comprendre demain”. On sait que, à partir d’une situation donnée, “le hasard” ne sait ouvrir qu’un nombre très limité de portes (nous avons souvent démontré, dans ces pages, qu’une situation ou un événement ne peut “s’ouvrir” que sur 4 ou 5 “futurs”, au maximum)… et que bien comprendre les “pourquoi” et les “comment” du monde permet de les orienter plutôt dans un sens ou dans un autre, parce que ou puisque on a “compris” ce qu’il faut éviter. Malheureusement, la nullité et l’inculture de la totalité de notre personnel politique (s’il y a des exceptions, elles se comptent sur deux doigts d’une seule main) interdit – pour l’instant – toute pratique intelligente du phénomène “politique”.

Cette remarque nous permet de disserter un instant sur le rôle d’un Blog – et d’un blogueur, quel qu’il soit. C’est une réflexion que je me fais très souvent : si je suis utile à quelque chose (ce qui n’est pas démontré, j’en suis conscient plus que n’importe qui !), c’est “utile à quoi, à quelles fins… et pour qui ?”. La question suivante est : qu’espèrent ceux qui, éventuellement, pourraient attendre quelque chose de la fréquentation avec ces “billets” ? Le sujet est si vaste que le choix au hasard de quelques réponses rentrera seul dans le “format” des billets de ce Blog.

La première chose que puisse apporter un Blog, me semble-t-il, c’est de ne pas suivre la masse de ceux qui ne se posent pas de questions et sont – ou croient pouvoir être – heureux avec les réponses insensées (au vrai sens du mot : “privé de tout sens”) qui leur viennent des Pouvoirs publics – qui, comme les filles du même nom, n’ont plus qu’une morale très élastique, variable et “à sincérités successives”– et de la Presse qui, pour le coup, n’en a plus aucune depuis bien longtemps : vivant de subsides officiels, elle n’est plus que “la voix de son maître”, esclave d’un progressisme plein de chausse-trappes et en même temps, bouffie de son pouvoir – celui de l’âne portant les reliques, de la fable de notre immense la Fontaine.

Je redoute que nous ne vivions une des ultimes possibilités qui nous seront offertes de remettre en cause (en la dévoilant) l’ampleur de notre dépendance sans limites à l’État à la fois maternant , envahissant,  liberticide et cannibale, et dont de plus en plus de nos contemporains croient que sans lui, la France n’existerait pas… ce qui est faux, évidemment : dépendance financière, énergétique, morale et intellectuelle, politique, sans parler d’un objectif à plus long terme de remplacement définitif de toute liberté par une soumission à tous les désirs qu’exigerait – disent-“ils”– le fonctionnement des institutions, devenues prioritaires à toute humanité, dans le cauchemar que sont le progressisme et un modernisme mal compris… Devant le danger de “la fin de tout”, un blogueur ne se devrait-il pas de hurler “Au loup” ?

Dans un immense marché de dupes, on assiste sans plus exploser de colère (on s’habitue à tout, même au mensonge !) à une réécriture de notre histoire, surtout sur tout ce qui a trait à la colonisation, comme Macron vient d’en donner une preuve supplémentaire à Alger, pour la plus grande honte de nos trois couleurs. L’État, en France plus qu’ailleurs, a ratatiné la notion de “protection réelle vs. devoir de servir” à une protection nominale dont sont exclus les personnes et les biens mais dont les règles d’une “doxa” anti-humaine supprime toutes nos libertés, volées l’une après l’autre (ça se voit moins !)… La crise du covid, ce gigantesque bobard que l’histoire dénoncera, soyons-en certains, a permis tous les excès, tous les non-sens, toutes les folies, tous les mensonges, toutes les contraintes. Le tristement célèbre “quel qu’en soit le prix”, déjà criminel en lui-même, doit en réalité s’entendre : “quel qu’en soit le prix… pour nos enfants”… ce qui n’est pas du tout la même chose. C’est tout le système en place qu’il faut vite remplacer ! De toute urgence !

Dernier point : devant un monde qui devient parfaitement organisé pour nuire à l’homme et à l’Humanité, le Blogueur ne doit-il pas sonner le tocsin en attirant, encore et toujours, l’attention sur les vrais problèmes, ceux que le “Pouvoir’’ impuissant cherche à fuir par tous les moyens – je veux parler, bien sûr de une immigration devenue “de submersion” et “de remplacement”, à l’opposé des racontars officiels. Notre fin (en tant que “ce que nous sommes, ce que nous avons été et ce que nous aurions aimé être”) est proche, et nos guignols passent leur temps à voter des lois soit inutiles, soit mortifères, soit criminelles (soit les trois !) pour modifier une Société qui ne leur demande rien de tout ce fatras conceptuel, vicieux et vicié, qu’ils qualifient de “sociétal” et qui n’est que totalement mortifère !

Décidément, plus je gratte, plus j’analyse… et plus je me sens un devoir de hurler, une “vox clamantis in deserto” perdue dans l’immoralité qui nous assassine : “Ne dormez plus, braves gens… Personne ne veille sur votre sécurité, bien au contraire… Le mal est institué, soi-disant démocratiquement – en réalité contre votre gré… Arrêtez de croire les balivernes qui vous sont servies du matin au soir : le Système veut son triomphe à lui, pas le vôtre !”. N’est-ce pas un peu de “Comprendre demain”, qu’il s’agit, Ami-lecteur ?

H-Cl.