LES PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES ET LE PIB : CE QU’ILS SIGNIFIENT VRAIMENT

PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES EN FONCTION DU PIB
PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES EN FONCTION DU PIB

UN PETIT PENSUM NÉCESSAIRE

Pardonnez-moi de jouer au rabat-joie de Noël au moment où vous devez préparer repas, invitations, cadeaux, et autres achats dont les prix vous paraissent approcher de vos limites.

Pardonnez-moi aussi — je sais bien qu’une bonne éducation impose de vous prier de me pardonner — pour rappeler, comme Claude Henrion dans son article d’hier, que l’essentiel n’est tout de même pas dans cette grande débauche de potlatch (échanges de cadeaux à visée de domination et à résultat de faillite chez certaines tribus amérindiennes).

L’essentiel, quoi qu’on dise, quoi qu’on pense, s’est passé dans une étable de bas étage, mais de haute spiritualité, dans un bled qui serait resté inconnu du monde si un certain enfant n’y était né il y quelque 2021 ans (je ne chipote pas sur quelques années discutées par des historiens qui ne changeront rien à la force de cette date et de ce qu’elle représente).

DANS LE PROGRAMME D’ÉRIC ZEMMOUR

Mais, avec ou sans pardon — car je tiens ferme mon clavier qui marque ma volonté de liberté — j’ai relevé dans le programme économique d’Éric Zemmour (*) un tableau comparatif des prélèvements obligatoires en fonction du PIB en 2019.

Pour certains, cela reste du chinois (avec ou sans boulier). Et pour chacun, c’est le passage à tabac qui est censé faire de la France, et surtout de sa République,  le pays de la liberté, de l’égalité et de le fraternité. (Je reviendrai un jour sur l’inanité de cette devise qui se veut flamboyante et qui n’est qu’aveuglante).

En attendant, ces nombres parlent, et même ils crient, ils hurlent… et devraient tous nous faire hurler en choeur, surtout dans quatre mois pour évacuer l’économiste mal venu qui fait joujou dans son palais élyséen.

LES PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES

D’abord, les prélèvements obligatoires se présentent. Qui sont-ils ? Je ne vous encourage pas à aller voir la présentation qu’en fait l’INSEE (**) qui séduira peut-être les amateurs de chasse au trésor (des autres), mais à jeter un oeil sur leurs dénominations. Ce sont les impôts, taxes et droits divers affectés au budget général de l’État, augmentés des impôts affectés aux collectivités locales, sans oublier les cotisations sociales obligatoires des organismes sociaux officiels.

Et derrière ces paravents grouille en ombres chinoises un petit monde qui change de nom, d’assiette (au beurre), de pourcentage, et qui se refile les parts de gâteau. On peut croire que certains maigrissent (ils le clament) mais c’est pour mieux faire oublier les goinfres qui s’obésifient à qui mieux-mieux. Le résultat, c’est que nous sommes en tête (étranglez-moi ce vieux coq et ses “cocorico” imbéciles) des pays européens.

Mais ce n’est pas tout. Regardez la courbe ci-dessous, qui provient de l’INSEE :

PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES EN FRANCE DE 1960 À 2018
PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES EN FRANCE DE 1960 À 2018

Heureusement que cette courbe est en vert. En rouge, elle aurait fait plus d’effet. Manifestement nous sommes champions en ascension, de type Tourmalet. (Je répète, étranglez-moi cet imbécile de coq !).

LE PIB !

Et puis, les plus astucieux, ont remarqué (j’ai mis du temps) que ces courbes étaient “en fonction du PIB”. PIB, PIB ? Quel est ce nouvel oiseau dans la volière ? Non ce n’est pas le Bip Bip de Tex Avery qui échappait au coyote, mais un indice qui évalue la production du pays. Et on nous dit qu’il monte, qu’il monte… le petit oiseau.

Soyons prêts à le croire, mais attendons un peu. Ce n’est pas “un” indice isolé, mais la somme (l’agrégat disent les agrégés de politique économique) de différents indices. Et là, les discussions commencent entre spécialistes. Une fois de plus, qui fait quoi ? Qui fait coa coa ?

Moi pas savoir. Moi économe (un peu) et pas économiste (zéro). Alors moi chercher graphiques, et trouver deux. Et moi réfléchir.

Premier graphique : Le PIB par habitant de 5 pays dont la France  :

La courbe de la France est en orange. C’est facile à voir, dans le bas. Le coq ne chante plus.

LE PIB PAR HABITANT DANS 5 PAYS
LE PIB PAR HABITANT DANS 5 PAYS

Deuxième graphique : le méli-mélo des courbes constituant le PIB :

On comprend mieux qu’on peut en tirer la soupe que l’on souhaite servir aux “cochons de payeurs”.

PIB DÉCOMPOSÉ DEPUIS 1950
PIB DÉCOMPOSÉ DEPUIS 1950

PREMIÈRE CONCLUSION : QUE FAIRE DE TOUTES CES COURBES ?

Première chose, les oublier en tant que courbes.

Deuxième chose : retenir que les prélèvements augmentent et que la production (approximativement, la richesse, ne suit pas le même rythme).” Y’a comme un défaut”, aurait dit Fernand Raynaud.

Troisième chose : un bon spécialiste (et même un mauvais) peut leur faire dire n’importe quoi.

DEUXIÈME CONCLUSION : TRADUCTION POLITIQUE

Oublions les nombres, les courbes et tout le tra-la-la. Parlons en français.

Le PIB est ce que les gens produisent. Moi, vous, votre entreprise, etc. Les prélèvements obligatoires sont ce qu’on nous prend, par force.

Autrement dit, si nous sommes deux associés,  nous d’un côté et l’État de l’autre, ce dernier prélève 47 % de notre production. Disons-le autrement, ils nous prend 47 % de nos parts de la société.

Je rappelle que le but du communisme est de s’approprier tous les moyens de production (relisez Marx !). Dans toute société, tout associé qui détient plus de 50 % des parts dicte sa loi. Nous y courons. Nous n’en sommes pas loin.

Qui a des oreilles entende, qui a des yeux voie !

TROISIÈME CONCLUSION PRATIQUE

Macron et sa gaucherie dehors ! Votons en droite ligne pour Zemmour !

 

 

 

* https://programme.zemmour2022.fr/economie

** https://www.insee.fr/fr/statistiques/4277804?sommaire=4318291