L’ALGÉRIE OFFICIELLE ACCEPTE ENFIN DE NOUS PARDONNER… TOUT CE QU’ELLE NOUS DOIT, ET TOUS LES ENNUIS QU’ELLE NOUS CAUSE…

Actualité algéro-française. Je reprends ici un récent billet de Claude, ami de Geocortex.site, qui regarde les travers du monde d’un œil droit, mais aussi lucide que malicieux. Avec lui, il faut savoir lire les lignes et entre les lignes. Un trésor qui mérite qu’on en profite. Et c’est gratuit. Bonne lecture.

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L’Algérie officielle accepte enfin de nous pardonner… tout ce qu’elle nous doit, et tous les ennuis qu’elle nous cause…

  Un cadeau du ciel est tombé sur mon écran : le président algérien, Abdelmadjid Tebboune s’est soudain déclaré “prêt à pardonner à la France et aux français” (sic !). ‘’Pardonner’’ quoi ? Principalement, des torrents de haine que lui et son mentor (et à travers, si j’ose) abelatif bouteflika ont éructé sur nous. Il précise, même, qu’il s’agirait non pas de ‘’copiner’’ avec la vérité, l’histoire ou la France, mais… ‘’avec Macron, qui est un ami’’ (sic). Décidément, nous boirons le calice jusqu’à l’… hallal !

Je crois avoir déjà raconté, dans un “billet” précédent –mais c’est il y a plusieurs années– un épisode de ma vie dont le récit pourrait éclairer ce “billet” d’une lumière inhabituelle. Cela se passait en 1954 : avec Jean-Pierre Grimaldi, mon grand ami (1,94m ! Mais il était grand en amitié. Je le pleure encore), nous avions projeté un “raid” Rabat-Tunis en ‘’camion-stop’’. Nous avions 19 ans, et le monde était notre frontière ! Nous avons donc passé le mois de septembre sous un vrai cagnard décomplexé, secoués sur des tas de pastèques, de camion en camion, chargés d’empêcher les “moutchous” (= des petits garçons) d’en “faucher” une ou deux, au passage. Dans les ‘bleds’’ les plus perdus, dans des “rhaïmas” improbables, nous avons été accueillis avec une gentillesse étonnée mais hospitalière,  alors que nous aurions pu être victimes de n’importe quoi et n’importe qui : deux mois plus tard éclatait la “Toussaint sanglante”, révolte soi-disant du peuple algérien –en fait de quelques poignées de citadins aux ambitions politiques contrariées.  Leurs fils sont toujours accrochés au pouvoir, toujours ratés, toujours nuls –tel père, tel fils–, de plus en plus aigris, voire contaminés par une haine que rien n’explique ni n’excuse, 60 ans plus tard. Ceci pour remettre les choses dans un contexte “vécu”. La haine des algériens pour nous est une fabrication d’extrémistes ambitieux, et entretenue.

Deux remarques préalables :  

( I )- Avant tout constat factuel, et comme nous le rappelons souvent ici, les deux pays qui ont été les plus riches d’Afrique dans les années ’60 étaient l’Algérie lorsqu’elle était “française” et l’Afrique du Sud. Les moins jeunes se souviennent de l’espoir, en 1991, de voir Nelson Mandela et le président blanc de Klerk créer une nation “Arc en ciel”. Depuis, l’Afrique du Sud s’enfonce sans fin dans une crise économique et sociale. Le racisme anti blanc, une idiote et néfaste redistribution des terres et une gestion dite ‘’progressiste’’ (c’est-à-dire : calamiteuse !) ont amené ce pays autrefois  largement exportateur à devenir importateur pour tout : productions agricoles, minières et industrielles.         

( II )- Au moment où je réfléchissais à la manière “la moins pire” d’écrire sur ce sujet –qui est controversé entre tous–, un lecteur m’a fait parvenir un petit film où un algérien anonyme (un sage : dans une dictature, on n’est jamais assez prudent !) dit… ce qu’il faut penser du régime en place. Je le remercie de l’aide apportée (sans le savoir. Mais il faut rendre à Ahmed… ce que Claude lui emprunte un peu !).

