J’AI DIT GÉNOCIDE, JE PERSISTE

Mon dernier article avait nommé le mal en cours à Crépol et ailleurs en France. Je persiste. Il s’agit d’un génocide. Mais il faut réfléchir pour étayer l’argumentation. Je ne reviendrai pas sur l’historique du concept développé par Raphaël Lemkin. Si vous souhaitez vous familiariser avec ce thème, lisez l’article dont le lien est en bas de page. Il est d’Anson Rabinbach, dans la Revue d’Histoire de la Shoah[1], et d’autant plus intéressant qu’il traite de la psychologie de Lemkin. Le reste est affaire de juristes, avec toutes les déviations de la réalité que ce terme impose. Quoi qu’il en soit, il y a eu génocide affirmé à Crépol, ce qui rend moins étonnant que d’habitude le silence de la Gauche, celle de l’étage présidentiel, du ministre qui, une fois de plus dépasse les bornes de son indécence, de leurs cours, et des officines de désinformation qui forment leurs courtisans.

Mais Crépol et Thomas et les 17 autres victimes, cela n’a rien à voir avec la Shoah, me répondra-t-on. Quand même, six millions de morts. Ça, c’est un vrai génocide ! Ma réponse sera claire : à Crépol aussi. Sinon comment qualifier le premier acte contre un Juif perpétré par les hordes des Socialistes Nationaux du IIIe Reich ? (Arrêtons la propagande de la Gauche qui impose le mot Nazi pour faire croire que ces bourreaux étaient « de droite »). Une plaisanterie ? Un brouillon de mode d’emploi ? Un entraînement pour la suite ? Alors, ce premier Juif exécuté parce que Juif, avant les cinq millions neuf cent quatre vingt dix neuf mille neuf cent quatre vingt dix neuf autres, serait exclu de la catégorie des « génocidés » ? Ridicule ! Pire : trahison horrible, obscène, digne du pire juge plongé dans son irréalisme professionnel, digne aussi des meilleurs coups de pied quelque part, à tous les sens de l’expression.

Le problème du silence ou des mensonges se pose en France pour plusieurs raisons. La première est que nous sommes dans une République qui s’enorgueillit des flots de sang de sa Révolution de 1789, et qui aurait repris le boulot en 1870-71 si M. Thiers n’y avait mis bon ordre… assez rudement, il faut le dire. Non pas que nous soyons plus barbares – au sens de la brutalité mortifère – que d’autres peuples, mais parce que nous – en plein délire de la Gauche – y avons ajouté de la moraline à tout prix. La moraline, c’est ce poison intellectuel à double détente. La première giclée, était pour affirmer les bonnes raisons de guillotinades en série. La deuxième giclée a fini par se retourner contre ses inventeurs : « vous n’aurez pas ma haine. » Continuez, assassins de rencontre ! Poursuivez, « déséquilibrés » bien orientés ! Encore quelques centaines de millions pour les « politiques de la ville » si mal nommées, puisque la « thune » arrose les « quartiers », avec vos impôts de « petits Blancs ».

C’est à croire que ce renversement apparent des cibles de la moraline traduit quelque chose de plus profond, comme une honte remontée à la surface, une sorte de rachat par le double impôt. Celui du sang que payent les citoyens trop Blancs au goût d’allogènes mieux bronzés. Mais aussi celui de nos impôts, dont ne sont pas exempts les victimes et leurs familles. Continuez à payer, même assassinés par les « prénoms cachés » pour que ces derniers se transforment en « petits anges ». Toute référence à de récentes émeutes ne serait que pur hasard.

Et puis, il y a une deuxième raison. Elle s’appelle Vendée. Clemenceau a eu beau se calfeutrer dans son image de « bloc » dont il qualifiait la Révolution, il a eu beau regretter les excès de la guillotine, il n’a jamais eu un mot pour la Vendée. Je veux dire un mot de commisération réelle. Pourtant il était Vendéen d’origine territoriale, mais surtout Vendéen né dans une famille où « on bouffait du curé ». Et la Vendée, au sens de la Révolution et de ses « Bleus » c’est aussi et surtout un génocide organisé, validé et ordonné par les gentils ancêtres républicains de l’époque. Lisez Reynald Sécher. Inutile de chercher de l’information sur Wikipédia, à peine orienté à Gauche. Lisez plutôt ses publications. C’est plus que parlant. C’est confondant.

Oui, notre République, quel que soit son numéro descend de génocidaires patentés. Rien d’étonnant à ce que nous puissions écouter les cris d’autres génocidés, mais à condition qu’ils restent bien tranquilles, même si, par moments, d’anciens génocidaires se prennent à imiter leurs ancêtres. Espérons que non pour les Tutsi du Rwanda, et n’ouvrons pas trop les oreilles pour les Arméniens en ce moment. On ne va pas recommencer la comédie diplomatique, tout de même ! 1915, c’est bien loin. Et d’ailleurs, l’Arménie, « c’est où, ça ?», me demandait un brave homme de Trifoullis-les-Dindons. Je vous laisse regarder comment et après combien de sauts de carpe la France a reconnu le génocide des Arméniens. Vous trouverez le détail sur Wikipédia (on peut faire confiance, dans ce cas, puisque le « Le 16 décembre 1985, le député communiste Guy Ducoloné dépose une proposition de loi sur la « reconnaissance du génocide dont le peuple arménien fut victime en 1915.[2] »)

Oui, nous ne sommes pas clairs dans ces histoires de génocides. Le Blanc passé par les armes des Bleus, nous ramène toujours à la pensée des Rouges. Alors, forcément, ça gêne aux entournures.

Sommes-nous pires que les autres peuples ? Je vous laisse répondre. Sommes-nous meilleurs ? Oui, clament les Français… qui ont élu Macron. Beurk !

Antoine Solmer

[1] https://www.cairn.info/revue-d-histoire-de-la-shoah-2008-2-page-511.htm&wt.src=pdf

[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_fran%C3%A7aise_relative_%C3%A0_la_reconnaissance_du_g%C3%A9nocide_arm%C3%A9nien_de_1915

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