RETOUR SUR PERVERSION

Nous devons venir et revenir sur l’entreprise de perversion enfantine qui se déroule dans bien des endroits. J’appelle perversion un mécanisme de déviation dont l’opérateur peut être manipulateur ou manipulé sans être nécessairement qualifié de pervers lui-même. Bien entendu l’inverse est possible.

DÉFINITIONS

Appuyons-nous, non sur des principes, puisque ceux-ci, à force d’appuis, finissent par céder – comme le préconisait Édouard Herriot – mais sur des bases solides. Le CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales) nous en fournit assez de matière.

Deux grands thèmes se dessinent :

En premier : « L’action de faire changer en mal, de corrompre ; résultat de cette action. » Dans les exemples choisis, la jeunesse, les mœurs et même « le Bethleem de Bernadette » comme l’écrit Zola.

Le second grand thème correspond à deux sous-chapitres. D’abord « l’action de détourner quelque chose de sa vraie nature, de la normalité; résultat de cette action. ». Et ensuite : en psychopathologie, la « déviation des instincts conduisant à des comportements immoraux et antisociaux » tant sur le plan mental général que sexuel.

APRÈS LES DÉFINITIONS, LA MISE EN PRATIQUE

Reprenant les grands thèmes, nous voyons qu’ils séparent deux étapes de cette perversion : la corruption de la chose établie, et le détournement de la chose à venir (sa nature et ses instincts).

Des cas précis répondent aux définitions de la perversion. Ainsi, les lectures, exemples et lavages de cerveaux auxquels sont soumis de très jeunes enfants par des entités aux multiples facettes qui vont de drag-queens subventionnées au ministre de l’Éduc’Nat, le Papa (son vrai prénom) N’Ddiaye si mal prénommé en cette circonstance. Il n’est d’ailleurs pas anodin qu’il ait amputé son prénom de son extrémité. Compte tenu de la symbolique du mot « papa » en français et dans d’autres langues, il est impossible de ne pas en tirer des hypothèses.

LES PIONS VENUS DU CHAUD

Cela dit, il faut arriver à comprendre par quels mécanismes ces perversions ont été mises en chantier depuis le haut de l’échelle sociale jusqu’à l’étage primordial des bambins.

La première chose à comprendre est que cette manipulation nous vient des USA, et plus spécifiquement de la Gauche, appelée là-bas « Démocrate ». Une vingtaine d’années ont suffi pour frapper de plein fouet le ventre mou européen. C’est le délai habituel pour bien des modes, qui se raccourcit au fil de l’envahissement des « réseaux sociaux » et de leur impact sur les plus jeunes, les plus fragiles, les plus modelables.

Nous voici donc avec plusieurs pistes : d’abord le soft power américain, multiforme, multiactif. Nous sommes loin du héros décimant les « méchants Indiens » mais les mécanismes hollywoodiens sont les mêmes : la bonne conscience et l’énorme masse monétaire manipulées par une Gauche hyper puissante.

La Gauche, américaine, européenne ou nichée dans le dernier trou d’un désert reste la même : elle obéit toujours à un instinct de destruction, et elle est fertile en tactiques. La haine de la vie libre est une de ses caractéristiques profondes, qu’elle cache sous un manteau de bons sentiments et de progressisme maniaques dont elle pervertit le sens. Cette perversion du vocabulaire est un de ses atouts essentiels, un mode opératoire, comme disent les enquêteurs recherchant un tueur en série.

LA PSYCHOLOGIE, ENCORE LA PSYCHOLOGIE, TOUJOURS LA PSYCHOLOGIE

Reste à savoir pourquoi cette Gauche investit certains esprits. Michel Onfray – il n’est pas le seul – explique systématiquement qu’on ne comprend la pensée d’un philosophe que si l’on connaît sa psychologie. On pourrait poser en hypothèse qu’un philosophe traite à sa façon son rapport au monde par l’intermédiaire de sa psychologie. Évidemment, cela ne plaît pas à bien des « philosophes », ce qui montre que certains se gargarisent d’un tel titre le prenant pour une couverture autorisant tous les abus, quand ils ne mobilisent pas la « Science » pour s’en faire une échelle. Le pire est que « ça marche ».

J’ajoute que la même réflexion vaut pour les sociologues de toutes écoles, en dépit de leurs professions de foi. D’ailleurs, qui oserait prétendre le contraire en ce qui concerne les métiers choisis, les vocations et autres aventures ? Même si le hasard peut y avoir sa part, celui qui poursuit dans cette lancée doit bien y mettre quelque chose de son moi profond.

