Sociétal, Société, Tribune libre La nouvelle mode sur le marché : le xénogenre ! [L’Agora]

Aujourd’hui, changeons d’atmosphère. Nous sortons franchement de notre rubrique “Repère de la beauté”. Je vous laisse deviner le titre de le rubrique qui conviendrait à l’article suivant d’Anne-Sophie Hamon. Il est extrait de Breizh-info.com, un blog que j’apprécie pour sa liberté de ton. Vous lirez à l’adresse initiale les commentaires retenus :

La nouvelle mode sur le marché : le xénogenre ! [L’Agora]

La dévalorisation des identités nationales ou locales s’est accompagnée simultanément de la création de nouvelles identités. Aujourd’hui, les jeunes ne sont plus Français, Bretons ou Basques mais “bi” ou “trans”. Autre phénomène qui gagne les cours de récré : la recherche “d’origines” exotiques. Être simplement “breton” dans un lycée rennais ne suffit pas, il faut être moitié-sénégalais à pattes jaunes ou congolo-algérien de la vallée du Danube. Sans aborder le sujet de la religion où l’Islam exerce un pouvoir d’attraction pour des jeunes gens influençables. Non pas par appel divin mais tout simplement par envie de rejoindre un groupe ou se trouver une originalité. La jeune parisienne blanche qui se met, du jour au lendemain, à porter le voile et à ne plus manger ses saucisses de Strasbourg à la cantoche devient l’objet d’une vénération fascinée de la part de ses boutonneuses et piaillantes congénères.

La Gauche a horreur de l’identité mais ne cesse d’en inventer chaque jour. Car l’Homme a besoin d’une identité. Même fictive et fluctuante.

Car le progressisme a cette particularité de devoir se réinventer en permanence. Et, surtout, d’aller toujours plus loin dans la déconstruction.

Ces dernières années ont donc vu monter en puissance la question homosexuelle (Gay). Puis l’homosexualité seule est devenue ringarde, il a donc fallu élargir le produit avec les lesbiennes et bi- (LGB). Ensuite sont arrivés les Trans (LGBT) et leurs 3000 genres possibles puis les quatre millions de nuances LGBTQI+++. Visiblement, on en serait, actuellement, au LGBTTQQIAAP.

Mais tout cela a une durée de péremption assez courte, les modes progressistes passent et lassent. C’est pour cela qu’un nouveau “champ des possibles” vient d’être ouvert : le xénogenre. Le xénogenre est le fait de se définir, non plus en fonction du sexe (femme, homme, queer, demi-, …) mais de mots abstraits ou de représentations mentales, végétales ou animales : nuage, renard, chat, vert, soleil, tulipe, câlin. Notre fidèle lecteur et commentateur PatPhil, par exemple, s’est levé ce matin en étant de genre “167 yaourt vertYYY” et se couchera en tant que “terre hydrique chat-garou”. Nous lui laissons l’initiative de nous expliquer tous ces ébouriffants concepts.

Bien évidemment, la rédaction épargne à ses lecteurs, les sous-tendances et subtilités du xénogenrisme car cela requiert immanquablement un charabia globish et une certaine ouverture à des concepts inaccessibles à la raison humaine.

Le xénogenre a cette particularité d’être tellement abstrait que d’anciens transexuels sont tentés par l’adoption de cette nouvelle invention. Les premiers déçus de la transsexualité ou détransitionneurs se font en effet connaître. D’une part, ceux-ci remarquent que le fait de changer de genre n’aura, en rien, arrangé leurs problèmes mentaux. D’autres part, malgré d’insupportables souffrances, ces derniers ne sont jamais contents de leur “transition”. D’où un recours constant à la chirurgie pour “améliorer l’illusion”. Mais même castrés, botoxés et siliconés, les “male-to-female” ou “female-tout-male” se font repérer en permanence. Car il est impossible de changer une voie ou une façon de marcher, nos attitudes nous ramenant toujours et fatalement à notre sexe biologique. D’où le recours au xénogenre. Car même si une femme est couverte de poils et est victime d’une calvitie à un stade avancée (effet secondaire de la testostérone), celle-ci se se fait régulièrement appeler “madame” chez son boulanger, à son grand désespoir. D’où le recours au xénogenre et ses concepts irréels. Même le plus atteint des spécimens ne s’imagine pas qu’un interlocuteur quelconque puisse le confondre avec “un primevère qui rayonne” ou un “feu qui rafraîchit”

La seule question est : Combien de temps durera ce continent émergent des “nouvelles identités xénogenres” ? Quelques années ? Quelques mois ? Et surtout que viendra-t-il après ?

Entre temps, on peut imaginer que certains auront été jusqu’au bout de leur nouvelle lubie en se tatouant intégralement en arc-en-ciel (genre “arc-en-ciel matin bleu”) ou autres modifications corporelles pour ressembler à un renard ou un arbre qui twerke. Cela nous changera des transgenres se faisant raboter le service trois-pièces (vaginoplastie) qui commencent déjà à lasser la jeunesse woke.

Hélas, notre imagination petit-bourgeoise limitée par notre bonne éducation et notre insupportable rationalité nous empêche d’imaginer sereinement l’avenir et les prochaines inventions identitaires. C’est en ce sens que nous lançons un appel à nos lecteurs pour guetter sur les réseaux sociaux les évolutions à venir en la matière.

Anne-Sophie Hamon

Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.