LES APPRENTIS SORCIERS PAR ALEXANDRA HENRION CAUDE

 

UN LIVRE À PRÉSERVER

Les Apprentis Sorciers d’Alexandra Henrion-Caude est à lire, à relire, à méditer. Il fait partie des maîtres-livres de la biologie humaine. Un de ceux que tout étudiant en médecine devrait lire. Obligatoirement ! Car il dépasse la médecine, la biologie et ses disciplines diverses pour nous mener sur le chemin de la vie. Il y a la vie des éprouvettes (celle des laboratoires et des expériences), celle du médecin (qui doit avoir pour but la vie des patients) et celle de l’homme de la rue, ce célèbre inconnu que nous sommes, tant pour les autres que pour nous-mêmes.

Chacun le lira selon son expérience de vie, dans l’une de ses positions vitales, ou dans les trois, ce qui fut mon cas. Mais aucune de ces positions ne doit être oubliée. En tout cas, pas la dernière, car inconnus nous le sommes tous et pratiquement toujours. D’ailleurs, c’est en cet inconnu que se développe la seule merveille qui soit : celle de la Vie. Je remercie profondément Alexandra Henrion Caude de m’avoir offert un cadeau de vie.

En plus, je participe à redonner de l’espoir aux soignants honteusement suspendus par le tyranneau de service. Autre raison d’acheter ce livre.

LA KYRIELLE DES SORCIERS FACE À LA LUMIÈRE

Un cadeau que j’ai payé une broutille. Mais elle, le paye par les coups et blessures, les mensonges, les calomnies de la seule bête humaine qui compte : celle d’une entité maudite qui nous accompagne depuis des générations, qui lance ses lianes sombres à l’assaut de toute lumière.

Et c’est normal. Car ce conflit de la noirceur et de la lumière est incessant. Parfois nous l’oublions. C’est la pire ruse des servants de la Noirceur, que de se déguiser et se tapir pour trahir. Tous les domaines de la pensée et de l’action peuvent en être la cible. Certains plus que d’autres. Il semble que les ouvrages sur la génétique soient le champ de bataille préféré des servants de cet Autre, éternellement Autre.

Il était donc attendu, logique, nécessaire que les apprentis sorciers, aient pris corps. Pas seulement comme titre d’un livre, mais comme personnages agités haineux, laids, émergés de leurs mares de boue, hurlant, glapissant et maudissant. Apprentis Sorciers soumis à leur maître, agitant griffes et becs, personnages parodiant la vie, soumis à leurs contrats avec la pire des morts, celle de la déchéance humaine, de la lèpre cérébrale, du culte de la laideur. Vous avez tous entendu leurs noms.

Il était normal qu’il en fût ainsi, car Alexandra est tout le contraire de ce sinistre tableau. Regardez-la, plongez en la lumière de ses yeux ! Écoutez-la, méditez ses paroles qui vous offrent la Parole de la vraie justice de vie ! Et revenez en vous-mêmes, dans le mystère qu’elle vous dévoile et que nous possédons tous en nous. Celui de la Vie, du plus mystérieux code qui fut jamais déchiffré (en partie) et qui en est le support.

BRIMBORIONS DE GÉNÉTIQUE

Les mots gènes et génétique sont récents. Leurs substrats nous offrent la pointe d’aiguille du présent dans l’immensité de notre passé pour l’éternité de l’avenir. Nos gènes qui stockent l’information nécessaire à la vie sont portés par notre ADN en une double chaîne hélicoïdale.

Mais une information captive, protégée dans un coffre-fort inexpugnable resterait lettre morte. C’est l’ARN qui est chargé d’en être le relai informationnel et opératoire. Chacun trouvera le schéma d’allure scientifique ou la représentation imagée qui lui convient.

Permettez que je revienne sur la mienne qui a fondé l’un des messages principaux de geocortex.site : « Sans le terrain (l’ARN), le cerveau (l’ADN) tend vers le vide. »

Les premières lois de transmission des caractères devaient attendre longtemps avant d’être découvertes (vers 1850 par le moine Gregor Mendel dans un monastère de Moravie). Ce moine avait étudié l’hybridation de souches sélectionnées de pois. Passe encore qu’un moine s’amuse dans son potager. Mais qu’il étudie les résultats de sa marotte sur six générations au moins, qu’il y associe un travail mathématique de haute volée (incompris par ses contemporains) et qu’il en tire des lois (qu’il ne nomma jamais d’après son nom), voilà qui dépassait et outrait bien de ses contemporains. Et parmi ceux-ci, les plus proches : ses supérieurs.