Nous, ne nous y laissons pas prendre ! Soyons sceptiques au meilleur sens du terme. Mieux que retourner sept fois notre langue avant de parler, retournons sept fois et même sept fois soixante-dix-sept fois nos neurones avant d’acquiescer, de rejeter ou de corriger. 

PAPA NE VEUT PLUS L’ÊTRE

C’est pourquoi il faut avancer d’autres pistes. Un homme, de son enfance à sa mort, n’est jamais insensible au monde dans lequel il vit, ce monde soit-il une métropole envahissante ou le plus stérile des déserts. Le cas de Papa N’diaye est emblématique, puisqu’il « est choqué lorsqu’une fraternité noire, la Black Student Alliance, l’invite à une réunion non mixte, mais il y retourne [1]. Ce séjour dans la société américaine a sur lui l’effet d’une prise de conscience. ». Mieux, il se découvre « Noir sur le tard[2] ».

Passons sur la formule quelque peu cinématographique et convenue. Il est exact qu’on ne peut nier ni rejeter ses origines sans amputer une partie de ses racines. Cela posé, le mot étant mis à la mode par et pour une partie spécifique du peuple français, reprenons-le avec force : nous ne voulons pas que nos racines spécifiques soient mises à mal par d’autres revendiquées avec colère, mépris et agressivité, même masquées par de beaux sentiments ou des programmes destructeurs.

Ajoutons à cela sa propre déclaration du 4 mars dernier : « l’éducation à la sexualité est une de [s]es priorités depuis [s]on arrivée au ministère »[3]. Il y rajoutait ; « l’éducation à la sexualité est fondamentale pour nos élèves. Elle l’est pour leur santé, leur vie affective, pour leur bien-être, pour lutter contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles, pour une société plus apaisée. [4]»

L’OUTRECUIDANCE PERVERSE

Quelle outrecuidance est la sienne pour se prétendre chargé – à boulets rouges ! – de normer le bien-être des enfants ! Un ministre qui se permet se genre de forfanterie agressive, si bardé de diplômes soit-il, ne reste qu’un âne bâté de toutes les sottises du monde de la Gauche.

Mais de quel entité se croit possédé ce personnage pour oser se donner pour le maître de l’éducation sexuelle des enfants ? Quel modèle copie-t-il pour s’autoriser une telle immixtion dans le psychisme en construction des petits enfants, et surtout dans le domaine sexuel dont personne n’osera contredire qu’il dépend d’une structure chromosomique laquelle est programmée pour déclencher un certain nombre de mécanismes qui aboutissent dans l’immense majorité des cas à un individu masculin ou féminin ?

Et quelle perversion du discours est la sienne lorsqu’il s’appuie implicitement sur l’hypothèse d’une sexualité quelque peu différente du génétiquement programmé pour s’enrober dans le grand torchon maculé de la Gauche. Et cela devient la lutte paranoïde contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles. Et comme les lois ont été perverties sur ce thème et sur bien d’autres, car nous ne manquons pas en France dite démocratique de lois proscrivant la liberté de penser, nous lisons bien entre les lignes la menace sous-jacente, le bâton de la revanche, qui, lui aussi, mériterait un sondage spécialisé du personnage.

ÇA VIENT DE HAUT POUR S’ABAISSER

Cependant, l’exemple vient de haut. C’est celui du « Maître des horloges » qui semble, à trop papouiller qui bon lui semble, s’emmêler les aiguilles.

Ainsi, nous avons, vent debout contre la jeunesse, les plus hauts personnages de l’État, ceux dont Montaigne, évoquant leur haute position, soulignait qu’on n’en voyait que plus et mieux leur partie postérieure. L’image est devenue marque de fabrique et programme national.

C’est le mélange de la décadence et de la meilleure dictature : celle qui s’attaque aux enfants. Lénine, Staline, Hitler, demandaient un quatrième pour leur belote. Il y a foule de prétendants, en France et ailleurs.

La belle aventure de la dégringolade nationale et mortifère se poursuit.

Il est temps que les forces de vie surgissent et balayent cette putréfaction. La « société plus apaisée » chère à ce faux « Papa » est à ce prix.

Levez-vous orages désirés… écrivait un de nos vrais immortels.

Antoine Solmer

[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Pap_Ndiaye

[2] idem

[3] https://www.bvoltaire.fr/leducation-sexuelle-la-nouvelle-priorite-du-ministre-pap-ndiaye/

[4] https://twitter.com/PapNdiaye/status/1631954750932393984?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1631954750932393984%7Ctwgr%5Ed574a4cdb2b0cd19f4df85f82bde76f71dcdbada%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.bvoltaire.fr%2Fleducation-sexuelle-la-nouvelle-priorite-du-ministre-pap-ndiaye%2F