LIRE UNE PANCARTE, C’EST TRAÎTRE

PASS SANITAIRE
PASS SANITAIRE AVEC OU SANS RUNES ?

 

Il y a des années, les « femmes » (filles, personnes de petite vertu ou autre appellation) étaient « en carte ». Aujourd’hui c’est Cassandre qui est « en pancarte ». Les mœurs changent. Pas forcément en bien.

Au-delà des vérités assénées à coup de gourdin Pléven-Gayssot et consorts, et puisque pancarte il y a, il faut apprendre à la lire, pour « lire » le monde que l’on déconstruit « pour notre bien, notre santé, notre bonheur, notre fric ». C’est intéressant.

LES BRAVES GARS DE LA FOULE ET MACRON : UN DÉTOURNEMENT 

J’ai commencé par la pancarte Fristot, car c’est la plus parlante. Mais en préambule, je reviens sur les écritures runiquess, les étoiles de longueur d’onde comprise entre 597 et 577 nanomètres, et autres marques distinctives que je pourrais oublier.

Et je pose la question, un peu mieux présentée que dans le texte précédent : Comment et pourquoi tabasser, légalement ou pas, les personnes qui ont cru, de bonne foi, montrer la double répugnance qu’ils pouvaient avoir envers le régime hitlérien et le passe sanitaire ?

Et qui les a lancés dans cette impasse, si ce n’est le président Macron, qui passe et par qui tout passe, qui a imposé ce pass [2]? Il est curieux que son nom ait brutalement disparu de la circulation à cette occasion, alors que ce f… graphisme de débile persiste. Ah ! J’oubliais. Les anglomanes de service… Eh bien, ! Qu’ils aillent se rhabiller et apprendre que le français est la langue officielle de la République. Et allez vous faire voir chez Cambronne !

Alors, les braves gars de la foule ont détourné son message. Oui, et alors ? N’arrive-t-il pas à comprendre, cet-encore-un-peu-mais-trop-président, qu’ils se détournent de lui, de son pass, et de l’étoile qu’il croit être ?

Ce n’est peut-être pas très intelligent, mais tout de même un peu plus que le slogan soixante-huitard CRS SS, qui était crié, accompagné de qualificatifs appropriés, ou écrit comme il ne le faudrait pas.

Coucou l’Élysée ! Il y a quelqu’un ?

Plus pour longtemps, répond une voix.

Tant mieux !

APPRENDRE À LIRE LA PANCARTE DE LA DAME FRISTOT

ELLE EXISTE

Disséquons la pancarte fristotienne.

D’abord, elle existe. Pourquoi et pour quoi elle et pas une autre ? Je n’ai pas de réponse. Et, à ma connaissance elle n’en a pas fourni, puisqu’elle était absente du procès. Or, c’est ici que devrait se situer le fondamental.

Si l’on s’en tient à l’article du Républicain lorrain [3] qui reprend le compte-rendu d’audience, qui reprend lui-même « les déclarations de la prévenue lors de sa garde à vue » :

« Concernant MM. Soros, Rothschild et Schwab, elle a indiqué qu’ils sont “les représentants d’une puissance financière et je m’arrêterai là pour les détails. J’ai écrit “Mais Qui ?” dans le but d’identifier les responsable de la situation et les décisionnaires. »

Mais cela reste du seul domaine de l’évidence, confondant les motifs profonds et les choix réalisés. Idem pour d’autres déclarations pendant sa garde à vue. Passons ! Passons surtout sur les déblatérations des avocats de parties civiles multiples qui se complaisent dans les sous-entendus et les interprétations abusives. C’est mon avis… et mon droit de le partager. Mais cela dépasse le fond de cet article.

DE QUOI PARLE CETTE PANCARTE ?

Quatre éléments se détachent :

  • L’opposition au passe sanitaire par la présence dans la manifestation (je ne connais pas le revers de la pancarte).
  • Des noms de personnalités dont certaines doivent être juives, ce qui n’est un secret pour personne.
  • Un dessin cornu, qui fait frémir le tribunal (l’Inquisition n’est pas loin). Avec une terrible question « Mais qui ? » dont j’ai déjà parlé.
  • Le mot « traîtres » qui me paraît bien plus sérieux.

L’OPPOSITION AU PASSE SANITAIRE

Elle me paraît nécessaire, indispensable. Je pourrais l’expliquer en long en large et en travers, ce n’est pas le lieu ici.

La question sous-jacente devient : obtient-on automatiquement un brevet légalisé d’antisémitisme en s’opposant à ce PQ ?

LES NOMS DE PERSONNALITÉS

Ce qui me choque profondément c’est la répétition maligne et peut-être maladive à parler de « la communauté juive ». Que je sache, il n’existe pas « une » mais plusieurs communautés juives, où les désaccords sont plus que nombreux, ce qui change tout. Et je serais bien étonné qu’il n’y ait pas eu de Juifs dans les manifestations où je suis allé, puisqu’il y avait des musulmans, des chrétiens, affirmés les uns comme les autres.

Il y a aussi d’autres noms. À quelle “communauté” appartiennent-ils ?

Et surtout, la France est-elle constitutionnellement constituée de communautés ? Les associations sont légales, les partis politiques aussi, les sociétés de toutes raisons, mais les communautés ?

Qui jette de l’huile sur le feu ? Qui joue au pompier pyromane ? N’est-ce pas Darmanin ? Je cite Marianne [4]: « Si le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, n’avait pas promis que « de tels propos ne resteraient pas impunis », personne n’aurait jamais entendu parler de Cassandre Fristot ».

