DE L’ÉCOLOGIE : DÉCONOLOGIE ET DÉMONOLOGIE… OU L’INVERSE ?

UNE BATTERIE DE VOITURE ELECTRIQUE
UNE BATTERIE DE VOITURE ELECTRIQUE

Aujourd’hui, l’article (titre inclus) est signé Claude Henrion.  Une grande plume qui nous amène à “Comprendre demain”, car tel est le titre de son blog, hébergé par Tumblr.

Il arrive sur Geocortex.site, avec toute sa verdeur, sa finesse, son intelligence “made in France” (il est polyglotte) et son amitié dont l’auteur de ces lignes se trouve honoré.

S’il n’y avait qu’un seul blog à suivre pour comprendre demain, ce serait celui de Claude Henrion.

Bonne lecture

A. S.

De l’écologie : déconologie et démonologie… ou l’inverse ?

  Autre sujet qui n’a pas fini de ne pas nous “lâcher les baskets”, dans la lignée de ce qu’ils appellent l’écologie, dont nous parlions hier. Décidément, nos grands hommes (dont je ne me lasse pas de constater qu’ils sont tout petits) sont comme les trains : une bêtise peut toujours en cacher une autre… voire plusieurs. Leur “stock” semble inépuisable ! Au moment où vous vous y attendez le moins, croyant qu’ils ont atteint leur “taf” hebdomadaire, ils vous en sortent une autre, superbe, de derrière les fagots et… les re-voilà En Marche pour une nouvelle “sortie de route” de taille XXL Je crois qu’il n’y a rien à faire, c’est con génital (je ne résiste pas !).

   Comme pour conclure en beauté cette année 2020 qui les a vu étaler leur nullité multi-pluri-polymorphe, une nouvelle place sur le podium leur est promise avec leurs ravageuses folies sur tout ce qui a trait, après les éoliennes, aux bagnoles –qui n’ont rien à voir, mais que leur nullité arrive à faire se retrouver. C’est bien simple : quels que soient le temps ou la saison, ils persécutent de leur sale haine primaire (qui est même “primate” pour beaucoup –J’ai les noms, ajoutait Coluche !), outre les conducteurs, pressurés sans limite, les moteurs diesels, les moteurs à essence et aussi l’énergie nucléaire… pêle-mêle, dans une poursuite effrénée de l’un de leurs fantasmes les plus dangereux : le mythe fou de la “décroissance”. 

 Tout le monde se souvient de cette apocalyptique apostrophe de Carlos Tavarès, le brillant patron de Peugeot-Citroën – tout sauf un con, lui – le 16 octobre 2018, qui mérite qu’on se la remette en mémoire : “Le monde est fou. Le fait que les autorités nous ordonnent de n’aller que dans une direction technologique, celle des véhicules électriques, est un gros tournant. Et je ne voudrais pas que dans trente ans, on découvre quelque chose qui n’est pas aussi beau que ça en a l’air, sur le recyclage des batteries, l’utilisation des matières rares de la planète, ou sur les émissions électromagnétiques de ces batteries en situation de recharge (…). Toute cette agitation, tout ce chaos, vont se retourner contre nous parce que nous aurons pris de mauvaises décisions dans des contextes émotionnels.”. Deux ans et demi plus tard, la situation est encore plus dramatique, grâces en soient rendues à Barbara Pompili… qui nous met en marche… vers Pompéi, hélas (si j’ose ce jeu de mots !).

  Ou en sommes-nous, vraiment, aujourd’hui ? Avec de nouveaux alliages, qui acceptent des hautes température de fonctionnement, des taux de compression plus élevés et l’intégration de système de suralimentation (les turbos), on a obtenu des moteurs diesel aussi performants que les moteurs à essence, plus fiables, avec une meilleure longévité et qui consomment moins (je mets, pour dire cela, mon ancienne casquette de dirigeant du groupe Perkins, alors le  leader mondial des moteurs diesel – C’était dans les années 1965/70).  Sachant qu’entre deux moteurs, les gens ont tendance à choisir le plus performant, le succès des moteurs diesel, aidé par la fiscalité moins confiscatoire du gazole, a été fulgurant, et la campagne de dénigrement du moteur préféré des usagers devait donc être violente ! Elle l’est.

  Les politiques ont donc mobilisé la presse. Et ensuite, on “bourre le crâne”… on muselle tout opposant quel qu’il soit… puis on ajoute à ce mélange une poignée de fous furieux intégristes qui se prétendent “verts” mais sont rouges… et c‘est parti pour façonner l’opinion publique et fabriquer du faux consentement. (NDLR : on peut remarquer que cette recette maudite a parfaitement re-fonctionné, jusqu’à maintenant en tout cas, pour “la crise du covid” !). Et vous verrez que quand on sera revenu à 2 véhicules essence pour 1 véhicule diesel, on retrouvera des vertus au gazole pour taper sur l’essence, comme par magie. D’autant que le problème majeur du rejet des particules par le diesel a été résolu, par l’adjonction de filtres à particules qui piègent 99% des émissions. Mais la vérité ne sert à rien, hélas !

