À L’ÉCOLE DE ZEMMOUR

ZEMMOUR SUR RTL
ZEMMOUR SUR RTL

Éric Zemmour était interrogé aujourd’hui sur RTL SOIR par Julien Sellier. Ce fut une très bonne prestation du candidat, et aussi une présentation vive mais efficace et de bon aloi de Julien Sellier. Parmi les thèmes traités j’insisterai sur celui de l’école et de l’enseignement, sans toutefois négliger le reste.

Le format de l’émission, assez court et entrecoupé de publicités (la loi du genre) impose un rythme et des coupures parfois désagréables. Je reconnais que le rôle de Julien Sellier n’est pas facile, qu’il a interrompu des fins de phrases un peu vite, mais, sans agression. Par ailleurs, ses questions initiales un peu abruptes m’ont gêné, surtout par leur système (tics obligatoires de journaliste pressé) mais sans l’acrimonie hautaine et méprisante d’une Léa Salamé qui mériterait un savonnage en règle de son museau pour lui apprendre un minimum de politesse.

Notre candidat a été interrogé sur la grève de ce jour des enseignants, le vaccin et l’hôpital, l’école, et finalement sur la question d’une éventuelle alliance avec Marine Le Pen.

Trois auditeurs ont posé chacun une question. Les deux premières ont surtout exprimé leur incompréhension et opposition, d’une façon tellement stupide qu’elles se sont fait moucher à grande vitesse par Zemmour, et l’une aussi par Julien Sellier tant était énorme sa contre-vérité.

Revenons au sujet fondamental, l’école.

D’ABORD LA GRÈVE DES ENSEIGNANTS DE CE JOUR

Sans être “fana des grèves, et en particulier des grèves d’enseignants”, Zemmour comprend celle-ci. “Ils n’ont pas tort, il y a une exagération, le gouvernement fait n’importe quoi.” Il reprend le mot à la mode : “Le gouvernement emmerde les enfants et leurs parents.” Les enfants pleurent et ne veulent pas aller à l’école, les obligations de masque, les tests, les évictions quand il y a un cas-contact… “ça devient impossible”.

Sur une question de Julien Sellier, Zemmour reprend son positionnement sur la conduite à tenir face au coronavirus :
– comprendre qu’on est passé d’un stade épidémique à un stade endémique
– apprendre à vivre avec
– refuser les stratégies d’urgence et utiliser des thérapeutiques de traitement d’accompagnement au long cours.

Je passe pour revenir à mon point de vue sur l’école

          L’ENSEIGNEMENT

Zemmour assume toutes ses mesures déjà préconisées : le port de la blouse, apprendre à lire, écrire et compter en français, repousser l’apprentissage des langues étrangères après le primaire.

          LIRE, ÉCRIRE ET COMPTER EN FRANÇAIS

Ici, il insiste sur la terrible baisse du niveau d’apprentissage du français. Sans même insister sur l’orthographe — la terrible orthographe — il s’agit de la fluidité de la lecture, (entre 30 et 68% selon les endroits) de la compréhension d’un texte simple.

D’ailleurs, cela se constate, et puisqu’il faut des “preuves” (comme si l’on en manquait dans la vie courante et professionnelle), les premières places des classements internationaux autrefois tenues par la France sont devenues le domaine de pays asiatiques, et autres, et nous n’arrivons qu’après la vingtième place.

C’est ici qu’Éric Zemmour place une terrible volée de bois vert à Michel Blanquer, l’actuel ministre qui, dit-il, “parle comme moi et agit comme Najat Belkacem.” Ce n’est pas tout, pour Zemmour, Blanquer est la grande déception de sa vie”, après avoir “écrit à sa gloire”.  Sans compter ses incitations à développer les théories du genre, ce qui est “une honte”.

Il reviendra sur cette irruption des lobbys dans les classes, sur les journées de sensibilisation qui ne sont pas de la prévention, mais “le faux nez de la propagande”.

L’école doit redevenir un sanctuaire.

          LES LANGUES ÉTRANGÈRES

Ici encore, le discours est clair. Il ne s’agit pas d’un “repli identitaire”, ce dont l’accusait une auditrice “en service commandé ou en incompréhension dirigée” (appréciation personnelle), car Zemmour serait ravi que les élèves  apprennent “dix langues, mais le français d’abord”.

Ensuite, au secondaire, bien entendu, apprentissage des langues étrangères.

Et comme je le comprends, alors que je vois chaque jour les conséquences attristantes des errements de la dite Éducation nationale.

Car, il est bien entendu qu’il faut — ou faudrait vraiment – que les Français, et au moins les plus jeunes d’entre eux, apprennent vraiment d’autres langues, pas du jargon déstructuré, pas de la bouillie hip-hop, rapeuse, et autres javanais. Je reviendrai sur cela plus longuement, car c’est fondamental.

En bref, Éric Zemmour, appuyé sur l’amour de la langue française (qui le mérite) et sur les résultats catastrophiques, propose un programme simple, clair, net et précis…. comme cela s’imposait et réussissait au siècle dernier. Est-ce trop demander ? Non, c’est demander le minimum. Rien que cette préoccupation pour les enfants de demain, tous les parents devraient voter pour Zemmour, quelques soient leurs opinions par ailleurs.

ET À PROPOS D’ALLIANCE AVEC MARINE LE PEN

En quelques exemples, Zemmour balaye l’hypothèse d’une alliance systématique :

– l’histoire de la division qui fait perdre est un mythe
– Plus il y a de candidats, plus ça accroît l’offre politique, et celui qui se détache et qui est bon gagne.
– en 1974 Mitterrand est candidat unique de la gauche, il perd. En 1981 il y a 5 candidats de la gauche : il gagne
_ Même chose pour Chirac en 1995
– Au premier tour français se réalise l’équivalent des primaires américaines : le peuple choisit entre plusieurs candidats et ensuite on se rassemble.

Cette dernière phrase “parle” : et ensuite on se rassemble. Méditons-la !

Zemmour affirme être le seul à pouvoir faire l’union des droites, car “Marine le Pen ne peut pas la faire, et Valérie Pécresse ne veut pas la faire”.

Alors, sauf catastrophe, il devient simple de suivre le seul candidat vraiment, profondément, honnêtement de droite.

Antoine Solmer