MARION MARECHAL ARBITRE ENTRE RUSSIE ET UKRAINE ? (1)

Extrait de Causeur. Première question à Marion Maréchal : “La France doit-elle essayer d’empêcher la Russie de gagner cette guerre ?”(1)

Marion Maréchal :

“Dans cette guerre, je soutiens le droit de l’Ukraine à défendre son intégrité territoriale et sa souveraineté face à l’attaque de la Russie. Il est donc légitime d’apporter une aide financière, une aide humanitaire et une aide logistique pour la reconstruction, afin d’aider les Ukrainiens à résister au mieux. Néanmoins, souhaiter la victoire de l’Ukraine ne doit pas pour autant induire de faire la guerre à sa place. Bien que je comprenne l’inquiétude de nos amis polonais ou des pays baltes, ce n’est pas la France qui est en guerre avec la Russie. Toute la difficulté est là : trouver l’équilibre entre une aide légitime à l’Ukraine sans participer à une escalade guerrière avec une puissance nucléaire.
J’ai réaffirmé mon opposition à toute forme d’envoi de troupes françaises sur le sol ukrainien. Quand on évoque une entrée en guerre de la France, il faut mesurer les implications. La guerre en Ukraine, ce n’est pas Münich en 1938, c’est Verdun en 1916.”

MES COMMENTAIRES

J’ai posé en introduction la déclaration de Marion Maréchal à Causeur. Elle ressemble à ses précédentes, à quelques variantes orales près. On peut donc dire que sa ligne est, sinon claire, du moins, tracée. Cela semble une ligne droite. Oui, diront ses afficionados institutionnels.
Je pense, après réflexions multiples, que c’est une ligne pointillée en zig-zag. Tâchons d’y mettre de la chair.

Soutenir le droit de l’Ukraine à défendre son intégrité territoriale et sa souveraineté… ce serait très bien si cela correspondait à la réalité. Or, ce n’est qu’une façade. Si l’Ukraine avait pleinement joui de son intégrité territoriale, elle n’aurait pas accepté la présence des “forces américaines” (quelles que soient leurs apparences). Les 12 bases US récemment découvertes sont-elles les seules ? Sont-elles isolées de toutes leurs autres “moniteurs, agents commerciaux, conseillers de toute nature” ? Rien n’empêche de poser des questions auxquelles nous n’aurons que des réponses “bidenoïdes”, soit du père président, soit du fils si proche de certains intérêts ukrainiens.

Elle n’aurait pas accepté non plus la mise à l’encan de ses terres fertiles possédées maintenant par de grands groupes US. Pas plus que la mise en place de l’acteur Zelensky comme président après le bombardement d’une série le représentant comme un gentil professeur d’histoire devenant président. Le titre de la série était Serviteur du peuple, nom repris par son parti, avec la bénédiction du même Zelensky. Quelle gentillesse commerciale ! Mais peu étonnante si l’on sait qu’il était aussi le fondateur du studio et de l’équipe à l’origine de la série, et d’autres. Leur but affiché était de « faire du monde un endroit meilleur, un endroit plus gentil et plus joyeux à l’aide de ces outils dont nous disposons, qui sont l’humour et la créativité ».(2)

On a vu le résultat… mais on n’a pas vu les pourvoyeurs financiers de l’affaire. Intégrité totale ? Voire…

Et si l’Ukraine était si “intègre”, elle n’aurait pas bombardé depuis 2014 (huit ans, ça compte) les régions russophones et russophiles avec de 14 à 16 000 morts au tableau de chasse. Mais peut-être, nous dira-t-on, c’était le fait de méchants néo-nazes. Néo-nazes ou faux nazes ? Faux nez ou phony ? On se rappelle les images de Maïdan et de certaines milices et de leurs insignes, devenues difficiles à retrouver. Le “net” connaît d’étranges sables mouvants.

…face à l’attaque de la Russie.
Personne ne niera que la Russie a franchi la frontière en février 2022. Mais personne ne devrait nier non plus le fait que l’Ukraine Zelenskienne avait déjà avancé des troupes pour qu’elles “s”occupent des territoires russophones”, après la longue préparation par bombardement.

Alors, que devait faire Poutine pour ces populations ? Attendre l’arme au pied comme le reste des “alliés” pendant l’insurrection du guetto de Varsovie ?
À ce sujet je cite la lettre laissée par Samuel Zygelbojm, membre du gouvernement polonais en exil tentera bien d’éveiller les consciences des décideurs occidentaux, et qui, dégoûté de l’indifférence à leurs suppliques, préféra se suicider :
“La responsabilité du crime d’extermination totale des populations juives de Pologne incombe en premier lieu aux fauteurs du massacre, mais elle pèse indirectement sur l’humanité entière, sur les peuples et les gouvernements des nations alliées qui n’ont, jusqu’ici, entrepris aucune action concrète pour arrêter ce crime… Par ma mort, je voudrais, pour la dernière fois, protester contre la passivité d’un monde qui assiste à l’extermination du peuple juif et l’admet.”(3)
Alors, qu’auraient pensé les Russes, en deçà et en delà de la frontière si Poutine ne l’avait pas franchie ? De toute façon, quelle qu’aurait été sa décision, il était déjà condamnable et condamné par la communauté US-UE. Une raison de plus pour avancer. Et qu’on pensé les dirigeants européens cornaqués par les US des milliers de morts à mettre sur le compte de Zelensky et consorts ? Ne s’agissait-il pas d’une guerre civile ? Ou bien, Zelensky considérait-il déjà ces populations comme russes ? 

Qui est donc Zelensky ? L’assassin de ses concitoyens ? Ou le premier agresseur de la Russie ? Et pourquoi pas les deux, tel que le conflit nous impose de le voir ?

Antoine Solmer
(à suivre)

(1) https://www.causeur.fr/ukraine-marion-marechal-la-solidarite-nest-pas-le-suicide-280514
(2  )https://fr.wikipedia.org/wiki/Studio_Kvartal_95
(3) https://enseignants.lumni.fr/parcours/1177/19-avril-1943-l-insurrection-du-ghetto-de-varsovie.html