  Aujourd’hui, à grands coups d’énormes budgets de propagande éhontée, il se vend de plus en plus de véhicules électriques… mais à quel vrai prix ! On les dit très “écolo”  et bons pour la planète, et on va donc installer des milliers (en France, et des millions, pour toute la terre) de bornes pour recharger toutes ces batteries. Seulement, voilà… La batterie de la Telsa “S” (par exemple) pèse 544 kg, soit le quart du poids total, pour une autonomie théorique de 500 km, et encore. On y trouve 16 kg de nickel, un métal rare qui “pousse” en Indonésie et en Nouvelle Calédonie et qui est compliqué à extraire et à raffiner, et a un rendement de 1,3 % par tonne extraite, les autres millions de m³ de gravats étant déversés dans les océans où ils ravagent les fonds marins, ce dont les écolos de salon se balancent !

  Cette intéressante batterie contient aussi 15 kg de Lithium. Ce métal vient surtout des Andes (à >3000 m d’altitude) et son extraction, à base de saumure, est réputée être “une catastrophe écologique”… mais les écolos de salon s’en foutent, aussi.  Il y a aussi 15 kg de cobalt, que l’on extrait par l’exploitation d’une main d’œuvre enfantine payée 2 $/ jour… Mais pour nos  écolos de salon, tout est bon pour tuer l’essence et le diesel. Encore un petit détail : la batterie de ces voitures électriques qu’on nous incite à acheter est si lourde qu’elle force à “se démerder” pour que la carrosserie ne pèse plus rien… ce qui explique pourquoi l’aluminium ensanglante mers et océans de millions de tonnes de boues rouges qui tuent toute vie sous marine. Mais on s’en fout comme du reste, n’est-ce pas ? Ce qui compte, c’est d’abattre l’ennemi, le monstrueux diesel (même si ce qualificatif n’est plus mérité) … et tant pis si  pas une seule de toutes ces idées ne tient la route une seconde !

  Car personne ne dit mot du fait que si le diesel polluerait la planète avec ses particules fines mauvaises pour nos poumons… les moteurs à essence, eux, sont responsables de rejets de CO² très supérieurs, qui contribuent au réchauffement de la planète en attaquant la couche d’ ozone… et que tout cela n’est rien, comparé aux trois problèmes fondamentaux, totalement insolubles pour longtemps encore : (a)- les batteries seront bientôt toutes produites en Chine, avec les risques sur la qualité et les dangers stratégiques induits par cette seule phrase, (b)- personne n’a la moindre idée de ce que la planète pourra faire des dizaines de millions (au début !) de batteries hors d’usage qu’il faudra bien… on ne sait quoi : détruire ? recycler ? les deux ?  comment ? à quel prix ? et (c )- et, in cauda venenum, comment allons nous faire pour produire ces quantités énormes d’énergie électrique propre… pour réduire l’empreinte-carbone des véhicules électriques… pour que ce “grand pas en avant” (tu parles !) ne soit pas un désastre écologique total, via le recyclage des batteries… ou pour trouver suffisamment de matières premières dites rares pour faire les cellules  de ces batteries, ravageuses dans la durée ? On a vraiment mis le doigt dans un engrenage qui va tout ravager, tout détruire, et nous, au premier chef.

  Une fois de plus, des politiciens incultes imposent des décisions à long terme qui sont autant de catastrophes inévitables, faute d’avoir osé résister à la mode, au’‘prêt-à-penser’’ aussi faux que mortifère, et aux “lobbies” polarisées sur le court terme (mais… si généreux !). Mais à part Carlos Tavares, cette vox clamantis in deserto, qui a jamais posé la question de la mobilité dans sa globalité ? Or, une étude de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) affirme : “contrairement à ce que croient la plupart des gens, qui sont soumis à une propagande continuelle des politiques et des industriels, la voiture électrique n’est pas plus vertueuse pour le climat que la voiture thermique, essence ou diesel’’... et précise même : ’’La voiture électrique n’est pas plus écologique que la voiture thermique. L’argent public consacré à son développement est donc totalement injustifié”. Mais tout ce qui na pas l’air “progressiste” est délibérément ignoré par le gouvernement et par la Presse, englués dans leurs fausses analyses d’un autre siècle. Et dire que certains s’étonnent encore lorsque je psittacise mon refrain préféré : “le monde est fou, et la folie est sortie des asiles…”.

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