JUPITER A DÉJÀ PERDU CELUI QUI SE PRENAIT POUR LUI

DES VACHERIES À REVENDRE

Ce salon de la vacherie macronienne n’en finit pas de défrayer la chronique. Plus on écoute les témoignages de ceux qui étaient à l’intérieur, plus on comprend que les neurones macroniens sont en court-circuit. Il faisait mine de prendre des notes – de quoi ? – comme s’il découvrait tout d’un coup les problèmes de la paysannerie française. Il organise un grand raout pour étaler sa suffisance, et le voilà isolé comme atteint de la fièvre aphteuse. Il affirme ne pas avoir été au courant de l’invitation des Soulèvements de la terre, et ses « communiquants » sont pris la main dans le sac, etc.

J’aurais tendance à le plaindre si la situation n’était pas aussi dramatique pour la France. Car ce pauvre pseudo Mozart à la flûte non enchantée ne partage avec son modèle emprunté qu’une certaine tendance à la grossièreté. Quant à sa petite musique, c’est celle de l’ennui… qui nuit, jour et nuit.

UN DÉRAPAGE SIGNIFIANT

Parmi les dernières en date, sa déclaration exacerbée contre le RN qui se termine par « sans l’Europe, il n’y a pas d’agriculture ! »

J’avais cru pendant des années que la France – comme d’ailleurs le reste du monde – avait été un pays essentiellement agricole au sens complet du terme. Une paysannerie forte et fière de son œuvre constituait la majorité des Français. Une majorité qui, cependant, était absente, à une exception près je crois, des représentants du Tiers-État en 1789. Il y a là matière à intéressantes réflexions. Mais je reviens à cette déclaration surprenante. C’est la négation totale du passé, associée à une prophétie de mauvais augure. En quelque sorte un double et inquiétant décalage temporel. Comment l’interpréter ? Comme une version macronienne de l’Internationale ? « Du passé faisons table rase » ! Ou comme l’envol pseudo-littéraire d’un auteur de science-fiction en mal d’éditeur ? Dans les deux cas, c’est déplacé, et surtout, passablement inquiétant.

Certes, on objectera que des précisions sémantiques manquent à la grossière petite phrase présidentielle. Que sans l’aide d’une certaine Pustula – merci à Louis de Dreslincourt et à ses Entretiens des patriotes pour cet approfondissement phonétique – donc, que sans Pustula, nous devrions importer toute nourriture, ou claquer du bec.

BRIBES D’HISTOIRE

Mais comment faisions-nous avant l’ère macro-pustulienne ? À ce niveau de mensonge, de refus du réel, il nous faut convoquer Clio et renvoyer ce pauvre président aux leçons d’histoire des cours élémentaire ou moyen. Je parle du temps d’avant les sublimes réformes pédagogiques. Pour la beauté de la chimie, je rappelle que la sublimation consiste à faire passer un corps solide directement à l’état gazeux. Bref, à brasser de l’air, à faire du vent.

Il nous faut aussi convoquer les maîtres en psychiatrie qui se sont intéressés au refus du réel, aux confusions de temps et d’espace, ainsi qu’aux troubles de l’humeur, particulièrement ceux de l’agressivité, l’ensemble conduisant à différents types de délires.  

Car nous avons vécu une semaine pré-sanglante qui fera date dans l’histoire de France. Pré-sanglante pour les différents animaux qui sont passés chez le boucher, mais aussi pour les citoyens traités comme du bétail en route pour l’abattoir social.

Ont été traités comme du bétail ceux qui le fréquentent de près, et cela ne leur a pas plu. Mais qu’attendait donc le  pauvre pantin qui se voyait déjà en torero habillé de lumière et fut  finalement encorné comme le plus empêtré des garçons vachers ! Lui qui croyait briller au firmament comme un Jupiter glorieux et tonnant n’a pu sortir que des vacheries et des ruades de mauvais aloi, lesquelles n’ont pas fait reculer la fierté paysanne française, au contraire. Je n’ose même pas les reprendre ici, vous les connaissez. Mais je vous invite à regarder le personnage sur les différentes vidéos, au besoin en étouffant le son, pour vous concentrer sur son regard, ses tics, ses grimaces, ses exacerbations. Quel mauvais acteur qui, croyant impressionner l’auditoire, ne démasque que ses complexes profonds, ses haines, sa fausse grandeur, son mépris, et pour tout dire, les fractures du bonhomme !

 OUTRANCES À GOGO

C’est peut-être cette triste démonstration qui a déclenché le délire suivant : la déclaration de guerre à la Russie. Ne nous y trompons pas, c’est de cela qu’il s’agit. On a parlé de Dr Folamour. Je vous recommande de voir ou de revoir ce film (Dr Strangelove, en anglais pour ceux qui comprennent cette langue. Peter Sellers y est remarquable). Mais à la différence du Dr Folamour dont le délire est seulement tourné contre l’ennemi communiste des USA, Macron lui, hait les Français et tout ce qu’ils représentent. Il l’affiche constamment, ne manque aucune occasion, se laisse aller à toutes les menaces, jusqu’à tomber dans le scatologique qui semble son élément de prédilection. Remettez le son, et écoute bien. Avez-vous déjà entendu un chef d’État français, président ou roi, user d’un tel langage de façon officielle, ici ou ailleurs ?  

