QU’ILS SONT GENTILS, LES PARENTS DE LOLA !

L’actualité franco-algérienne est décidément pleine de surprises. Le drame de Lola, dont je n’hésitais pas à écrire qu’il s’agissait d’une petite martyre, en y associant son origine (témoignage) nous en donne la preuve.  Mais à peine le sang de cette petite était-il sec qu’une autre affaire prend le relais. Ce qui impose le titre de ce billet : “Qu’ils sont gentils les parents de Lola !”… et qu’ils doivent être malheureux !

LES PARENTS DE LOLA DANS LA TOURMENTE

Revenons sur quelques points fixes de cette affaire. L’enfant devait rentrer à l’appartement familial. Les parents qui ont la possibilité de vérifier les caméras de surveillance montrent que leur enfant est entrée dans le bâtiment. La suite, c’est l’horreur, la malle, le cadavre, l’histoire.

Mais la suite, c’est aussi une autre forme de la décadence française. À La timidité trop habituelle des médias du clan au pouvoir, répond l’indignation doublement justifiée : par l’horreur du crime, et aussi par les tentatives d’étouffement médiatique (pour ne pas créer de “sentiment d’insécurité”, probablement ?

Et, comme si cela ne suffisait  pas, voilà que la pauvre petite est précocement enterrée… sous les indignations de commande, les trémolos de circonstance, les manipulations sordides de la grosse caisse médiatico-gouvernementale qui veut accaparer le vraie et bonne grandeur d’âme. Pas de “récupération politique” glapissent ceux qui pratiquent la pire des récupérations politiques, celle de l’enfouissement de la victime sur l’air de la calomnie.

Et puis, vient le prétendu soutien de la famille de Lola à ce cirque, que signera à sa façon la présence de Darmanin aux obsèques. Et depuis, plus rien ! On passe à autre chose. Le mot “chose” étant utilisé ici pour signifier la manipulation du gouvernement dégradant le corps d’une petite martyre en “chose” politique vite mise au rebut. Pensez donc ! Elle aurait pu prendre une autre dimension et venir frapper à la porte de l’Élysée ! Le pire a été évité.

Laissons les parents de Lola pleurer tranquillement. Mais sans bruit ! Surtout, sans bruit ! On attend d’eux la phrase fatidique, adaptée à la situation. “Elle n’aura pas notre haine”.

Mais, rassurons-nous ! Il y aura un procès… Quand ? Comment ? Avec quelles fumées et autres tambourinades ? C’est à voir, à filmer. Le titre “Sentiment d’insécurité”. Série 36, épisode 42.

ANISS : ÉPISODE 43… OU PLUS

L’action de ce père de famille est épouvantable. Imaginez ! Un “mineur isolé” s’introduit chez lui, en profitant d’une porte ouverte. Il agresse sexuellement sa fille de 6 ans, et réussit à s’enfuir. Sauf que, la mère de l’enfant a pu le voir, en donne une description.

On porte plainte, mais la police semble absente. Après tout, ce n’est qu’une histoire entre mineurs. Si l’un est “isolé”, comment ne pas le plaindre ? Le père et les voisins ne l’entendent pas de cette oreille. Et le pauvre “isolé” est retrouvé dans le quartier où il flâne (paisiblement, bien sûr, à moins que ce ne soit pour trouver un travail… gardien d’immeuble, peut-être…).

La suite, un passage à tabac plutôt musclé si l’on en croit la grande presse qui, cependant, reste discrète sur les blessures du fameux “mineur isolé”. Alors, la justice française se réveille. Le père de la petite victime risque maintenant 7 ans de prison.

D’UN GOUVERNEMENT À UN PROCUREUR

Le procureur de Roanne, M. Abdelkrim Grini aura beau s’enfermer dans sa forteresse législative, il n’en reste pas moins que je ne peux que donner raison à ce père. Pouvait-il mener doucement le “mineur isolé” à la police ? Faut-il croire que celui-ci se serait gentiment laissé conduire ? Ou aurait attendu sagement la venue d’une hypothétique voiture de police ? Balivernes ! Fantasmagorie de juristes perdus dans leurs codes poussiéreux et dépassés.
Le contrat social, précise, entre autres faits dépassés, que le citoyen transfère à un corps spécialisé son devoir de justice. Cela, c’est la base du contrat. Mais quand cette base n’est plus respectée, quand les juges de gauche se font un devoir de “massacrer” les victimes et de laisser filer les agresseurs, en pleine collaboration avec le gouvernement, alors le contrat social est rompu.

Il faut oser affirmer que les parents d’un enfant maltraité, agressé surtout dans ces conditions, sont également des victimes. Il faut arrêter d’inverser les rôles. Le temps des bisounours doit cesser, sous peine de pires ébranlements sociaux. Ceux qui ne le comprennent pas, quelles que soient leurs raisons, quels que soient leurs intérêts, devront payer la note.

Dans ces deux affaires, le gouvernement et la prétendue “justice”  se positionnent chacun dans les oripeaux d’une démocratie qui fait eau de tous côtés.

À chacun d’en tirer ses conclusions

Antoine Solmer