L’ÉCRITURE INCLUSIVE : UN MACHIN ET DES MACHINES À EXCLURE

STÉRÉOTYPES À LA MODE.
STÉRÉOTYPES À LA MODE

Sur Le Parisien de ce jour (25/08/2020) une composition en  face-à-face entre le réputé linguiste Alain Bentolila et une auto-établie « formatrice en écriture inclusive en entreprises », qui porte Isabelle comme joli prénom et Philippe-Meurville comme nom. Entre la première composante à forme de prénom masculin et la deuxième qui sonne comme une imprécation, on imagine son « mâle-être ». Bref, elle a trouvé sa parade et son fromage. L’une et l’autre la regardent. Des fromages, il en est dans toutes les sociétés. Certains sont plus discrets que d’autres. Je propose d’embaucher des Italiens comme formateurs à l’écriture italique. Le problème est que l’écriture non italique s’appelle romaine. Des Romains d’au moins trois générations seraient qualifiés d’autorité. Bref, une autre forme d’écriture inclusive, pas plus idiote que celle vantée par cette dame. En tout cas, moins agressive.

Car l’essentiel du débat est là : l’agression multifocale contre la langue française, contre la structure sociale, contre l’Homme, et finalement contre soi-même. La signature de la Gauche archétypique qui ne supporte pas l’Homme, obsédée par sa généralisation destructrice, guidant le reste du monde vers la mort obligatoire qu’elle appelle progrès. De leurs petits paradis, les camarades Lénine et Staline hochent la tête et sourient d’aise pour encourager leurs descendants.

Nous en avons une de choc. Elle ne supporte pas la règle du « masculin l’emporte sur le féminin […] établie au XVIIe siècle sous prétexte que le masculin serait plus“ noble” ». Pour elle, « le seul maître de la langue est l’usage » , alors elle réfute le droit à l’Académie française, à Édouard Philippe et à Marine le Pen de « nous dire ce qu’il faut faire. » Mais elle « pense qu’il faut rendre obligatoire l’écriture inclusive parce que la République a un devoir d’équité qui suppose de désigner l’ensemble des citoyens et citoyennes. » Passons sur ses interdictions et ses injonctions qui ne sont que sa pauvre version du célèbre « Interdisons au nom de la Liberté ». Au moins, ça avait de la gueule ! Mais son fouillis à la mode…

Je signale toutefois que la fameuse règle qui obsède la furie ne tient à aucune idée de noblesse, ni de clergé ni de tiers-état, mais simplement à un pluriel qui neutralise et simplifie l’écriture en prenant la forme du genre masculin. Je répète pour les sourds volontaires : LA FORME DU MASCULIN POUR NEUTRALISER ET SIMPLIFIER ! Cela est plus facile pour les petits garçons et les petites filles si INTELLIGENTS soient-ILS ! Et cela, c’est l’usage, le bon usage, celui que veut violer Mme Philippe-Meurville pour se couler dans les lubies à la mode.

Alors, soyons simples, et rejoignons M. Bentolila : « … Je pense que ce sont des imbéciles qui confondent le genre et le sexe. »

Notule au passage : la page du Parisien se termine par une espèce de petit devoir de vacances intitulé « Et vous : êtes-vous prêts à combattre les stéréotypes sexistes ? Et les réponses valent leur pesant de cacahouètes. Difficile de faire mieux comme lavage de cerveau. Cela doit s’appeler l’indépendance journalistique, je pense ?

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