QU’IL(S) RETOURNE(NT) EN AFRIQUE

Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique ! Voilà la France d’aujourd’hui, qui résume celle d’hier et annonce celle de demain. Pas plus. Un député, Noir, (une chance pour lui, ce qui lui permet de symboliser la résistance au méchant Blanc) nous bassine avec un bateau de migrants. On n’imagine pas que ces voyageurs si spéciaux aient présenté papiers d’identité en règle, passeports à jour et visas adéquats. Ce sont donc, d’ores et déjà des illégaux. Puisque les différents ports qu’ils veulent aborder hors toutes réglementations ne les acceptent pas, la seule solution est “qu’ils (bateau et passagers) retournent en Afrique. Et la France s’embrase. La France… pas tout à fait, celle de Gauche. Une fois de plus.

Qu’il(s) retourne(nt) en Afrique est donc un propos raciste, clament tous les indignés de circonstances, les Français Insoumis et autres “idiots utiles” (une expression “made in Leninland” qui trouve sa meilleure dimension en France, pays pseudo-cartésien, qui dans ces circonstances, ne doute de rien).

Ah ! Si le député RN Grégoire de Fournas avait annoncé qu’il avait “envie de le(s) emmerder jusqu’à la quille”, la face du pays en eût été changée. On aurait apprécié “en haut lieu” la reprise maritime d’une expression dont le “haut-lieu” s’est vanté. “On” n’aurait pu se dire “heurté par des propos intolérables”. De ce fait, la dame du perchoir, avocate de son métier, et gaucho de service, n’aurait pas perdu pied et voix, comme on a pu le voir. Enfin, elle s’est bien reprise en prononçant la fameuse sanction d’exclusion, assortie de la double peine financière. Double peine, cela ne vous rappelle rien ? Silence à gauche…

Bien gentille, cette dame, alors que Mélenchon, ravi que “l’onde de choc de la Révolution de 1789 ne [soit] pas épuisée”, frétillait au bruit des limes affûtant la lame de la guillotine, tout en se recommandant de “l’humanisme venu du XVIe siècle” *. Sa phrase complète est assez claire : “L’onde de choc de la Révolution de 1789 n’est pas épuisée et elle continue à fertiliser les aptitudes révolutionnaires du peuple français et d’autres peuples dans le monde.” Mais il ne craint pas de bêler plus fort que les moutons pour les amener plus docilement vers l’abattoir : “Je suis en désaccord absolu avec la violence dite « révolutionnaire » parce qu’elle rabougrit le processus révolutionnaire.” La Gauche, toujours la Gauche, avec ses luttes intestines destinées à l’enfumage perpétuel et au dépeçage des imbéciles de service.

Pauvre député RN qui s’est trompé de siècle. Les bateaux pirates ne retournent pas. Ils sont les bienvenus, et l’on attend les barbares, comme le chantait Cavafy :

Pourquoi notre empereur s’est-il levé si tôt ?
Pourquoi se tient-il devant la plus grande porte de la ville,
solennel, assis sur son trône, coiffé de sa couronne ?

Parce que les Barbares seront là aujourd’hui
et que notre empereur attend d’accueillir
leur chef. Il a même préparé un parchemin
à lui remettre, où sont conférés
nombreux titres et nombreuses dignités. **

Mais il n’y a pas que l’empereur, les juges et autres fonctionnaires aussi. N’oublions pas l’actualité toute fraîche :

“Prison avec sursis, prison ferme et indemnisations exorbitantes pour avoir occupé le siège de SOS Méditerranée et le toit de la Caisse des Allocations Familiales de Bobigny. Autrement dit, casier judiciaire et saisie d’importantes sommes sur les comptes bancaire d’étudiants et de jeunes actifs : c’est le tarif dans la France d’Emmanuel Macron, de Gérard Darmanin et d’Éric Dupont-Moretti pour se dresser contre l’invasion migratoire.” ***

“Ce week-end, des émeutiers d’ultra-gauche ont blessé une soixantaine de gendarmes. Nous pouvons d’ores et déjà parier qu’aucune des milices impliquées ne sera dissoute. Personne ne l’a d’ailleurs réclamé. Mieux, Jean-Luc Mélenchon a même osé dénoncer la violence des forces de l’ordre.

Plus tôt en octobre, des immigrés clandestins ont envahi l’hôtel de ville de Paris pour exiger des logements. En réaction la mairie de Paris n’a pas porté plainte, au contraire. Les envahisseurs ont été reçu par le communiste Ian Brossat, l’adjoint au logement, qui leur a promis de réaliser un « diagnostic social ». ***

En fait, tout cela n’est qu’un des éléments de la violence pré-révolutionnaire, quelle que soit la forme de la révolution. Dans le même numéro de La Revue des Deux Mondes cité plus haut, Mathieu Bock-Côté trace quelques “Réflexions dispersées sur la violence de droite et la violence de gauche” qu’il aborde ainsi : 

“Il existe un rapport asymétrique à la violence politique, selon qu’on l’associe à ce qu’on appelle la droite ou à celle qui s’appelle la gauche. La violence de la première est unanimement condamnée : elle serait en elle-même factieuse, la seconde est tolérée, ou même encouragée, lorsque les circonstances l’exigent.”

L’auteur pose ainsi quelques caractéristiques de ce qu’il appelle un “régime diversitaire” qui radicalise “la dynamique idéologique de la modernité”. La droite y est “radicalement mauvaise”, mais “tolérée comme un mal nécessaire”. Par contre : “la gauche, est fondamentalement juste, et ses excès relèvent non pas d’une nature perverse mais d’une bonté inflammée et désordonnée, qu’on ne saurait, en dernière instance, sérieusement blâmer.”

J’ai tendance à ajouter une précision : ce régime “diversitaire” tel que le nomme et le décrit l’auteur,  je l’appellerais plutôt “suicidaire assistant”. C’est la marque de fabrique de la Gauche qui appelle à la mort de toutes ses fibres. Ses valeurs réelles sont la haine de la réalité et la course à la mort vers les horizons délirants”.

Antoine Solmer

 

* https://www.revuedesdeuxmondes.fr/jean-luc-melenchon-choc-revolution-1789/

** https://www.grecehebdo.gr/culture/romans-poesie/1849-po%C3%A9sie-constantin-cavafy,-en-attendant-les-barbares

*** https://asla.fr/bobigny-siege-de-sos-mediterranee-linjustice-sacharne-contre-les-jeunes-identitaires/