Il y a quelques jours, nous avons eu droit au président de la République française – j’insiste sur le titre et la fonction – distribuant des préservatifs gratuits aux « jeunes de 18 à 25 ans, en pharmacie, et à partir de 2023 ». Je précise que les « jeunes de 18 à 25 ans » en pharmacie ou ailleurs, sont des adultes responsables et que cette offre sera payée par les impôts du cochon de contribuable, comme toujours. Mais certains de ces adultes doivent avoir un travail, payer eux-mêmes des impôts. Ceux-là aussi profitent-ils de cette offre ? Voilà une intéressante question à soumettre aux crânes d’œufs de Bercy, jamais en panne d’imagination pour construire une nouvelle usine à gaz.
Le président de la République française – j’insiste toujours sur le titre et la fonction – a dû se rendre compte de son manque d’ambition, car il s’est aussitôt fendu d’une extension de l’offre aux mineurs. « Banco, nous allons le faire ! » a-t-il précisé, peut-être avec un clin d’œil aux sociétés qui produisent ces petits objets à jeter. Banco ! Ça c’est un mot qu’ils connaissent bien.
Car, prévention est un mot-valise, qui sert à masquer (chez Macron c’est une manie) toute idée d’aller voir ailleurs les dessous pas très propres de ce petit manège. D’une façon ou d’une autre, il doit en attendre des retombées, électorales, budgétaires, grandiloquentes, sinon auto-valorisatrices à coût personnel nul.
Mais il n’y avait aucune raison qu’il s’en tînt là. Illico, il s’affuble d’un masque pour montrer l’exemple et appeler les Français à « reprendre des habitudes basées sur le volontariat et l’esprit de responsabilité. ». Il paraît qu’il « suit les préconisations de son ministre ». Tiens ! Ces deux-là auraient enterré la hache de guerre au sujet du PQ ?
Et comme le passage de rhubarbe contre le séné est aussi une bonne habitude entre copains, le barbu de la Santé a lancé un « appel solennel » pour inciter les plus fragiles à se faire vacciner.
Solennité, quand tu nous tiens ! Manquaient juste les drapeaux, les tambours, la minute de silence, la larme à l’œil coincée entre deux poils de barbe, et la Marseillaise (toujours vibrante). Manquait aussi l’esprit de suite, lorsque les deux compères sont montés à bord du Picta’bus de la Maison des adolescents de la Vienne. Ils étaient sans masque (pour ne pas passer pour des gangsters de grand chemin, je présume ?). Ou alors les élastiques avaient lâché ?
Bref, aucun de ces deux comédiens ne veut nous imposer, nous obliger, nous forcer. Mais il serait bien que chacun comprenne le message. Sinon, à leur grand regret, compte tenu des irresponsables qui…, les conseils scientifiques ont déclaré que…, etc.
En attendant, on appuie sur le champignon (hallucinogène) de la peur, pour que le populo se hâte vers les fournisseurs agréés du vaccin miracle qui n’empêche ni la contamination ni la transmission.
J’entends déjà les remerciements de Pfizer et autres acolytes, suivis de l’invitation au grand gala au profit des organisateurs de galas. On y discutera certainement de l’extension de la gratuité pour les préservatifs féminins, pour les couches-culottes, pour les serviettes de toute taille adaptées aux incontinences urinaires et rectales, sans négliger les slips pour hommes, les protège-matelas (ils ont oublié ça avec les préservatifs), la canne du grand-père, les lunettes pour presbytes (avec un y, je vous prie).
En somme, une immense extension du rôle de président de la République française. La confusion nous gagne, ainsi que la gratitude immense que nous lui devons, car, à bien y réfléchir, c’est l’avenir du peuple entier qui est en jeu. Depuis l’âge des premiers émois, jusqu’à celui des ultimes crachotements. Merci Macron !
Cela étant admis, voté, budgété, distribué, une question se pose. Une question qui revient sans cesse, aussi agaçante qu’un moustique nocturne : pourquoi et pour quoi ces manifestations outrancières de bas étage (masque compris) ?
Ne serait-ce pas pour masquer – l’idée s’impose – d’autres manipulations de grand chemin ?
Par exemple, l’OPA simplifiée sur les actions d’EDF à l’initiative de l’État (c’est qui ça ?) qui rendrait le dit État possesseur de cette entreprise que ce fameux État, et un de ses chefs, avant même qu’il occupât ce rôle, s’acharnèrent à « casser » ? Cela ne s’appellerait-il pas une nationalisation cachée, laquelle aurait le double avantage de masquer la casse, et de jouer au sauveur ?
Ou bien encore – autre effet de masque – la tentative de mainmise par l’URSSAF sur les cotisations encaissées par l’Agirc et Arrco ? En quelque sorte, en ouvrant des vannes financières de deux entreprises bien gérées à l’une des structures les plus voraces et tentaculaires sur les entreprises, responsable de bien des faillites
Sans oublier les quelques 270 milliards d’euros, montant de la prévision de dettes à moyen et long terme à ajouter en 2023, ce qui portera l’ensemble des dettes à près de 3000 milliards d’euros… et l’inflation vers de nouveaux plafonds.
Et aussi la nouvelle usine à gaz (une de plus) prévue pour empêcher certains séniors de toucher leurs allocations chômage jusqu’à la retraite à taux plein.
Alors, direz-vous, quelques préservatifs !
À ce sujet, j’allais oublier : j’espère qu’on a distribué la nouvelle et les produits aux fameux « mineurs isolés » qu’on retrouve si souvent dans des affaires de viols.
En leur demandant d’être gentils, d’apprendre « les codes » et d’enfiler le truc avant de… trouvez le mot qui vous convient.
Quand je pense que ces gentils petits ont quitté leur hôtel gratuit dès le débarquement de l’Ocean Viking terminé, sans même un de ces gadgets lubrifiés…
Merci Macron pour cet autre flambeau de sa fonction et de son titre de président de la République française… avant la sécession des « territoires ».
Antoine Solmer