Et le journal met en avant son « tweet » : « J’ai demandé @prefet57 de faire un signalement au parquet sur la base de l’article 40. » Drôle d’oiseau ce ministre. Plus proche de la famille des corbeaux que des merles. C’est son problème.

LE DESSIN CORNU ET LA QUESTION QUI FÂCHE

J’ai évoqué l’Inquisition, car la notion diabolique était acceptée à l’époque par toutes les classes de la société, d’une façon ou d’une autre.

Mais on oublie, qu’en dépit de sa sévérité basique, les condamnations furent moins catastrophiques qu’une certaine littérature veut le faire croire, et surtout que ce fus le début légalisé de l’instruction « à charge et à décharge » sans laquelle il n’y a que des accusations mensongères possibles, et certainement pas de justice.

Qu’en est-il vraiment de l’accusation dans ce cas ? J’attendrai des avis plus autorisés pour en parler.

LES TRAÎTRES

Pour moi, c’est le point fondamental.

D’abord, il ne faut pas oublier que les raccourcis utilisés dans une manifestation ne visent pas à une dissertation élaborée. Il s’agit d’expressions ou de slogans percutants. Les chaussettes de l’archiduchesse n’y ont pas leur place.

Cela dit, passons à plus sérieux. Le traître du roman policier n’est pas celui qui intéresse la nation dans son ensemble, tant en tant de paix qu’en tant de guerre. C’est pourquoi notre langue française distingue la traîtrise et la trahison. La première peut intéresser bien des niveaux psychologiques ou commerciaux de la vie quotidienne. La seconde peut mener à des situations « expéditives ».

Soyons clairs, nets et précis : s’il y avait le moindre traître au sens de trahison dans le lot, qu’une enquête indubitable l’ait prouvé et qu’une justice sereine ait tranché, alors cette personne devrait subir son châtiment, qu’elle soit juive, chrétienne, musulmane, bouddhiste, et tout ce qu’on veut. Qui ne serait pas d’accord avec cette affirmation se mettrait en état de « complicité intellectuelle de trahison ».

Alors, j’attends qu’on en arrive à des conclusions précises pour que le mot « traître » puisse être avalisé dans ce cas. Et je peux attendre longtemps.

Sur cette pancarte, il ne reste qu’une injure comme tant d’autres. Elle ne tient pas la route. Que ces personnes aient des avis discordants avec bien des gens, dont moi, c’est normal, attendu, enrichissant, nécessaire, stimulant. Je reste au niveau simplement humain, sans m’abriter dans les faux plis du manteau de la démocratie.

UNE AUTRE SORTE DE TRAÎTRES

Je me permets d’appeler à la rescousse M. Jacques Attali, pour deux raisons. D’abord pour son origine juive, ensuite pour son intelligence sur des questions sanitaires, ce qui ne m’oblige pas à partager toutes ses positions.

Je vous invite à écouter une ses déclarations de 1979 [5] . Il y est plus que clair :

Dans un contexte de soins, « le concept lui-même de liberté va devenir de plus en plus perverti. C’est cela qui est fascinant dans cette évolution, et c’est peut-être pour ça qu’elle est le plus terrible, c’est qu’elle va récupérer tous ces concepts, y compris celui de liberté… Qu’est-ce que c’est que cette société de machines qui dit : “soyez libres, débarrassez-vous du médecin, soignez-vous vous-mêmes, sortez de l’hôpital”, ce que dit Illitch… Elle va, sous prétexte de liberté, sous prétexte d’autonomie, créer les conditions de l’aliénation la plus formidable qui est l’aliénation par soi-même, volontaire à une norme imposée de l’extérieur. On nous dira, il ne faut pas fumer, pas conduire, pas boire, mais aussi par avoir tel gène dans son capital héréditaire, Si vous l’avez, vous êtes extérieurs à la norme,  faites tout ce que vous pouvez pour vous en débarrasser. Autrement dit, on fera que chacun d’entre nous ait librement, envie d’être conforme à la norme, être “librement” envie de se comporter comme un esclave. Ce qui est la forme absolue de la dictature, ce qui fera que chacun d’entre nous aura envie d’imiter un modèle, une copie de l’idéal standardisé qu’on vous imposera de l’extérieur.

Ce qui est fascinant c’est que c’est à travers la médecine, à travers le bien et le mal, le rapport à la mort que cette nouvelle forme de société totalitaire est en train de s’installer. »

Alors si des personnes méritent le qualificatif de « traîtres à la liberté », convenons que M. Attali les a bien démasquées.

Que ceux qui ont voté pour ces gens s’en mordent les doigts, mais ne veuillent pas amputer ceux des autres !

Merci M. Attali, au moins pour cela.

[2] https://www.gouvernement.fr/pass-sanitaire-toutes-les-reponses-a-vos-questions

[3] https://www.republicain-lorrain.fr/faits-divers-justice/2021/09/08/pancarte-antisemite-cassandre-fristot-devant-la-justice-pour-provocation-a-la-haine-raciale

[4] https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/cette-pancarte-cest-le-ba-ba-de-lantisemitisme-cassandre-fristot-jugee-en-son-absence

[5] https://www.ndf.fr/politique/10-09-2021/en-1979-jacques-attali-annoncait-la-dictature-sanitaire-et-le-consentement-du-peuple-a-sa-mise-en-esclavage-video/