Oui, pour Macron les Français ne sont que quantité négligeable, et pire, qu’ennemis déclarés. N’était-il pas en guerre lui, qui s’accordait par double tromperie le pluriel de majesté – nous – et qui embarquait notre pays dans sa croisade déjà délirante ? « Nous sommes en guerre ! » Selon une image classique un peu perdue de vue aujourd’hui, certains fous se prenaient pour Napoléon. Macron, lui, se prend pour Clemenceau. Mais il n’en est que la pâle et triste parodie. Sa guerre contre les Gilets jaunes, sa guerre du covid, contre les résistants au pseudo-vaccin, et maintenant sa guerre annoncée contre la Russie, pour laquelle les Français ne devront servir que de chair à canon, tout cela n’est que dérèglement mental profond.

Ne nous trompons pas ! Il existe un lien concret entre le salon de l’agriculture et les vacheries macroniennes envoyées au monde paysan soutenu par la France entière, et sa déclaration de guerre à venir où nous ne sommes considérés que comme du bétail promis à l’abattoir.

FREUD, MAIS PAS SEULEMENT

Parvenu à ce stade, nous avons une panoplie diagnostique à notre disposition. J’en dégage quelques éléments seulement.

L’hypothèse de l’hubris télécommandée. Il n’est là que comme sous-fifre d’un groupe de pression dont les bureaux sont connus (Davos, Soros, écolosses et autres molosses associés). Ils agissent à découvert. Programme : supprimer la part d’humanité (de bétail humain) en excès, déposséder les survivants pour leur bonheur, et engranger dans leurs portefeuilles le reste du pactole, l’ensemble sous surveillance en forme de crédit social, dont ni les frères ennemis Hitler, Lénine, Staline, ni leurs descendants (vraiment très bas), Pol Pot et autres n’avaient osé rêver. Dans ce cas, le pantin n’est secoué que par les ficelles qui l’attachent. L’une d’entre elles doit être nouée autour de son cou, prête à supprimer tout dérapage humanitaire du pantin, si jamais il voulait ruer dans les brancards… ou s’il en faisait trop, et gâchait le travail. C’est ce qui risque de lui arriver, s’il finit par gêner tous ses commanditaires. S’il devait subir un « accident » il faudrait chercher parmi les « accidenteurs » celui qui aurait souhaité un peu plus de doigté.

Deuxième hypothèse : le sale gosse pistonné, promu au poste qui le dépasse, ayant atteint son niveau d’incompétence. C’est le thème du Principe de Peter. J’engage vivement ceux qui ne connaîtraient pas ce petit livre à le découvrir[1]. Aussi simple à lire que puissant pour comprendre les dérapages des responsables. Je l’avais découvert il y a quelque 40 ans lors d’une escale à Londres, et il m’avait tout de suite emporté vers un haut niveau de plaisir triste : résumons à l’excès : « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence. » Il s’ensuit que « avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité. »

Évidemment, l’incompétence du responsable entraîne sa souffrance psychologique qu’il tente de masquer par des activités déviées, et surtout par une contrainte punitive envers les niveaux inférieurs, signe d’une autorité en roue libre. Nous sommes prêts du harcèlement moral si bien décrit par Marie-France Hirigoyen, puis d’autres, qui, à mon avis, n’ont pas assez rendu hommage à leurs prédécesseurs qui avaient décrit le principe de Peter. Un harcèlement moral qui nécessite cependant une structure perverse, ou au moins, utilisant les outils classiques de la perversité (emprise, mensonges, volonté de faire souffrir, etc.)

Troisième famille d’hypothèses : celle des délires, spontanés, purement médicaux ou facilités par toutes sortes de substances « aidantes ». J’en ai connu quelques-uns du temps où je surveillais nos « golden boys » d’une certaine grande banque internationale. Délires de grandeur, délires organisés, délires de type schizophréniques ou schizoïdes, ou délires pananoïdes. Nous avons le choix. Je les détaillerai un autre jour.

Nous en sommes là. Chacun choisira l’hypothèse qui lui paraîtra la plus cohérente, en sachant qu’il faut souvent faire son menu de plusieurs plats. Quoi qu’il en soit, deux familles de personnes en ont tiré les premières conséquences.

D’abord, le président Poutine, qui a haussé le ton. Continue mon gars, et tu vas recevoir la raclée que tu mérites.

Et ensuite, les responsables européens, anglais et américains qui, chacun à leur façon, lui ont « claqué le beignet ».

En tout cas, se prendre pour un toréador en habit de lumière puis pour une barge de débarquement, c’est un peu barge, non ? Jupiter a déjà perdu celui qui se prenait pour lui.

UNE DÉMOCRATIE ?

Une dernière petite remarque au passage. Il paraît que nous sommes en démocratie. Si tel était le cas, une procédure de destitution aurait dû être engagée par les parlementaires de toute obédience. Certes, un sénateur (Alain Houpert)   et un député (Dupont-Aignan) ont demandé de revenir à la Constitution qui impose leur vote en cas de déclaration de guerre. L’Élysée a répondu par des arguties en proposant un débat, sans vote. Sommes-nous encore en démocratie ?

Je souhaite rappeler à ces deux politiques une « petite anecdote » que vous trouverez dans le livre de Jacques Benoist-Méchin, Soixante jours qui ébranlèrent l’Occident : en 1939 la France est entrée dans la Deuxième Guerre Mondiale SANS vote du parlement. Qu’en sera-t-il d’une Troisième ?

Antoine Solmer

[1] Laurence J. Peter et Raymond Hull, Le Principe de Peter, Paris, Stock, 1970, réédition 2011, Le Livre de Poche, 224 p. (ISBN 2253157392 et 978-2253157397)