LE VIRULENT PETIT COMMISSIONNAIRE COMMISSIONNANT

NON RIEN DE RIEN...
NON RIEN DE RIEN…

Il fut un temps où on envoyait le gamin faire des commissions. On avait vérifié qu’il respectait les feux rouges, qu’il disait bonjour à la dame et savait compter la monnaie. Pour lui apprendre la vie, on le gratifiait d’argent de poche. Et chacun était content.

Le monde a bien changé. Maintenant le gamin crée des commissions. Chaque jour une nouvelle. Il ne respecte aucune circulation, envoie crever les vieilles dames sans leur famille, et veut récolter la monnaie en voix. Personne n’est content.

Et on va le lui faire sentir. La baffe récoltée en public de la part d’un quidam a été suivie du coup de pied dans l’ANKUS, et attend celui, magistral, qui le fera dégager.

DU LINGE, ENCORE DU LINGE ! DU BEAU LINGE ?

Oui, pour créer des commissions, il est fort. Un névropathe de la commission. Il y a de quoi s’y perdre. D’abord les treize administrations qu’il est censé diriger, avec le Premier ministre et le ministre de la Santé.

Les voici :[1]

La Direction générale de la· santé, la DGOS (Direction générale de l’offre de soins), la DGCS (Direction, générale de la cohésion sociale), la DSS (Direction de la, sécurité sociale), la CNAMTS (Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés), les 18 agences régionales de santé, l’agence Santé publique France, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), la Haute Autorité de santé, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), l’Académie nationale de médecine, et le Comité consultatif national d’éthique.

Mais tout ce monde ne suffisant pas, il a créé 10 structures complémentaires, juste pour le Covid  :

Le Conseil scientifique, le Comité analyse, recherche et expertise (CARE), le Comité vaccin Covid-19, le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, le Comité de contrôle et de liaison Covid-19 (CCL-COVID), le Comité vaccinal des·citoyens (35 tirés au sort), la  Task Force vaccins, le Conseil de défense, la cellule interministérielle de gestion de la crise Covid, et le Comité technique ·des vaccinations de la Haute Autorité de santé (CTV).

Rajoutons la conseillère mandatée par le gouvernement pour gérer la communication de la crise.

Et tout cela sert à quoi, à part « pomper du fric » ? Lisons la suite dans les rapports officiels !

DU LINGE DE BORDEL… UN PEU SALE !

     LE RAPPORT DU GÉNÉRAL LIZUREY À LA DEMANDE DU PREMIER MINISTRE

« Une chaîne de commandement [ … ] à la lisibilité imparfaite. »

« Un partage d’informations perfectible. »

«  une structuration de l’expertise améliorable. »

« Un partage d’informations complexifié par la multiplication de structures. »

     LE RAPPORT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE

. « Un engagement des moyens nationaux sans réelle coordination avec le ministère des Solidarités et de la Santé. »

« Une absence de mobilisation des moyens logistiques nationaux. »

« Un arbitrage indispensable sur les carences ambulatoires. »

« Un défaut de coordination dans la mobilisation des associations agréées par les pouvoirs publics. »

     LE RAPPORT DE l’OPECST (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques réunissant députés et les sénateurs) DEMANDE DE :

« Clarifier les rôles et fonctions de chacun des intervenants, disposer d’une vision précise du périmètre dévolu à chaque organisme, y compris dans la communication sur la stratégie de vaccination, afin d’éviter toute impression de cacophonie. »

ON AVAIT OUBLIÉ LES TORCHONS ET LES SERVIETTES

L’EMA (European Medicines Agency) consultée sur les vaccins

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).

POUR LES STRUCTURES HOSPITALIÈRES : Le comité de pilotage « Recherche Covid AP-HP  ».

EN RÉGION : Le conseil scientifique de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

POUR LES VILLES :

Le Comité consultatif sur le coronavirus de la Ville de Paris.

Le Conseil de résilience sanitaire de Bordeaux

Le « comité citoyen » de Grenoble, doublé par le comité de liaison citoyen Covid-19 de Chambéry.

SANS COMPTER LES GARÇONS D’ÉTAGE

Les plateformes Doctolib, Maiia et KelDoc sont chargés, au début du moins, de gérer les rendez-vous pour se faire vacciner…parce que – Olivier Véran dixit – : « On aurait dû tout construire dans le secteur public en partant de zéro, alors même que nous avons des acteurs français ? »

La société américaine Bain & Company qui pilote la stratégie de la France dans le dépistage du coronavirus.

L’État aurait donné 200 000 euros à la société américaine Microsoft pour héberger les données de santé de l’intégralité des Français (?).

Emmanuel Macron fait aussi appel au cabinet de conseil américain McKinsey & Company en matière de communication.

Le cabinet Accenture pour le lancement, l’enrichissement et l’accompagnement de la mise en oeuvre du système d’information.

Les cabinets Citwell et JLL pour l’accompagnement logistique et la distribution des vaccins Covid •de la vaccination.

LA FAMILLE S’AGRANDIT : NOUS SOMMES HEUREUX DE VOUS FAIRE PART DE LA NAISSANCE DE LA COMMISSION BRONNER

Cette commission sera chargée de lutter contre d’affreuses menaces : « la montée du conspirationnisme et son corollaire : la perte de la rationnalité [2]. »

Plus précisément : « Aux côtés de Gérald Bronner, se tiendra une douzaine de personnalités parmi lesquelles Rudy Reichstadt, directeur de l’observatoire du complotisme Conspiracy watch et auteur de L’Opium des imbéciles (Grasset), ou encore Rachel Khan, essayiste et auteur de Racée (Editions de l’Observatoire), […] des enseignants, des historiens, un représentant du monde médical complètent cette commission qui se veut indépendante et assez classique dans sa forme. »  

Quand on veut enterrer un problème, on crée une commission

disait Clemenceau.

Alors, que dire d’un président fossoyeur ?

 

MERCI AU PROFESSEUR PERRONNE

POUR  SON NOUVEAU LIVRE :

 DÉCIDÉMENT, ILS N’ONT TOUJOURS RIEN COMPRIS !

[1] Toutes les informations qui suivent, sauf celle tirée de l’Express, proviennent du livre du Pr Christian Perronne Décidément, ils n’ont toujours rien compris !, 2021, Albin Michel, page 98 et suivantes.

[2] https://www.lexpress.fr/actualite/politique/pourquoi-et-comment-emmanuel-macron-a-decide-de-s-attaquer-au-complotisme_2159232.html