ZEMMOUR À CHATEAUDUN

LA MARSEILLAISE
LA MARSEILLAISE

UN DISCOURS À CHATEAUDUN

Ce soir Éric Zemmour était à Chateaudun. Ce n’était pas un “simple” meeting électoral, mais la présentation d’une argumentation armée de ses ambitions présidentielles pour redonner vie à la France rurale.

Une fois de plus, Zemmour bat les cartes et prend le premier rôle en abattant ses atouts. En effet, loin des gesticulations, des ententes entre petits copains et des retournements de veste, notre candidat a pris racine dans le terrain.

Racine, racines ! Un mot interdit pour les Français de base et surtout ceux de la France campagnarde.  Alors, redisons-le : les racines de la France proviennent d’abord de sa longue tradition agricole, avec tout ce que cela comporte de connaissance du terrain, de longue patience, d’efforts, de bon sens, et, reconnaissons-le, même si l’expression a servi à élire un autre président, de force tranquille.

Je peux le dire en toute connaissance, ayant travaillé dans ce coin de France, entrant dans les petites fermes et les grandes exploitations, toujours surpris par le profond sens de la vie qui imprégnait ces compatriotes, tant pour l’animation des marchés et champs de foire, que pour les veillées autour de la grand-mère mourante. Et cela, loin de la “grande ville” qui les ignorait, et des  “bobos” qui les méprisent encore davantage de nos jours.

C’est pour cela que le discours de Zemmour sonnait juste, ce que le préalable du maire a fait comprendre. Il le parraine, non seulement par démocratie, mais aussi par ses convictions partagées.

UN PROGRAMME DE CAMPAGNE POUR LA CAMPAGNE

Je ne reprendrai pas ici tous les éléments de son programme pour revitaliser cette France méprisée, mais en voici quelques points.

– Interdire de nouvelles éoliennes
– Alors que 22 millions de Français (un tiers du total) vivent à la campagne, l’État dépense deux fois plus pour les “banlieues” que pour les ruraux. Donc, renverser ce courant vers la ruralité
– Imiter l’Allemagne et l’Italie et faire des nos campagnes des zones de productivité en y favorisant l’installation de PME.
– Bloquer les importations de fruits et légumes (pour 50% actuellement) qui concurrencent les productions françaises et entraînent une perte de richesse et de souveraineté.
– Forcer les acheteurs à rémunérer correctement les producteurs, au besoin en interdisant aux grandes surfaces de monter des centrales d’achat dont la puissance écrase les producteurs.
– Protéger les producteurs des traités de libre échange qui les pénalisent en instaurant des systèmes asymétriques anormaux. Par exemple, alors que les OGM sont interdits, cent d’entre eux sont autorisés pour les importations et commercialisation du maïs, du colza et du soja.
– Créer un puissant ministère de l’Industrie pour aider à la réindustrialisation raisonnée en PME dans les territoires ruraux, et favoriser l’économie locale.
– orienter les fonds de la politique de la ville vers les bourgs et les villages
– favoriser le commerce local en interdisant certaines grandes surfaces aux abords des villes.
– Rétablir une meilleure santé en campagne en arrêtant la désertification médicale qui entraîne aujourd’hui une espérance de vie réduite de deux ans par rapport aux grandes villes (obliger aux services de garde abolis par Chirac, installer des centres médicaux de proximité pour les urgences, installation de médecins salariés…)
– Imposer aux rectorats de prévoir des plans de continuité scolaire sur des années et ne plus laisser parents et enfants sous la menace d’une fermeture brutale de l’école par une décision-couperet hors toutes réalité.
– Rapprocher les gendarmeries (pratiquement toutes fermées aujourd’hui) avec un enracinement des gendarmes dans le territoire local.
– revenir au statut de député-maire pour que les élus locaux puissent se faire entendre directement à Paris et non par l’intermédiaire de députés hors sol.
– abolir la loi SRU qui impose des logement sociaux (au besoin sous l’autorité préfectorale) avec tous les risques de placement de populations que l’on ne maîtrise plus.

EN QUELQUES LIGNES

En faisant une rapide synthèse de ce discours on comprend plusieurs faits fondamentaux :
– Les gens qui reprochaient à Zemmour de ne pas avoir de programme parce qu’ils n’avaient pas compris qu’un programme sans idées n’est qu’un catalogue fantomatique se retrouvent le bec dans l’eau
– Zemmour dessine une reprise en main de la France pour lui redonner de la puissance au lieu de l’enfoncer chaque jour davantage
– Cette reprise de puissance passe par un “éloignement” de la politique de Bruxelles qui, si elle ne clame pas le mot Frexit,  y mène pas à pas, et c’est très bien. Le reste se fera au coup par coup.
– C’est aussi un regard nouveau et aigu sur la vie réelle des campagnes, de ce qu’elles représentent, de ce dont “on” les a dépossédées systématiquement, et de ce qu’elles pourraient faire si on ne les brimait pas sous des ukases préfectoraux et autres prises de pouvoir étatiques aberrantes.
– En quelque sorte, un retour à la vie active pour ces territoires qui ont bâti le paysage national à venir déjà du temps de Lutèce.

ET POUR FINIR, EN SE BOUCHANT LE NEZ

Je rajoute, ce qu’Éric Zemmour n’a pas dit, mais que je pense très fort. Ce discours est la façon la plus élégante et la plus active pour renvoyer l’Emmerdeur national à sa foire du trône.

Antoine Solmer

 

 

 

 

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