L’AMÉRIQUE PROFONDE ? JUSQU’OÙ ?

Avec Kamala Harris et Tim Walz attendons-nous à un déluge de gauchisme, celui que la Gauche mondiale n’osait même pas espérer depuis des dizaines d’années. La première, sitôt promue remplaçante de sans-feu le pauvre Biden, s’est hâtée de choisir comme co-listier Tim Walz, le gouverneur du Minnesota, le gouverneur le plus islamo-gauchiste de toute l’histoire des USA. Si vous voulez en avoir une idée, lisez le portrait présenté par Guy Millière dans DreuzInfo [1]. Je ne le reproduis pas, car il faudrait une autorisation écrite. Le lien est en bas de page. Mais islamo-gauchiste à ce point, c’est difficile à imaginer. Pourtant, ça existe. Guy Millière a bien raison de dire que « L’élection du 5 novembre sera effectivement l’élection la plus importante de l’histoire des Etats-Unis. » Et il précise : « C’est la première fois que la gauche radicale pro-Hamas montre qu’elle tient désormais complètement le Parti Démocrate. »

Une fois que vous vous serez bien mis au courant grâce à l’article sus-précisé, il faut envisager plusieurs questions. En voici la fondamentale : pourquoi les USA creusent-ils leur tombeau ? Ne nous y trompons pas : que Trump gagne ou non, l’engeance gauchiste n’en continuera pas moins son travail de sape, car c’est sa raison de vivre. On ne peut pas se débarrasser de ce cancer, on peut seulement le réduire à quelques cellules. Il y a des traitements pour cela. Espérons que le docteur Trump s’en occupera.

Pourquoi ce cancer s’est-il développé ? Comme toujours, rien ne peut se réduire à une seule réponse. Il faut toujours revenir aux bases : les USA sont un pays fondé sur la conflagration entre deux pensées. D’abord, celle des émigrants d’Europe qui avaient quelques raisons de vouloir quitter leurs pays d’origine (la faim, les privations de libertés religieuses ou autres, la soif d’aventures et de richesses à développer ou à prendre). Ensuite, le « grand écrasement » des nations préalablement installées, doublé du « grand déplacement » des esclaves, en majorité Africains. Soyons clairs : pour les premiers, un génocide, et pour les seconds, une relégation. La religion chrétienne se contente du péché originel, les USA en ont deux dont les conséquences ne font que s’amplifier chaque jour.

On aurait pu croire que la guerre que nous appelons « de sécession » aurait pu, par son baptême du sang, développer une union renforcée. Il n’en fut rien, et nous, Français, ne le comprenons pas, à cause de ce mot abâtardi (sécession). Les Américains, eux, l’ont bien nommée : Civil War. Non pas « une » guerre civile, mais « La » Guerre Civile. Voilà qui parle mieux, donc, qui en dit long en peu le mots.

Cette guerre civile fondamentale, constitutive, ayant valeur de socle, n’est en rien finie, car ses causes allégoriques (libérer les esclaves) n’étaient que prétextes fallacieux. En réalité, ce fut la guerre voulue par la froide civilisation mercantile et industrielle anglo-saxonne du nord contre les terres chaudes et vibrantes du sud. Deux mondes, deux conceptions de la vie, et une fois de plus, le machinisme contre l’agriculture, le camp des intégristes les plus « pharisiens » qui soient contre celui des épicuriens insouciants dont la seule présence était une offense insupportable pour les religieux rigidifiés de nord. En termes actuels : le camp du bien contre celui du mal, la Gauche contre la Droite. 

Au nord, ce n’est pas New-York dans son ensemble qui en fut le symbole, mais Wall Street et sa bourse internationale. Wall Street dont le nom (la rue du Mur) évoque celui qui limitait les terres des tribus préalables de celles des immigrants et qu’ils achetèrent pour « peanuts », pratiquement rien. Peanuts ! Des cacahouètes ! Encore un mot qui en dit long sur le mépris des « Nordistes » envers les « Sudistes ». Washington reste un autre bastion du nord, forcément, à cause de sa Maison Blanche et autres bâtiments centralisateurs. Mais, à mon avis, Boston « gagne je pompon ». Boston, capitale de la Nouvelle Angleterre – on sent déjà le cou se raidir et les lèvres se pincer – Boston où deux grandes familles dominaient, le Cabot et les Lodge. Et comme l’écrit Cornelius Vanderbilt Jr dans Man of the World : “à Boston, les Cabot ne parlaient qu’aux Lodge, et les Lodge ne parlaient qu’à Dieu”. Bien sûr, aucun titre de la vieille société européenne ne vaut dans ces milieux. On est « démocrate » indépendamment du nom du parti censé représenter la pensée incluse dans ce vocable. Peut-être certains sont-ils plus « démocrates » que les autres, poussant la « démocratie » jusqu’à ranger leurs couronnes en or dans leurs coffres forts inaccessibles.

Et au sud ? Quelle ville-symbole ? Le meilleur choix me paraît Atlanta, par suite de son incendie en 1864 par les troupes de Sherman. On pourrait croire ou faire croire à un incendie involontaire. Mais avec Sherman, pas possible : un spécialiste de « la contre-insurrection à l’américaine, déjà éprouvée au Mexique : une tactique de la terre brûlée, mais conduite par l’assaillant[2]. » Ainsi, le Sud est effondré, le Sud s’effondre, tel que raconté par Margaret Mitchell dans Autant en emporte le vent, Gone with the wind. Aschley qui y revient se lamente : « Je me retrouve dans un monde qui est pire que la mort ». Reconnaissons à Sherman une certaine constance dans la brutalité sans limite : il « conseilla par la suite les troupes allemandes d’être bien plus cruelles avec la population française en 1870 et 1871. »

Alors, il n’est pas étonnant que Patrick J. Buchanan écrive Suicide d’un super pouvoir, avec en sous-titre L’Amérique survivra-t-elle à 2025 ? Et il rappelle Toynbee dans sa préface : « les civilisations meurent par suicide, non par meurtre ».

Alors, 2025, l’année où le monde risque de s’enflammer…

Antoine Solmer

[1] https://www.dreuz.info/2024/08/tim-walz-le-parti-democrate-choisit-lislamo-gauchisme-301510.html

[2] https://www.revueconflits.com/autant-en-emporte-le-vent-et-le-vieux-sud-sest-envole/

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