Revenons au sujet du jour : l’Algérie est un pays immense. C’est le plus étendu de l’Afrique, doté de richesses minières qui ont été découvertes et structurées par les “colonialistes”, qui en ont très peu ou pas profité : à eux les dépenses, à elle les recettes. En 130 ans, la France a fait d’une terre soit marécageuse, soit aride, soit carrément désertique, un pays riche, semé de grandes et belles villes (là où il y avait une poignée de “Kasbahs” et de “Ksours”), dense en infrastructures, hôpitaux, écoles et ‘’élites’’ formées ‘’aux normes européennes’’. Ce pays était, de l’avis-même de Ferhat Abbas, premier Président d’Algérie, ‘’le plus moderne d’Afrique’’.   C’est un héritage dont la France non seulement n’a pas à rougir mais dont elle doit se sentir fière… à l’opposé total de toutes les fariboles, mensonges et inventions masochistes qui servent de vérité officielle à une technostructure de cuistres nuls. Quand on pense que certains, incultes par système et ‘’énanisme’’, ont osé qualifier cette superbe œuvre de crime contre l’humanité ! Ô Folie… elle est là, ta victoire !

Le commentateur algérien dont je parlais plus haut qualifie l’Algérie de “pays de cocagne au futur très prometteur, au lendemain de l’Indépendance. Il aurait pu (dû ?) devenir en très peu de temps un pays modèle”. Il ajoute : “Le résultat que nous observons aujourd’hui est une faillite totale”, qu’il fait reposer sur la classe politique au pouvoir, “frauduleusement élue et non représentative d’un peuple qu’elle pille”, ainsi que le pays, mais qui est obligée d’aller se faire soigner, eux et leur proches, dans l’ancienne “Métropole” qu’ils détestent donc, puisqu’ils en dépendent. “Il ne reste de l’ancienne gloire que des constructions délabrées et un réseau routier qu’on dirait bombardé. Manque d’eau, pénuries nombreuses, ordures ménagères abandonnées, un chômage généralisé, une misère qui explose, un système (?) scolaire déliquescent, une corruption érigée en système de gouvernement, la dégradation des valeurs civiques tournant à l’incivisme institutionnel, et une fuite des cerveaux généralisée… Et on s’étonne que les algériens pensent à s’enfuir ?”

Je sais bien que la plupart des lecteurs de ce Blog est ou sont parfaitement au courant de tout cela : ce n’est pas une “breaking news”, c’est un rappel, un “retour sur images” de plus. La question à… 2 milliards d’€uros au minimum, montant officiel des cadeaux annuels et immérités de la France à son ancienne colonie qui la remercie en l’insultant et en lui tirant dans les pattes chaque fois que possible, est : “Si vous connaissez un excellent psychiatre, capable de m’expliquer à travers quelles circonvolutions maso de leur cerveau (mais en ont-ils un ?)  nos ’’guides” (qui n’en sont pas, c’est maintenant admis par une vaste majorité de citoyens français) arrivent à sans cesse “tendre l’autre joue” alors qu’ils se définissent comme non chrétiens pour les moins pires et anti-chrétiens pour tous les autres… je suis preneur’’. Quant à être “l’ami” d’un Tebboune… à chacun selon ses envies !. On parie que lors de sa prochaine visite en France, en mai prochain, il repartira avec des “choukaras” entières pleines de ces millions d’€uros que le Pouvoir refuse à nos hôpitaux, à nos vieux, à nos “soignants”, à notre bonheur ? Mais en toute honnêteté, on comprend qu’il ait un besoin permanent d’un “bouc émissaire” !

H-Cl.

Post-scriptum : Une remarque amusante, dans cette situation triste : pour une majorité de marocains, rarement en bons termes avec leurs voisins algériens, ebboune, avant d’être le patronyme du Président algérien, désigne…un vagin (sic !), et “Nahall tebboune i-mouk” (transcription personnelle) évoque le sexe de la mère du destinataire de cette apostrophe, alors que le même mot, tebboune, n’a aucune connotation sexuelle en Tunisie, où il se traduit par “du pain”, en jargon vernaculaire. De petites particularités de l’arabe parlé dans chaque pays d’Afrique du Nord peuvent entraîner des situations cocasses  J’avais signalé ce gag lors de l’élection de ce président et le présentateur-télé marocain Fahd el-Hachmi m’avait avoué redouter plus que tout d’avoir à annoncer un jour, à l’antenne, un face à face entre le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et ‘’l’homme qui monte’’ au Pakistan, Miangul Akbar Zeb, (ce qui ne peut se traduire que par “grosse b…” !).  C’est une information qui n’est pas très utile dans la vie de tous les jours, je vous le concède, mais c’est un détail rigolo que vous ne trouverez que dans ce Blog, signé par un vieil arabophone arabophile, ce qui ne court tout de même pas les rues !

H-Cl