L’AMBASSADEUR DE LA RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE DE FRANCE ?

LE NOUVEL AMBASSADEUR DE LA RIF
LE NOUVEL AMBASSADEUR DE LA RIF

 

Il y a peu, un nouvel ambassadeur était nommé en Suède. Une de ses premières déclarations nous informe d’un changement important dans l’échiquier politique international :

« La France est un pays musulman. »

Si c’est M. Étienne de Gonneville qui le dit, il faut le croire. Bien sûr, il argumente sur « la deuxième religion de France » qui compte « entre 4 à 8 millions de musulmans ».

Observons tout d’abord que « entre 4 et 8 millions » change quelque peu la donne, à peine du simple au double. Imaginons que les Smic horaire brut passe “brutalement” de 10,15 € à 20.30 €. Nous entendrions la valse de tire-bouchons et des gosiers savourant de bonnes  lampées de derrière les fagots. Mais non ! Restons dans l’incertitude. La diplomatie…

Tout de même, quelle pensée agite un ambassadeur qui affirme en préambule que « la France est un pays musulman » ?

Une nouvelle constitution est-elle née cette semaine, balayant la laïcité chère aux ténors politiques englués entre pot de confiture haram et saucisson hallal, entre l’impur et le pur  au supermarché du coin ?

Faut-il illico… corico… voiler Marianne… pardon, je voulais dire Mariam ?

Ou, l’ambassadeur a-t-il tiré un de ces « missiles » qu’envoient les pays pour tester les réactions des foules esbaudies et réveiller les endormis des conférences sur la paix ?

Ou, avait-il fêté son arrivée à l’acquavit, la boisson forte nationale ? À le voir, il ne semble pas.

Et maintenant, que va faire le calife de l’Élysée ? Lui tirer les oreilles, ou assourdir les siennes ?

En fait tout est peut-être simple.

Il est possible que notre ambassadeur vers les terres nordiques de l’Europe ait voulu faire pièce à l’un de ses ancêtres probables, le capitaine de Gonneville parti en 1503 vers les Terres australes. Il en aurait découvert une où il put converser avec des indigènes et commencer leur évangélisation. Nous ne saurions rien de cette aventure si l’un de ses descendants, l’abbé Jean Paulmier, n’avait fait paraître en 1663 la relation de ce voyage extraordinaire. Extraordinaire mais infortuné, car selon certaines langues trop bien pendues, la gloire en est revenue à un certain Magellan… D’où ma proposition de rebaptiser canal de Gonneville celui de l’usurpateur portugais. Aujourd’hui les historiens s’envoient du papier presque timbré à la figure, déchirés qu’ils sont entre adeptes de Gonneville et démystificateurs patentés.[1]

Une autre hypothèse ne peut être exclue. Notre ambassadeur serait un descendant par le papier de Marie le Harivel de Gonneville, comtesse de Mirabeau, décédée en 1914. Séparée de son mari, le dernier comte de Mirabeau, elle se mit en tête de devenir femme de lettres… et elle y réussit [2]. Elle écrivit beaucoup, dont un roman, peut-être à clef, intitulé Chut !!! (avec trois points d’exclamation… elle voyait loin). On y trouve, un bon conseil à méditer  : « … Le plus beau de nos ambassadeurs parle avec ses paupières, ses narines, le plissement de son front ou de son menton, d’une façon aussi explicite que l’orateur le plus précis en ses discours. [3]»

Mais, chut ! N’en parlez pas à M. Étienne le Hérivel de Gonneville. Cela ferait du raffut dans la famille, même politique.

Oubliez cela, prenez une petite leçon linguistique : anglais et suédois à la fois, c’est gratuit, c’est hallal.

[1] http://www.crlv.org/conference/gonneville-et-les-m%C3%A9moires-touchant-l%C3%A9tablissement-dune-mission-chrestienne-dans-le

[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Le_Harivel_de_Gonneville

[3] Chut !!! Calman Lévy éditeurs, Paris, 1880. Page 231.