EXPLIQUER LA GRANDE PROPORTION DE VACCINÉS EN CAS DE FORTE COUVERTURE VACCINALE

UN ARTICLE DE LA REVUE DU PRATICIEN

Un article m’est envoyé par La Revue du praticien, pour nous expliquer « la grande proportion de vaccinés parmi les cas Covid dans les pays à forte couverture vaccinale [1]. »

En fait, il paraît que c’est un « article médical ». J’en doute dès la première phrase : « Le constat d’une forte proportion de vaccinés parmi les cas de Covid-19 dans les pays où la couverture vaccinale est forte est utilisé à mauvais escient depuis plusieurs semaines par les antivax et autres vaccinosceptiques. ».

Donc, si l’idée survenait de dévier de la doxa qui va suivre, je serais obligatoirement classé – avec bien d’autres plus renommés – parmi les « antivax et autres vaccinosceptiques ». Comme si plusieurs causes différentes ne pouvaient s’associer pour donner un résultat prenant la même forme !

Et comme je suis – nous sommes, vous êtes – des imbéciles, on m’explique « qu’il s’agit d’une simple notion arithmétique : la proportion des vaccinés parmi les cas de Covid-19 augmente à mesure que la couverture vaccinale croît. »

Bon sang, mais c’est bien sûr ! La phrase est tellement belle, que l’auteur inconnu se croit obligé de la traduire en nombres : « Si 100% de la population est vaccinée, 100% des cas de Covid-19 surviendront chez des personnes vaccinées. »

Ouaih ! Ça ne vous rappelle rien ? Cherchez bien ! La publicité du Loto : « 100% des gagnants ont tenté leur chance. »

UN SCHÉMA À TOUTES FINS UTILES

Enfin, pour les buses dont je suis – nous sommes, vous êtes, etc. – il est présenté un « schéma pour vous aider à y voir plus clair. » Il est extrait d’une autre étude [2]

Regardez-le bien : à première vue, tout semble correct.

UN SCHÉMA À BIEN ÉTUDIER
UN SCHÉMA À BIEN ÉTUDIER

Mais les « gentils vaccinés » sont en vert, les « méchants antivax et autres vaccinosceptiques » sont en rouge. Ça n’a l’air de rien, mais ça compte, ce genre de détail.

Deuxièmement, la vaccination est censée être efficace à 90%. C’est l’argument publicitaire qu’on nous déversait dans les oreilles pour nous encourager à la piquouze. Mais cette protection diminue vers 60% à trois mois pour Pfizer et AstraZeneca, selon de récentes études. J’ai l’impression que le beau raisonnement du début en prend un coup derrière les oreilles.

Quelle épithète infamante mérite-t-on en traduisant par « une inefficacité de 10% » montant à 40% au bout de trois mois ?

Pour l’instant, faisons semblant d’oublier ces éléments perturbateurs et acceptons les pourcentages du tableau présenté, tout en ramenant chaque groupe à 10000 personnes.

Groupe des vaccinés : 10000, dont 9000 « protégés » et 1000 non protégés.

Ces 1000 risquant d’être infectés en proportion de 1%, deviendraient 10 infectés et 990 non infectés.

Groupe des non-vaccinés : 10000 risquant d’être infectés en proportion de 1%, deviendraient 100 infectés et 9900 non infectés.

On voit donc que :

Les 10000 vaccinés aboutissent à une protection active de 9000 personnes, alors que les 10000 non vaccinés devraient aboutir à 9900 personnes non infectées.

Je vous laisse refaire le calcul avec 40% d’inefficacité réelle au lieu des 10% publicitaires.

ALORS QUI A RAISON ?

Certainement pas moi, puisque j’ai négligé l’évolution dans le temps. Mais, au moins, je le dis.

Mais certainement pas l’article de La Revue du prat’, puisqu’il se contente de chiffres statiques, en le cachant, sans compter les petites astuces de présentation destinées à impressionner le gogo… le joueur de Loto.

ET QUOI ENCORE ?

Il reste la vie d’une maladie épidémique : tenir compte de ses deux extrêmes (du côté sombre, le pourcentage de mortalité et du côté clair, le pourcentage de personnes qui échapperont à toute contamination – 99% – et celui des « porteurs sains » qui sont infectés sans aucun signe). Entre les deux, les formes bénignes à moyennes. Cela change tout.

Et à la vie de l’épidémie il faut ajouter la « vie des vaccins » : leurs effets secondaires que l’on tente de cacher à qui mieux mieux, et la « mort des traitements » (vous avez les noms en tête de ceux qui ont été bannis par Buzin, Véran et consorts).

Vous comprenez alors pourquoi je sors de ce genre de lecture avec un vague malaise qui n’a rien à voir avec le Covid, mais plutôt avec une forme d’éloignement logique. Restons corrects, bien que ça démange…

[1] https://www.larevuedupraticien.fr/exercice/comment-expliquer-la-grande-proportion-de-vaccines-parmi-les-cas-covid-dans-les-pays-forte

[2] Newsletter – Vaccin Covid n°17. Infovac 8 juillet 2021.