LE DYSTOPIQUE DE SERVICE

YANN BARTHES LE DYSTOPIQUE
YANN BARTHÈS LE DYSTOPIQUE ? SANS SES LUNETTES !

Est-ce Yann Barthès ou l’un de ses sosies qui a adopté cette allure et ce  discours de con glorieux tout en se prenant pour Freud ? La question reste posée.

Mais pourquoi la poser ? Revoyez ce passage où il joue à l’ectoplasme du docteur Freud et au clown agité *. Cela se passe sur TMC quotidien. Mais vous trouverez d’autres copies de personnages équivalents par ailleurs. Au choix.

La raison ! Éric Zemmour a dit : “Moi je ne vois que ce que je crois”.

Oh ! Catastrophe interplanétaire ! Oh ! Séisme de la pensée ! Oh ! Convulsion du Barthès, ou du sosie barthésien de service ! Pensez donc ! Il faut dire l’inverse, comme l’explique le “truc” à gueule de Barthès : “Lapsus révélateur aurait dit Freud. D’habitude on ne croit que ce qu’on voit. mais lui ne voit le monde qu’à travers ce qu’il croit. Donc il croit avant de voir. D’où cette dystopie.” Alors commence sa danse de Saint-Guy qui révèle sa fatigue physique et mentale.

Eh bien non, petit, tout petit Barthès. L’inversion de la formule a un sens, qu’Éric Zemmour ait ou non fait un lapsus. Explication (pour les cerveaux normaux, exclus du monde barthésien) :

NOTRE CERVEAU ENRICHIT LA VUE

Il y a la vue qui s’imprime sur la rétine pour transférer une image au cerveau, et ensuite il y a l’interprétation que celui-ci en fait. En termes très simples, cette mécanique touche au sens second du mot “vision”.

Mais il y a aussi les pensées, sous formes de souvenirs, de mémorisation de faits, de synthèses, même hardies, par lesquelles notre cerveau crée une vision complémentaire : on voit ce que l’on croit.

Autrement dit, lorsqu’une image est présentée à notre cerveau, celui-ci s’en empare d’une première façon (copie non signifiante), puis d’une seconde (interprétation) d’où il en tire une représentation qui se rapproche d’une re-création concrète de l’image ou des images initiales.

LA VISION DE ZEMMOUR ET AU-DELÀ

Ainsi, quand Zemmour ou moi-même et tant d’autres disent qu’ils ont une “vision” de la France, ce n’est ni une vue depuis l’espace, ni une illusion, encore moins une hallucination, mais une représentation dans laquelle l’intellect (la pensée) a sublimé l’image rétinienne.

Aussi, nier cette représentation qui croit sans voir, c’est mépriser toutes les religions du monde, mais aussi les poètes, les littérateurs et les scientifiques, avec toutes les découvertes que nous leur devons, surtout celles dues à une idée première, une intuition qui est aussi une “vision de la pensée” guidant leur quête. 

DE L’INFORMATION À LA DÉSINFORMATION

C’est ainsi que le cerveau travaille, pauvre petit Barthès. Par synthèses et analyses constamment réévaluées, se “renvoyant la balle. C’est toute la grandeur (et parfois la folie) de l’esprit humain. Enfin, de ceux qui sont “câblés” pour cela. Je vous engage à vous plonger dans quelques ouvrages de neurophysiologie, ou même de philosophie, où Leibniz, Descartes, Malebranche, Arnauld, Renouvier et autres vous “parleront” (peut-être) de la représentation.

Et c’est tellement vrai, Ô méprisant Barthès, que ce fameux : “je ne crois que ce que je vois” est le maître-outil de tous les manipulateurs désinformateurs dont les “journalistes professionnellement dévoyés” usent et abusent pour désinformer le “bon peuple”. La guerre des images. Les couveuses débranchées, la fiole de Colin Powell, le pilote fantôme de Kiev, etc. Là, au moins, vous vous sentirez à l’aise. En ces temps de guerre russo-ukrainienne, vous devez jubiler, entre copains et coquins. Dans ce domaine au moins, vous êtes grand.

Quant à la dystopie, par laquelle vous terminez votre petite gesticulation de clown raté, plutôt que de vous en tenir à la déviation gauchiste de son sens, plongez-vous d’abord dans celui d’utopie, tel que Thomas More l’a posé au XVIe siècle.

MANTRA POUR MENTEUR ?

Assez avec Yann Barthès ? Non ! Un personnage pareil nous en dit long sur le cerveau humain. N’apprend-on pas sur Wikipédia qu’il est tatoué du mantra tibétain le plus célèbre : Om maṇi padmé hoûm ? Je lis qu’il en est différentes interprétations sous formes de vertu, de sagesse, de domaine et de couleur. Mais ce mantra est d’autant plus sage qu’il en a recensé les distorsions : orgueil, envie, passion, torpeur, avidité, haine. Du Barthès ? Je laisse a chacun de ses adorateurs le temps de se rééduquer.

Antoine Solmer

* https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/je-ne-vois-que-ce-que-je-crois-le-lapsus-deric-zemmour-22613722.html