Si bien qu’à peine Mendel porté en terre, en 1884, ses travaux furent jetés au feu par son successeur, un abbé dont il est inutile de retenir le nom.

Un autodafé ! La génétique, qui n’existait pas encore, commençait mal. Vous voyez qu’Alexandra n’est pas la première à se heurter à la malignité des hommes, si mitrés et ministrés soient-ils.

1900 : Un biologiste allemand, Carl Correns, suit la piste des travaux de Mendel, en confirme les résultats et, en toute modestie, les place sous l’égide du moine Gregor bien oublié en formulant « les lois de Mendel ».

Ne cherchez pas à approfondir les recherches de Carl Correns. Il vous manquerait tout ce qui fut détruit lors de bombardements de Berlin en 1945. Pas facile de reprendre le flambeau de la génétique. On s’y brûle.

1947 : « Un chercheur français, André Boivin… avec son étudiant Roger Vendrely, déclare que l’ADN produit l’ARN, qui à son tour conduit à la synthèse de protéines [1].

Ici encore, silence total. « Avec près de quinze ans d’avance, sa découverte trop simple, trop bien énoncée tombera dans l’oubli, parce que la communauté scientifique n’est tout simplement pas prête. »

André Boivin décède en 1949. Ne perdez pas trop de temps à rechercher ses traces en France, un nom de rue, un collège, une université. Fréquentez plutôt les bibliothèques anglophones.

1961 : Découverte de l’ARN messager par Jacques Monod et François Jacob… plus quelques autres oubliés des projecteurs de la gloire. Parmi ces derniers, Elliot Volkin et Lazarus Astrachan qui découvrirent le premier ARN en 1956[2].

Sic transit gloria

Fermons la boucle avec un petit point d’humour.

En 1966, j’étais un jeune étudiant en médecine. Jean Rostand donne une conférence à la Sorbonne, portant sur les récentes découvertes en génétique. Je m’y précipite… avec je ne sais combien d’autres à travers la porte étroite, trop étroite qui y donne chichement et difficilement l’accès, au point qu’il faut forcer le passage. Enfin, Jean Rostand, auréolé de sa gloire – je persiste – est présenté par Marc Zamansky, doyen de la faculté des sciences, et accessoirement père d’un copain qui partageait avec moi le même goût pour les motos.

Le doyen Zamansky ne manqua pas d’évoquer la nécessaire application aux études que requérait la présence en faculté. Il était déjà célèbre pour vouloir évacuer les « étudiants fantômes ». Comme il avait raison, déjà, deux ans avant 1968 ! Et que dire aujourd’hui !

Jean Rostand présenta enfin les travaux de Mendel, et pour souligner la taille réduite de ce qui a pu en rester, il précisa, en substance : ce n’était pas grand-chose, à peine un DEA. Fallait-il y voir un humour à double détente, ou une référence ? Sa conférence nous enflamma. Je m’y sens encore et j’en ai retenu sa plus merveilleuse leçon de vie et de génétique : « Un couple est gros de toute l’humanité. »

La génétique est une merveilleuse discipline, surtout quand Alexandra nous en présente la lumière, opposée à ses faces sombres.

L’ÉPIGÉNÉTIQUE

Désolé – pas vraiment – de vous le dire, mais Alexandra est surtout, et peut-être avant tout une épigénéticienne. C’est normal, puisqu’elle étudie l’ARNm (m pour  messager) depuis vingt-cinq ans et que celui-ci joue un rôle ambigu dans ses relations avec l’ADN : un peu « garçon de courses », un peu Deus ex machina. Peut-être y était-elle prédisposée, peut-être cela est-il arrivé peu à peu. Je n’en sais rien.

Il apparaît que cet ARNm, et sa grande famille qui va jusqu’aux microARN, sont des régulateurs fondamentaux de notre vie, tant pour le transport de l’énergie que pour des régulations de nos formes de vie, notre adaptation au monde, notre santé, et nos maladies.

Et, pire que tout : « On a fini par comprendre que l’hérédité n’était pas uniquement liée à lui [l’ADN], mais aussi à l’ARN… et que ce dernier peut tout faire changer[3].

Résumons en une phrase : l’épigénétique est la science des phénotypes transmis hors des lois de Mendel, ou, comme l’écrit Alexandra : « l’interaction des gènes avec l’environnement ».

Soyons plus clairs : des yeux bleus apparaissent chez un enfant, alors que tout le monde a les yeux noirs depuis des générations : infidélité ou ARN ? Un blessure psychologique intense traumatise un ancêtre et ses descendants en subissent le contrecoup : hasard ou transmission ?

