BATACLAN
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“Ils n’auront pas ma haine…”

 L’autre jour, devant la Cour d’assises spéciale sur la tuerie du Bataclan, Jesse Hughes, le chanteur du groupe de rock “Eagles of Death Metal”, a déclaré : “Je leur pardonne”. Il ne m’en voudra pas si je choisis de ne pas croire qu’il pense ce qu’il raconte.  Car s’il le pense, c’est soit un saint, soit un idiot, soit un maso, soit… les deux derniers (j’exclus le premier, je ne sais pas pourquoi !) : à force de vaccins à la vraie “défaitine” et à la fausse “moraline”, nos “maîtres à penser de traviole” ont réussi à acculer de braves gens à douter même de leur désespoir, d’où ce faux “Ils n’auront pas ma haine”, soi-disant dans le ton. Mais on fait dire aux gens qu’ils excusent même l’inexpiable, par système, et pour avoir l’air ‘’intelligent’’ (sic !)…

Bien entendu, personne n’est dupe : les victimes ne disent pas ce qu’ils/elles pensent, car quoi de pire que de perdre son enfant, assassiné ? Qu’il soit possible de leur faire éructer un tel blasphème démontre le degré d’abjection où est tombé notre société, où seuls ont pignon sur rue de faux sentiments frelatés, de mauvais critères de jugement et des idées qui ne peuvent “tenir la route” ! Mais en réalité, personne n’est dupe, mais tout le monde se croit obligé de réciter ces conneries contre nature ! (NDLR : je tiens à préciser haut et fort que, le cas échéant – ce qu’à Dieu ne plaise ! –, “ils auront ma haine, toute ma haine, rien que ma haine”, je suis fier de l’annoncer, contre l’avis de ceux que Flaubert appelait “les pisse-froid”. 

Évidemment, je mets dans la même benne à ordures tous les faux bons sentiments qui nous sont “emboqués” en torrents de mensonges répétés ad nauseam : leur liste est si longue, si insupportable et si débordante de laideurs concentrées que je vais me contenter de citer quelques déjections, libre à chacun d’ajouter ses propres souvenirs… En gros, il suffit de puiser dans n’importe lequel des programmes se prétendant “de Gauche” pour trouver cette bêtise habillée de grands mots qui ramène à rien toute valeur et  tout bon sens dont ils ont volontairement égaré le mode d’emploi. Les soi-disant idées dont se gargarise la Gauche actuelle sont, en gros, une décharge publique de “comment ?”… dont on a perdu le “pourquoi ?”.

Au moment où notre ex-belle France devenue “proie à saisir” court un risque certain de basculer définitivement dans l’absurde, le non-sens intégral et une folie perverse (NDLR- on rappelle que “pervers” vient du latin “pervertor = retourner contre soi-même”. C’est exactement “ça” ! “Le monde actuel, disait G.K. Chesterton, est rempli d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles” !), les idéologues, les suppôts  et les promoteurs de notre décadence – même sans majorité absolue au Parlement – pèsent lourd sur toutes les décisions. Et comptez sur la couardise et le gaucho-conformisme inhérents au macronisme pour ne pas opposer la moindre résistance aux appels du Mal absolu : plus une idée est absurde, mauvaise pour la France, insupportable pour les Français… et plus les quelques % du corps électoral qu’ils représentent seront brandis comme reflétant “la volonté du peuple français” dont ils sont donc à peine epsilon  %, dans le meilleur des cas (pour eux. Le pire, pour les “hommes de bonne volonté”). Mais l’honneur n’a jamais étouffé un gaucho, comme nous le vérifions chaque jour. Ne mériteraient-ils pas un peu de haine, aussi ?

Pour ceux qui, comme le Philippulus de ‘’Tintin’’, cherchent encore leur voie et doutent des anti-vertus perverses du macronisme (il en reste. De moins en moins, mais encore beaucoup trop !), je mets dans le plateau de cette horrible balance un amendement à la loi prétendue Bioéthique, voté en catimini entre le 31 juillet et le 1er août 2021, qui rend possible les avortements d’enfants pendant le 9e mois de grossesse. Cet infanticide requalifié (imaginez la scie qui découpe, encore vivant, un bébé prêt à naître !) a honteusement été “défendu’‘  par les assassins administratifs et des ’’fact-checkers”, en invoquant un jeu de lettres entre “IVG” et “IMG” ! Mais qu’importe le flacon et le type d’ivresse, pourvu qu’on détruise le monde… En fin de compte (je repose ma question) : tellement nuire ne mériterait-il pas, aussi, une part de haine ? Et ne serait-ce pas pour l’éviter qu’ils essaient de pourrir le corps social en y répandant des pensées mortifères et mortigènes ?

H-Cl.