CE DEUXIÈME TOUR DES ÉLECTIONS A DONNÉ CE QUI DEVAIT ÊTRE
Les résultats sont donc tombés… bien bas, ou bien haut, selon le regard que l’on y porte. Pour moi, clairement, bien haut.
Je l’ai dit, je le redirai jusqu’à ce qu’un coup de barre vire les incapables et néfastes pseudo-élites de la dunette : l’abstention devient le devoir civique par excellence, l’abstention comme droit de retrait et objection de conscience.
Je sais bien qu’une quantité de Français n’ont pas raisonné en ces termes. Mais ils ont, à leur façon, crié leur « ras-le-bol ». Peut-être ont-ils eu d’autres raisons, plus ou moins personnelles, plus ou moins claires. Personne n’en manque. Mais le résultat seul compte.
Certains dirons qu’ils ont « voté avec leurs pieds ». Je dis que le vote abstentionniste est le vote des tripes.
Les tripes ! Oui ! Cet amas de bidoche mal défini, qui fait si mal quand une grande déception s’y attache, ou qui crée des héros quand l’enjeu est celui de la vie dans l’honneur. Mais ce pays qui passe son temps à sacrifier ses héros, quand ce n’est pas à les négliger, les bafouer, jusqu’à les mettre en taule, mérite son destin. Cela depuis cette « décolonisation » qui reste la honte ineffaçable, et pire, la faute géostratégique majeure… de la taille du pseudo-grand homme. On en voit aujourd’hui le résultat.
Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur, et vous aurez la guerre… même soixante ans après, aurait pu poursuivre Churchill. La preuve, tous les jours, dans le pays tel qu’il est devenu !
Nous sommes loin des élections diront certains. En cette matière stratégique, qui ne voit pas loin, tant dans le futur que dans le passé, ne voit rien. Et ne comptons pas sur les politiques dont le regard est vissé sur leur siège (soyons poli) pour nous sortir de la panade.
LA GAUCHE ET SES SOLUTIONS
Le peuple ne vote pas bien ! Offrons-lui d’autres jouets !
C’est ce que nous explique très sérieusement, et surtout avec grande prudence, Bruno Cautrès, [1]porté par France Info et son titre de politologue et autres babioles : « Nous sommes dans une société avec beaucoup plus d’individualisation, avec chacun son choix de vie. La priorité est aux relations horizontales et l’idée de se faire dicter sa conduite par une organisation politique est aujourd’hui beaucoup moins acceptée qu’il y a 20 ou 30 ans. »
Mais comme un expert encensé par France Info n’est jamais à court de solutions, il a la sienne, marquée de l’air du temps : « En tirer des conséquences en termes d’organisation du scrutin. Il y a des marges à gagner en termes de participation, en offrant davantage de possibilités de voter aux Français, pas seulement en se rendant au bureau de vote. »
Ces autres conditions sont détaillées par bien d’autres, reprises par Le Progrès [2] : « Le vote électronique dans le futur, tandis qu’à court terme d’autres misaient sur une campagne “éclair” sur les réseaux sociaux pour inciter les électeurs à se déplacer dimanche. »
Le vote électronique, parlons-en ! On a vu ce qu’il en fut lors de l’élection présidentielle américaine : tripatouillages en cascades, disparition de résultats réapparaissant comme par miracles quelques heures après great reset marquée d’un « à gauche toute ». Soyons sûrs que la gauche française, gardienne d’une longue tradition de bourrage des urnes, s’adaptera bien vite au nouveau système.
QUELLES SOLUTIONS PRATIQUES ? QUELLES EXPLICATIONS ?
Il est évident que le passage par l’isoloir à date et heures prévues, tous autres allégements ayant été oubliés, ou supprimés, devient incompatible avec nos nouvelles façons de vivre. Mais s’il a fallu cette déculottée à nos élites pour le comprendre, cela en dit long sur leur incapacité technique.
Mais, quitte à plonger dans la terrible erreur, qui est de confondre les causes et les effets, nos braves petits « Géo Trouvetout » en rajoutent : ils suppriment la cause fondamentale : l’illégitimité politique existentielle de ces politiques, prouvée par toutes ces lois, tous ces textes ahurissants, et par la conduite du pays en général, qu’ils veulent continuer à noyer par des programmes plus fumeux les uns que les autres.
Ne parlons même pas de sa justice : de Taubira en Dupont-Moretti, on lui a collé les gardes des sceaux qui lui conviennent le mieux, et le résultat parle.
Comme exemple d’inversion systématique, voici celui de l’Institut Jean Jaurès sur l’abstention qui met : « “la démocratie française plus que jamais en péril. » Et même, sans la moindre honte, ces intelligences de gauche pensent que l’abstention est : « une gangrène qui mine directement la légitimité des représentants. »
Il paraît qu’on paye ces aveugles et sourds pour nous apprendre à voir et à entendre !
Et tout ce joli monde continue à blablater en se lançant les grands mots vides de sens à la figure. Au moins ça ne fait pas de mal, parce que c’est leur vrai fonds de commerce.
IL N’EST DE RICHESSE QUE D’HOMMES
Ce vieux proverbe, lui n’a jamais cessé de catégoriser toute structure. Il s’applique autant en démocratie (qui n’existe plus), qu’en ploutocratie (notre régime actuel) et en autocratie (l’associé du précédent).
Ce proverbe est juste, à condition d’en tirer la leçon complète, qui nécessite de poursuivre : Il n’est de richesse que d’hommes, à condition d’éjecter les pauvres incapables.
Mes respects à ce président !
[1] https://www.francetvinfo.fr/elections/abstention/elections-bruno-cautres-redoute-une-abstention-majoritaire-ce-dimanche_4680085.html
[2] https://www.leprogres.fr/politique/2021/06/27/second-tour-des-regionales-un-taux-d-abstention-quasi-identique-au-premier-tour