Et voici qu’Alexandra montre des études qui « marquent un véritable tournant, car elles démontrent que chez l’homme, en plus de l’hérédité psychologique, il existe une hérédité physiologique. […] Par cette observation, nous apprenons donc que l’hérédité physiologique passe du parent à l’enfant, et que c’est la descendance directe qui est touchée. C’est ce que l’on appelle l’« hérédité intergénérationnelle ».

Le dogme de l’ADN seul responsable de la transmission génétique devient celui de l’ADN et de l’ARN associés de façon variables à la dite transmission, avec des capacités spécifiques de l’ARN à jouer et à faire jouer sa propre partition dans cet ensemble.

Une frontière est franchie par des scientifiques, une frontière qui a déjà été cause de guerres : celle de l’inné et de l’acquis. Ceux qui pensent que j’agite des fanions rouges sans cause se reporteront à l’histoire, en particulier celle de la biologie revue et chamboulée par Lissenko. Ou bien, ils liront avec profit L’étreinte du crapaud, d’Arthur Koestler, paru en 1971. Ils pourront aussi se reporter à mon article : La mort du loup Axel Kahn et l’intégrer comme escarmouche de ces combats. Ne croyez surtout pas que la Science crée obligatoirement des exemples de sagesse profonde.

FAIRE LITIÈRE DES AFFIRMATIONS PÉREMPTOIRES

Contrairement aux affirmations péremptoires d’un certain nullard haut placé :

«  Ce n’est pas parce qu’ils sont faits d’ARN qu’ils [ces virus] ne vont pas envahir notre génome. Comme l’ARN ne peut pas entrer directement dans l’ADN, il passe par une étape de transformation. Celle-ci répond au nom barbare de “transcription inverse”. Une transcription, mais à l’envers, qui va réécrire l’ARN en ADN ! Et alors cet ADN de virus pourra entrer dans le noyau et s’intégrer à notre génome[4]. »

Cela a été prouvé depuis 1974 ! C’est d’ailleurs le mécanisme du virus HIV qui est un virus à ARN.

Mais il y mieux… ou pire :

« On savait dès l’été 2020, grâce à une équipe américaine, qu’un bout de coronavirus avait atterri dans notre génome. Un bout si ressemblant au SARS-CoV-2 qu’il partage avec lui 95 % d’identité.

« Mais ce n’est pas fini. Contre toute attente, une étude de septembre 2022 révèle qu’on a retrouvé la protéine Spike avec son ARNm dans le noyau, dans nos coffres-forts donc, et on ignore tout des conséquences. Alors que le NIH avait dit : “L’ARN messager n’entre jamais dans le noyau de la cellule, qui est là où notre ADN (matériel génétique) est gardé”. »

Et, comme si  cela ne suffisait pas :

« La modification génétique peut se situer au niveau épigénétique. Par exemple, certains virus sont capables d’accélérer l’âge épigénétique dans le sang, avec la possibilité d’augmenter les maladies cardiovasculaires. Cela signifie que même s’ils n’envahissent pas le génome, ces virus, dont le SARS-CoV-2, sont capables de modifier l’ADN au niveau épigénétique. »

QUI SOMMES-NOUS ? QUE SERONS-NOUS ?

Nous qui sommes si fiers de notre position d’humains doués de raison, avons quelques arguments tirés du passé pour nous interroger sur notre avenir. Aujourd’hui, on estime qu’environ 8 % de notre génome est fait de séquences de virus

Devons-nous en déduire que nous sommes pour 92% humains et pour 8% des virus ?

Ne franchissons pas trop vite ce pas. Mais osons regarder la vérité en face : ce qui s’est produit dans le passé par des causes naturelles ne risque-t-il pas de se reproduire à court terme, surtout après la distribution internationale de cette protéine spike si chère à Big Pharma ? Et quelles en seront les conséquences alors que la boîte de Pandore des complications liés à ce « vaccin » n’en finit plus de disperser ses cadeaux empoisonnés ?

Que serons-nous demain ?

Telle est la vraie question. Alexandra, scientifique, ne pouvait l’oser.

Le médecin libre que je tiens à rester la pose.

Antoine Solmer

[1] : Les Apprentis Sorciers, chap. 4.

[2] https://www.nature.com/articles/35107234

[3] Les Apprentis sorciers. Chapitre : L’ARN est le maître de l’épigénétiqe.

[4] Les Apprentis Sorciers, chapitre : Sommes-nous génétiquement modifiés par ce vaccin à ARNm ?